aulnay d'hier et d'aujourd'hui...

Publié le 21 Septembre 2011

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"Quatre roues sous un parapluie", telle est la définition de la TPV (Toute Petite Voiture) en 1936 : véhicule économique, capable de transporter quatre personnes et cinquante kilos de bagages à 50km/h dans le maximum de confort. En 1939, 250 prototypes sont prêts pour un Salon de l'Automobile qui n'aura pas lieu pour cause de seconde guerre mondiale. Pour éviter qu'ils ne tombent aux mains des nazis, tous les prototypes sont détruits sauf un restauré depuis et trois autres retrouvés dans un inaccessible grenier d'un Centre d'Essais Citroën de Normandie.

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Il faut attendre le Salon de Paris de 1948 pour voir réapparaitre la 2 CV qui se dévoile lentement devant le Président de la République Vincent Auriol. Elle stupéfie par son aspect insolite, l'astuce de ses aménagements, son caractère ultra-économique et ses possibilités d'utilisation multiple. La presse est perplexe. Le public aussi. En 1950, l'afflux des commandes est tel que le délai de livraison grimpe jusqu'à 6 ans !

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Entre son année de présentation en 1948 et juillet 1990, date de sa fin de fabrication, la 2 CV sera produite à 5 114 940 exemplaires ! En 1988 sort la Citroën 2 CV6 Spécial, l'une des dernières produites en France à l'usine de Levallois (photo ci-dessous).

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En 1981, la Citroën 2 CV 007 est mise à disposition du réalisateur John Glen pour le tournage du douzième volet des aventures de James Bond, "For your eyes only" (Rien que pour vos yeux) réunissant à l'écran Roger Moore et Carole Bouquet. Pour l'occasion, la voiture reçoit de nombreux renforts de sécurité afin de supporter toutes les cascades mises au point par le spécialiste Remi Julienne.

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A suivre la DS... (Rien à voir avec Nintendo !)

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 20 Septembre 2011

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Profitant des 28ièmes journées européennes du patrimoine, la rédaction d'Aulnaylibre ! s'est faufilée telle une petite souris au milieu des près de 500 voitures exposées au conservatoire Citroën qui jouxte l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois.

Que l'on soit passionné ou non d'automobile la visite mérite amplement le détour. Les modèles présentés sont autant de pages d'Histoire qui défilent devant nos yeux. L'aventure Citroën commence avec la première guerre mondiale. André Citroën fait construire à Paris sur les quais de Javel une usine de fabrication d'obus pour l'armée française. La production atteindra 24 millions d'unités.

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Une fois les hostilités terminées il recycle l'usine et devient constructeur automobile. Son objectif est de produire en masse un véhicule prêt à l'emploi, la voiture de monsieur tout le monde. Les outils publicitaires et marketing innovants sont utilisés comme autant d'atouts supplémentaires pour faire prospérer la marque. A ce titre, André Citroën considère que les trois premiers mots prononcés par un enfant en âge de parler doivent être "Papa, Maman, Citroën !"

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Cette stratégie permet à Citroën de devenir le constructeur automobile numéro 1 en France et en Europe et le second au niveau mondial derrière Ford. Le véhicule qui inaugure la visite du conservatoire est la Citroën Type A (photo ci-dessus). Il s'agit de la première voiture de la marque. Elle est commercialisée entre 1919 et 1921 et roule à l'époque à 60 km/h pour un coût d'achat de 7 950 francs. Les déclinaisons du modèle défilent avec le temps, de la sportive ( B2 Caddy Sport produite à 226 exemplaires et roulant à 80 km/h ) à l'élégance la plus raffinée ( Citroën C4 G Roadster de 1932 avec sa petite trappe à l'arrière droit destinée à transporter un équipement de golf ). Mais mieux que des mots, voici quelques clichés...

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Dans une seconde partie nous évoquerons quelques voitures emblématiques de la marque Citroën, en particulier la 2 CV et la DS...

