300 personnes manifestent devant la mairie d’Aubervilliers contre les couacs de la mise en place des nouveaux rythmes scolaires !

Publié le 28 Septembre 2013

mairie-aubervilliers.jpgDans leur contestation contre la lente mise en place de la réforme des rythmes scolaires à Aubervilliers, les animateurs ne sont plus seuls. Hier, pour le deuxième après-midi d’affilée, ils ont été rejoints sur la place de la mairie, par les parents d’élèves. Ils étaient donc près de 300, au plus fort du rassemblement, à afficher leur mécontentement à l’encontre de la villesocialiste. « Nous sommes devant des situations ubuesques, peste Pierre-Marie Lasbleis, représentant des parents d’élèves FCPE. Le lendemain de la rentrée, à l’école Balzac, ils ne retrouvaient plus un enfant qui, en fait, était au centre de loisirs. »

Une telle situation fait heureusement office d’exception. Mais elle est révélatrice des difficultés rencontrées. Ce que ne conteste pas la mairie. « La situation est délicate », convient Daniel Garnier, l’adjoint à l’enseignement. La faute à un manque de moyens, selon les représentants des animateurs. « Il y a un problème humain et un problème matériel, avance Catherine Lama, directrice CGT des territoriaux. Il faut un animateur par classe et des locaux adaptés en plus grand nombre. »

Pour Daniel Garnier, tout n’est qu’une question de temps. « On avance pas à pas. Ce problème de locaux, on s’en préoccupait déjà en juillet, assure-t-il. Il manque encore des salles. Mais les situations sont très variées selon les écoles. Là où les professeurs mettent à disposition leurs salles de cours, cela se passe bien. Il faut convaincre ceux qui refusent. » Un argument dont ne se satisfont pas les parents d’élèves. « On ne nous apporte aucune réponse concrète à nos inquiétudes, souffle Pierre-Marie Lasbleis. Les élus nous ont reçus jeudi et vendredi, mais ils n’ont pas l’air plus inquiets que cela. En attendant, ce sont nos enfants qui en pâtissent. »

Ce que confirme Sabrina, une mère de famille : « J’ai un garçon de 8 ans. Dès la deuxième semaine d’école, il n’a plus voulu aller aux activités périscolaires. On lui avait promis plein de belles choses. Au final, il ne fait rien car les animateurs n’en ont pas les moyens. Je le récupère énervé. » Les animateurs eux aussi s’impatientent. « La rentrée, c’était il y a trois semaines. Et nous sommes déjà tous épuisés, argue l’un d’eux. Je dois courir d’un endroit à un autre, connaître 300 élèves dans une école et 300 dans une autre. C’est intenable. » Leurs représentants doivent de nouveau rencontrer les élus, ce lundi. Une décision sera alors prise sur la suite à donner à leur mouvement. Alors qu’une grève des enseignants se profile pour jeudi prochain.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Education

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