Deux membres de la liste d’Alain Amédro Vivre mieux ensemble à Aulnay-sous-Bois s’en prennent à Gérard Ségura et défendent les Roms
Publié le 17 Mars 2014
Rroms : Agir plutôt que de stigmatiser
Il y eut les Bretons, il y eut les juifs, il y eut les yougoslaves, il y eut les portugais, il y eut les arabes, il y eut les noirs...
Aujourd'hui il y a les Rroms.
Tous sont des femmes et hommes, tous vivent de leur travail, tous sont en butte à l'arbitraire des puissants.
Où sontils ceux qui nous disaient « de droite » ? Pensent-ils qu'ils font gagner « la gauche » lorsqu'ils en appellent à l'expulsion pure et simple des campements illégaux ?
De gauche nous sommes, humanistes et solidaires.
A l'heure où le Maire sort ses muscles, « monte le ton » comme dit le blog-corbeau, nous clamons haut et fort qu'il y a des solutions plus humaines, plus justes, plus fraternelles, plus constructives que l'appel à la haine à une semaine d'un scrutin municipal.
Membres du comité de soutien, nous disons aux citoyens attachés aux valeurs de la gauche, aux valeurs de l'internationalisme et de la solidarité qu'il est temps de dire que ce ne sont pas les campements Rroms qui ne doivent plus durer.
Ce qui ne peut plus durer, c'est l'inaction complice des autorités pour trouver des solutions dignes pour les dizaines de famille qui vivent sur le bord de la nationale 2.
Ce qui ne peut plus durer c'est la démagogie qui s'est emparée d'une partie du Parti Socialiste et qui consiste à surfer sur les thématiques de l'exclusion. Plutôt qu'une manifestation pour l'expulsion, c'est de manifestations de solidarité dont ces familles ont besoin. C'est la raison pour laquelle le comité de soutien a organisé la venue de Médecins du Monde, collabore avec l'Association pour la Scolarisation des Enfants Tsiganes, avec le Secours Catholique et le Secours Populaire.
Des choses simples peuvent être faites par les autorités : fournir des toilettes et douches de chantier, accompagner la scolarité des enfants, déléguer des personnels municipaux pour aider les hommes et les femmes dans leurs démarches administratives, relayer le travail de médiation du Collectif afin de réguler les tensions entre habitants du campement et voisins
Des choses plus pérennes aussi doivent être envisagées. Nous devons mettre en œuvre d'urgence un plan d'insertion négocié avec l'Etat et la Région, en concertation avec les villes voisines, afin de reloger dans des conditions moins dramatiques des familles... comme la loi l'exige. Des villes petites et grandes nous montrent l'exemple : Gardanne, Montreuil, Nantes ,Cesson , Aubervilliers...
Quand M. Ségura prend les accents d'un populisme dangereux, c'est toute la perspective de justice sociale qui est attaquée, c'est l'idée même de la Gauche qui est affaiblie.
François Siebecke et SébastienVille
Membres du Collectif de soutien aux familles Rroms, candidats sur la liste Vivre Mieux, Ensemble, à Aulnay-sous-Bois.
Aulnay-sous-Bois, le 15 mars 2014