Stéphane Fleury   

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 20 Juin 2011

Envie de faire un petit coucou d'Aulnay-sous-Bois à vos proches sans vous ruiner. Envoyez donc une e-carte ! Le principe : vous rédigez un message accompagné d'une photo de votre choix (Parc Gainville, Roseraie, Eglise St-Sulpice, Hôtel de Ville, Le Cap... ), vous indiquez l'adresse e-mail du destinataire qui précise-t-on n'est pas gardée en base de données ni exploitée et hop... le tour est joué !

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Pour accéder à cette fonctionnalité du site de la ville d'Aulnay-sous-Bois il suffit de cliquer en bas à gauche sur l'animation e-cartes d'Aulnay.

J'ai fait deux essais pour l'instant. J'attends toujours mes e-cartes... A noter aussi un bug sur la première photo du jet d'eau du parc Gainville qui n'est pas accessible. Affaire à suivre donc...

From Aulnay-sous with love,

Stéphane Fleury

source photo et e-carte service : aulnay-sous-bois.com

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 13 Juin 2011

Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 16 Février 2011

C'est une chanson bien connue des aulnaysiens lorsque les fêtes de fin d'année pointent leur nez : " Quand les rois mages viennent à Aulnay, ils passent toujours par la sente du berger,  je les suivrais, où ils iront j'irai, fidèle comme une ombre jusqu'au pont de l'Union..." Depuis que j'ai découvert par hasard en vélo ce passage entre le boulevard Lefèvre et la rue Honoré Sohier, cet air me trotte dans la tête et une question me taraude l'esprit : mais d'où vient ce nom ? La sente du berger...

le-gue--moutons--copie-1.JPGComme je suis du genre déterminé lorsqu'il s'agit de trouver des réponses à mes questions, j'ai appelé directement l'accueil de la mairie en demandant si quelqu'un savait quelque chose. Je suis passé de services en services, patrimoine, urbanisme, archives etc... enchaînant les conversations avec des interlocuteurs, plus sympathiques les uns que les autres, qui se sont vraiment creusés la tête pour me fournir une explication.

J'aurais pu repartir broucouilles (comprendre bredouilles) comme disent les chasseurs dans le Bouchonois, mais on m'a dit que c'était probablement en hommage à un lieu-dit, ce qui vous le verrez ci-dessous semble proche de la réalité. Dès lors, j'ai contacté le C.A.H.R.A (Cercle Archéologique et Historique de la Région d'Aulnay) qui a eu la gentillesse de me fournir un certain nombre d'informations que je me fais un plaisir de partager avec vous.

Troupeau-de-mouton.JPGLa sente du berger est une voie nouvelle qui a été créée en 1994 (délibération municipale n°49 du 30.06.1994). Rien n'est indiqué dans cette délibération sur la raison de cette dénomination. Sur les plans de 1819, nous trouvons le lieu-dit "la Butte aux Bergers" qui se trouvait approximativement entre la mairie actuelle et la rue Jules Princet. A Aulnay, il y avait des troupeaux de Mérinos. Est-ce en souvenir des bergers qui devaient emprunter des chemins entre ce lieu-dit pour aller dans les plaines sur la route de Gonesse ? C'est l'hypothèse envisagée par le C.A.H.R.A...

Si jamais quelqu'un en sait plus... Je suis preneur !

Troupeau-de-moutons-2.JPGJe remercie infiniment le C.A.H.R.A. d'avoir bien voulu prendre le temps de chercher pour me fournir des éléments de réponse. Merci également pour les trois cartes postales des moutons à l'emplacement de Jacques Prévert, dans les quartiers de la Fontaine des Prés et route de Gonesse.

Stéphane Fleury, blogueur itinérant

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 23 Novembre 2010

Entre le VIIème et le XIIème siècle, des ordres religieux se virent octroyer des domaines dans la forêt de Bondy. Ils les défrichèrent. Peu à peu, au cours des siècles, la forêt se morcela, au gré des besoins de l'agriculture puis de l'urbanisation.

bordducanalLe déclin rapide de la forêt allait commencer. Au XIXème siècle, Paris toujours plus grand, avait besoin d'eau. Le canal de l'Ourcq alimenta la capitale dès 1805, mais sa construction détruisit 25 hectares de bois dans la "basse forêt". Paris manqua bientôt d'eau potable, la "haute forêt" fut à son tour saignée en 1865 par une tranchée de l'aqueduc souterrain de la Dhuys.

