ID Logistics vante la qualité des ouvriers de PSA Aulnay-sous-Bois

Publié le 11 Avril 2013

PSARECUPLe calendrier s’accélère à nouveau pour les salariés de l’usine PSA d’Aulnay. Le plan social (qui prévoit la fermeture du site en 2014) doit être validé le 19 avril, lors d’un comité central d’entreprise. Ce matin, le tribunal de Paris examine enfin les requêtes des syndicats CGT et Sud, qui réclament la suspension ou l’annulation du plan, dénonçant ses « insuffisances ». Hier, une centaine de grévistes ont envahi le siège de Pôle emploi à Paris, refusant de voir l’usine fermer.

En coulisses, les tractations avancent. Elus, entreprises, direction de PSA semblent désormais s’entendre autour de la réindustrialisation du site, même si pour l’heure, le maire PS d’Aulnay, Gérard Ségura, assure n’avoir pas donné d’« accord définitif ».

593 emplois avec des salaires plus bas

Le compte à rebours est lancé pour la société ID Logistics, principale candidate à l’installation sur les terrains de PSA. Son objectif : déposer une demande de permis de construire début juin pour bâtir ses entrepôts (144000 m2 au total) sur 25 ha, à cheval sur les territoires d’Aulnay et de Gonesse (Val-d’Oise). Un premier bâtiment pourrait être construit à partir d’avril 2014, pour être livré en décembre. S’il n’a pas souhaité nous répondre, le PDG Eric Hémar a en revanche fourni des précisions écrites aux élus et à PSA. Il promet la « création immédiate de 593 emplois temps plein, dont 540 en création nette en parfaite adéquation avec les compétences des salariés de l’usine » (306 préparateurs de commande, 84 caristes, mais aussi 55 administratifs, 66 chefs d’équipe etc.). A terme, ce sont 690 emplois qui doivent être créés. ID Logistics insiste sur « la qualité des équipes formées par PSA Peugeot Citroën, qui a été déterminante dans la décision de notre groupe de s’implanter sur le site d’Aulnay », et avance l’idée d’une « reconversion pérenne » du site.

ID Logistics a cependant déjà annoncé qu’elle recruterait à « ses conditions », et avec sa grille de salaires, inférieure à celle de PSA. « Un ouvrier ayant peu d’ancienneté ne perdrait que 100 €, mais l’écart est bien plus grand pour les anciens », note Tanja Sussest, déléguée du SIA. Jean-Pierre Mercier, de la CGT, pointe ainsi une perte de 660 € pour un cariste travaillant depuis 20 ans chez PSA. Franck, moniteur de ligne, s’est renseigné auprès de son chef : « Je toucherais un salaire de 1100 € par mois contre 1500 € nets aujourd’hui. En plus, il n’y a pas de 13e mois chez ID Logistics! » PSA s’est toutefois engagée à combler une partie de cette différence de salaires durant deux ans (en versant jusqu’à 300 € par mois la première année, puis 200 €).

La semaine dernière, les maires socialistes d’Aulnay et de Gonesse ont été reçus à Bercy par Arnaud Montebourg. Ils ont présenté au ministre du Redressement productif plusieurs études sur l’aménagement du site. L’Etat prendra-t-il part à ce chantier? Il est sans doute encore un peu tôt pour avoir une réponse.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Emploi

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