Aulnay-sous-Bois, quartier de la Rose-des-Vents, l'église Saint-Jean vandalisée

Publié le 21 Avril 2011

Après la messe, c'est la police qui s'est rendue à l'église Saint-Jean, dans le quartier de la Rose-des-Vents à Aulnay-sous-Bois, mardi matin. Les fonctionnaires se sont mis à la recherche d'indices pour trouver celui ou ceux qui, dans la nuit de lundi à mardi, ont détérioré la cloison de la sacristie, cassé deux croix en bois qui s'y trouvaient et déchiré les photos au mur, celles des papes Jean-Paul II et Benoît XVI. Si les dégâts découverts mardi au petit matin ne perturbent pas la pratique du culte, ils ravivent le profond émoi provoqué par un récent cambriolage."S'en prendre à une église, c'est honteux !" souffle Francisca, habitante des Merisiers, croisée mardi alors qu'elle venait répéter pour la chorale à l'église Saint-Jean.

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A l'autre bout de la place, assis devant un café, quelques trentenaires ont peine à croire que le lieu de culte puisse être cambriolé ou dégradé de la sorte. Au diocèse de Seine-Saint-Denis, on rapporte quelques larcins dans les églises du département, mais rien d'aussi particulier que ce cambriolage survenu il y a moins de deux semaines.  C'était dans la nuit du 5 au 6 avril, comme le mentionne une affiche jaune scotchée sur la grille d'entrée. "Portes enfoncées, troncs pillés, micros volés, tabernacle éventré"... Depuis cette date, plus rien, pas même l'argent des cierges n'est laissé sur place, comme l'explique Patrick Morvan, le prêtre responsable de la paroisse Saint-Sulpice et de l'ensemble des églises d'Aulnay-sous-Bois.

"Si leur but est de voler, ils perdent leur temps. Dès la fin de l'office, on rembarque tout ! précise le curé. Cette fois, on ne sait pas par où ils sont entrés, on n'a pas trouvé trace d'effraction, précise le religieux. Peut-être ont-ils déverrouillé une porte lors de la messe du dimanche..." C'était le dimanche des Rameaux, et il y avait foule dans cette église qui peut accueillir quelque 600 personnes. "Au-delà des dégâts matériels et du vol, c'est le respect des personnes et des lieux sacrés qui est bafoué, souligne le père Morvan, alors qu'on essaye au jour le jour de tisser tous ensemble des liens de compréhension."

Source : Carole Sterlé. Le Parisien du mercredi 20 avril 2011

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

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