Les villes du 93 recrutent en masse suite à la réforme des rythmes scolaires

Publié le 19 Août 2014

RM.pngVous aimez les enfants et vous cherchez du travail ? Bingo ! Avec la réforme des rythmes scolaires, de nombreuses villes du département cherchent -- parfois en urgence -- des animateurs pour encadrer les ateliers périscolaires dès septembre. Sur les sites Internet de Montreuil, Villepinte, Bobigny, Bagnolet, Pierrefitte, Romainville ou encore Saint-Denis ou Villetaneuse, les dossiers de recrutement sont directement téléchargeables.

« On cherche encore du monde et la prochaine session de recrutement se tiendra le 20 août prochain », explique-t-on à la mairie de Montreuil où 400 postes sont à pourvoir. Et si à Bondy ou Noisy-le-Grand on assure avoir « toute l'équipe » pour la rentrée, les villes peinent parfois à faire venir les animateurs en herbe. « Il faut être bancable auprès des jeunes, reconnaît Sébastien Gaspard, le directeur de cabinet de Villepinte. Avec des ateliers d'une heure et demie deux fois par semaine, nous sommes plus attractifs que les villes qui les échelonnent sur quatre jours avec quarante-cinq minutes à chaque fois. Mais moins que celles qui les regroupent sur trois heures le vendredi après-midi. »

Certaines villes recrutent plus que nécessaire

Et pour cause : pour un étudiant en fac à Paris ou à Marne-la-Vallée, ce n'est pas vraiment rentable de venir travailler pour une heure. « Ils vont aussi au plus offrant, glisse un responsable de l'animation. Car le salaire, légèrement au-dessus du smic horaire, peut varier d'une ville à l'autre. Certaines communes s'organisent aussi pour faire cumuler plusieurs postes afin que le contrat soit intéressant. » Garderie du matin et du soir, surveillance de la cantine, aide aux devoirs et animations d'ateliers l'après-midi : les postes peuvent varier et parfois être cumulés. C'est notamment le cas à Noisy-le-Grand, où l'on tient à préciser que les cent personnes recrutées sont « presque toutes des habitants de la commune ».

Si la recherche active de jeunes motivés est palpable dans toutes les villes, il faut aussi montrer patte blanche pour être embauché. Les critères de sélection ? Aimer s'occuper des enfants, avoir éventuellement une première expérience dans l'animation et avoir (ou envisager de passer) son Bafa (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur). En Seine-Saint-Denis, le nombre de candidats inscrits à la formation Bafa a d'ailleurs grimpé de 2,04 % par rapport à l'an dernier et le nombre de candidats ayant commencé cette formation a augmenté de 9 %. Au niveau national, les chiffres avoisinent les 10 %.

« Pour un étudiant ou un jeune sans emploi, ça peut être une bonne source de revenus, assure un animateur de l'UCPA, l'un des organismes qui forment les jeunes au Bafa. Il y a d'ailleurs eu un petit effet réforme sur les inscriptions à la formation. » Certaines communes ont d'ailleurs pris contact directement avec l'UCPA pour former une partie de leurs nouvelles recrues qui n'avaient pas encore le Bafa.

Bref, rien n'est fermé pour qui reste motivé par l'animation. Si certaines villes ont terminé leur recrutement pour la rentrée, il est toujours possible de déposer son CV car des embauches auront lieu tout au long de l'année scolaire. Quelques mairies reconnaissent même avoir recours au surbooking : « On recrute plus que nécessaire car on sait que ce sont parfois des emplois précaires et qu'il y a beaucoup de désistements au début puis en cours d'année », explique-t-on à Montreuil.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Education

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