Autour de Paris, le chemin de fer s'étend dès 1840 et avec lui la destruction de plusieurs hectares de forêt. Sur le secteur de Livry, 1160 hectares sont mis aux enchères. Louis Xavier Gargan achète une parcelle et implante une scierie mécanique. Les arbres sont débités en planches de wagons, madriers et palissades, et les sociétés de matériaux commencent à éventrer le sol pour transformer le gypse en plâtre.

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En 1862, le train passait à Aulnay mais ne s'y arrêtait pas. Le marquis de Gourgue de l'époque obtint qu'une halte fut prévue à la Croix-Blanche puis en 1875 une gare, à l'emplacement de celle actuelle. Dès la mise en service de cette halte, les Parisiens purent se promener dans les bois.

Quelques membres des familles Dumont, Coullemont et Navarre..., séduits par le cadre achetèrent une vaste parcelle, à laquelle ils donnèrent le nom de "Parc".

L'abbé Coullemont se chargea de la vente des lots : à la belle saison, il allait à l'arrivée des trains proposer des parcelles de forêt aux Parisiens. L'objectif n'était pas de créer une ville, mais plutôt un lieu de villégiature aux portes de Paris pour les dimanches et jours de fêtes, ce qui provoqua en fait un mouvement d'une autre ampleur : en 1886, 31 maisons avaient été construites et 153 personnes y résidaient en permanence.

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De nos jours, le prestigieux passé de la forêt de Bondy disparue, survit à travers les zones boisées à Coubron, Montfermeil et Clichy-sous-Bois.

A Aulnay-sous-Bois ne subsistent de nos jours que quelques arbres dans les parcs Dumont, Bigottini et Faure et dans les jardins de quelques maisons du sud de la ville...

Source : panneaux d'affichage exposés lors de la fête de l'arbre d'Aulnay-sous-Bois. Octobre 2010. Photos : Boulevard du canal Oxygène n°92 du 30/06/2010. Halte de la Croix Blanche Oxygène n°68 13/01/2010. Avenue de Nonneville n°98 du 24/05/2010 

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 22 Novembre 2010

La forêt de Bondy comme la plupart des grandes forêts appartenait aux rois de France. En 1872, elle fut restituée à la famille d'Orléans. La forêt s'étendait, au début du XVIIème siècle d'Aulnay à Tremblay-en-France (au nord), de Coubron à la Plaine de Chelles (à l'est) et de Rosny à Gagny (au sud). Elle allait jusqu'aux forêts de Fontainebleau et Vincennes. De nombreuses espèces croissaient : orme, chêne, charme, bouleau, peuplier, saule, châtaignier... et le long des rivières des aulnes, dont la présence inspira les noms de la commune au cours des ans, pour devenir Aulnay.

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La forêt, synonyme de vols, meurtres et trésors...

La réputation de la forêt de Bondy était telle que pour évoquer un endroit peu sûr, où l'on risquait de se faire voler, voire tuer, l'on parlait d'une "forêt de Bondy". Cette forêt très dense, était propice au brigandage de bandes armées, pillant et rançonnant les voyageurs. Les assassinats y étaient fréquents. Déjà, vers 584 au cours d'une chasse, la reine Frénégonde y fit assassiner son époux le roi Childéric Ier. Un prénom funeste puisqu'en 673, c'est autour de Childéric II d'y succomber. En 1743, Armand Pierre Marc Antoine de Gourgue, Marquis d'Aulnay, y fut assassiné à 26 ans.

Pour ajouter encore à la légende, on parle même d'un trésor perdu. La rumeur courut qu'un coffre renfermant les bijoux de Louis XVI et Marie-Antoinette aurait été enlevé au château de Saint-Cloud dans la nuit du 16 au 17 janvier 1793, pour être enfoui dans la forêt de Bondy...

Dans l'article suivant sera évoquée la fin de la forêt de Bondy...

