La prime versée aux non-grévistes de PSA à Aulnay-sous-Bois

Publié le 15 Décembre 2015

La prime versée aux non-grévistes de PSA à Aulnay-sous-Bois

La Cour d'appel de Paris a estimé que la prime versée en 2013 aux salariés grévistes contestant la fermeture de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, en échange de leur départ, pouvait être accordée aux non-grévistes qui en ont fait la demande, ont indiqué mardi à l'AFP des sources concordantes.

Selon la CGT et le SIA, syndicat majoritaire dans l'ex-usine, la cour d'appel a confirmé lundi le jugement de première instance selon lequel accorder une prime exceptionnelle aux seuls grévistes marquait une "inégalité de traitement". En mars 2014, le tribunal de grande instance de Paris avait jugé "illicite" le protocole de fin de conflit signé en ce sens en mai 2013 entre la direction, la CGT et la CFDT. Elle avait enjoint PSA Peugeot Citroën d'étendre son bénéfice à tous les salariés qui en auraient fait la demande au plus tard le 16 août 2013.

Le protocole accordait une prime exceptionnelle de 19.700 euros à chaque gréviste qui s'engageait à partir avant le 31 mai et à abandonner son recours contre le plan social. Le groupe automobile a annoncé à l'AFP son intention de se pourvoir en cassation. Il estime que l'arrêt rendu "ne prend pas en compte la situation du site d'Aulnay", théâtre de quatre mois de grève dure pour contester sa fermeture.

Montant de la prime ajustée "au préjudice subi"

Il rappelle que ce protocole avait été "difficilement" négocié pour prévoir "le départ immédiat des 200 grévistes", qui renonçaient aux aides au reclassement prévues pour les autres salariés. "De manière à respecter l'équité de traitement, une prime compensatoire de 19.700 euros avait été négociée en sus des indemnités prévues dans le PSE", a ajouté un porte-parole de PSA. "Cette condamnation n'est qu'un peu de justice, même si elle est très loin de dédommager les 3.000 salariés d'Aulnay-sous-Bois", a réagi dans un communiqué la CGT, selon laquelle plusieurs centaines d'ouvriers pointent à Pôle emploi, dont une centaine sont arrivés à la fin de leurs droits.

Pour obtenir la prime, les salariés vont encore devoir attendre que leurs recours aux Prud'hommes soient examinés, "pour les salariés, c'est très long", a pour sa part réagi Tanja Sussest, ex-déléguée du SIA, qui accompagne 250 salariés. Les conseils de Prud'hommes ajusteront le montant de la prime "au préjudice subi", selon que les salariés licenciés dans le cadre du plan social ont été "reclassés ou pas", précise-t-elle

Source : http://www.lefigaro.fr

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article