1 an et plus de 7 millions de visiteurs au centre commercial Aéroville de Tremblay-en-France

Publié le 31 Octobre 2014

À quelle image se fier ? L'animation qui règne le midi au Terminal Cook, avec ses restaurants tournant à plein régime ? Ou la torpeur qui s'abat dans les boutiques du mail les après-midi de semaine ? Un an après l'ouverture du centre commercial Aéroville, à Tremblay-en-France, le bilan est positif pour le groupe Unibail-Rodamco, même si certains commerçants font la grimace. L'objectif de 8 millions de visiteurs, fixé pour la première année, a presque été atteint (7,5 millions). Seules deux cellules sont vacantes. Et surtout, martèle la directrice, Elodie Arcayna, Aéroville est devenu « un centre de destination » -- comprenez : un lieu où l'on vient se promener, déjeuner aussi bien que faire ses courses.

Une fréquentation dopée par l'ouverture dominicale. C'est l'atout maître d'Aéroville, situé en zone aéroportuaire et autorisé à ouvrir le dimanche. 40 % des clients viennent le week-end, avec un temps moyen de visite de 2 h 15, et un panier moyen de 120 € (contre 87 € en semaine). On vient parfois de loin pour faire ses courses ou voir un film au cinéma Europacorp : 26 % des clients habitent l'Oise, où l'on compte peu de centres commerciaux. « C'est un vivier pour nous, avec des acheteurs qui ne regardent pas à la dépense », assure Olivier Mbitom, gérant du magasin Lacoste, qui affiche un chiffre d'affaires supérieur de 22 % à son objectif.

Auchan a dû s'adapter. Du coup, l'hypermarché Auchan ouvre aussi le dimanche, depuis le 7 septembre, pour profiter de l'affluence. La grande surface de 7 500 m 2, équipée d'un drive, affichait jusqu'alors un panier moyen de 30 € (au lieu de 50 € habituellement). « Le dimanche nous permet de corriger cette difficulté », note Erwann Le Douaron, directeur de l'hypermarché, qui propose aussi à ses clients un « parking à chariots » d'une quarantaine de places, permettant de laisser ses courses à la sortie du magasin pour aller flâner dans les autres boutiques. Il est en effet interdit de pousser son chariot dans les allées du mail.

Les restaurants attirent les salariés de Roissy. Autre clientèle cible, les 120 000 salariés de l'aéroport. Ils ont vite trouvé le chemin des restaurants : « Ça marche très bien. On accueille beaucoup de cadres des compagnies aériennes. Notre fréquentation a progressé le soir, avec le cinéma », assure Lionel Gibrenne, patron du Bistro. « Nous devons leur faire découvrir le reste de notre offre », estime Christophe Roszak, directeur du réseau des centres commerciaux Unibail. Des campagnes de pub visant le personnel des 700 entreprises de l'aéroport seront organisées, annonçant notamment l'ouverture imminente d'un centre de fitness et d'un cabinet médical (où l'on trouvera un médecin généraliste, un dentiste et un audioprothésiste).

Et les habitants des villes alentour ? A la mairie de Tremblay, on dresse un bilan mitigé : « Ce sont surtout les jeunes de la ville qui viennent se promener à Aéroville, pas forcément acheter. » « On a encore une marge de progression pour la zone de chalandise située à dix-vingt minutes », note Elodie Arcayna, qui mise sur l'organisation d'événements, tels que des concerts gratuits ou encore le tournoi de jeux vidéo qui se tiendra lundi prochain au cinéma Europacorp, à l'occasion de la sortie du jeu « Call of Duty ».

Source article : Le Parisien / Vidéo : Aulnaylibre !

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Commerce

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