Source : panneaux d'affichage exposés lors de la fête de l'arbre d'Aulnay-sous-Bois. Octobre 2010. Photo : Wikipedia

 

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 13 Septembre 2010

Troisième et dernier épisode consacré aux moulins d'Aulnay-sous-Bois. Aujourd'hui le Moulin de Savigny.

 

Le Moulin de Savigny (XIIIème - 1975)

 

Le long de l'ancien chemin de Savigny (rue Maximilien Robespierre) qui menait à la ferme du même nom, en remontant le cours sinueux du Sausset, s'élevait à main gauche "le Clos d'Arçon", ancienne exploitation agricole devenue propriété bourgeoise appelée "l'Ermitage" et dont les jardins bien dessinés s'étendaient jusqu'au Sausset. Un peu au-delà, au croisement d'un "chemin pavé très ancien" qui nous ramenait à droite vers Sevran puis aux fermes de Fontenay et Rougemont, était construit le moulin à eau sur lequel nous avons beaucoup moins de renseignements, sans doute parce que son histoire se confond avec celle de la ferme.

 

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Il fut élevé pour les besoins des diverses familles de cultivateurs qui vivaient au hameau de Savigny, et des riverains ; Sevran, qui n'avait pas de moulin, devait avoir la possibilité d'y mener ses grains tout comme il devait le faire aux moulins de Livry, Vaujours ou Villepinte. Pour compléter cet ensemble rural, au niveau de l'embranchement, était une petite chapelle sous le vocable de Notre-Dame de la consolation.

 

Nous ne sommes pas renseignés sur l'origine de ce moulin. Il est évident que, comme le reste de la ferme, il fut transformé. Ainsi, M. Eugène Soitel pense, d'après deux pièces de monnaie d'or de 1643 et 1657 trouvées dans un angle du bâtiment, que des travaux furent effectués vers ces dates, la coutume voulant qu'on les commémore de cette manière. Mais l'existence des lieux est attestée déjà dès le XIIème siècle par quelques documents dont cette charte qui se trouve au cartulaire de l'Abbaye de Livry avec ratification de l'archevêque de Sens établie "en l'an de l'Incarnation de notre Seigneur 1197 " : "Robert Mauvoisin, chevalier, affecta sur la grange de Coubron une certaine quantité de blé, donna encore 20 arpents de bois à abattre à Savigny, près le village d'Aulnay pour subvenir aux bâtiments et en laissa la place à perpétuité en la possession des chanoines".

 

Puis vers 1237, une noble dame de Clichy, nommé Marguerite de Savigny, veuve de Hugues d'Athis, chevalier, légua une somme de 100 livres, à prendre après sa mort sur des biens meubles de Savigny.

 

Le moulin a été lui aussi endommagé lors de la guerre de 1870. La ferme de Savigny fut démolie le 11 novembre 1975. Yannick Delalande à qui nous devons quelques souvenirs et croquis nous commente : "Au cours de l'été 1975 les trois quarts de la ferme avaient été détruits ; le moulin à eau, la grange et la chapelle, la maison des maîtres et toutes les petites constructions à usage d'étables, de celliers et d'habitations pour ouvriers ; le pigeonnier quant à lui s'était écroulé à moitié de lui-même".

 

L'une des dernières adaptations du moulin fut celle de l'installation par l'un des derniers fermiers d'une dynamo afin de produire le courant électrique de sa consommation personnelle.

 

Enfin, citons quelques vers relevés dans "les instantanés, croquis et impressions d'une métromane" :

 

"Aulnay-lès-Bondy

Quand je quitte le train, vingt minutes à peine,

C'est Aulnay-lès-Bondy, s'étalant dans la plaine.

Le ruisseau du Sausset fait tourner un moulin ;

Son parcours sinueux rend Aulnay moins vilain".

 

Source : Moulins d'Aulnoye et d'alentour par Jean-Claude Gaillard.

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 9 Septembre 2010

Poursuite de notre voyage dans le temps au fil des moulins avec aujourd'hui le Moulin Neuf. Il porterait son nom du fait qu'il ait été construit en remplacement d'un ancien moulin détruit. Il était donc tout neuf... 

Le Moulin Neuf (XIème - 1900 env.)

A l'est de l'église, était la ferme du Moulin Neuf, bâtiment carré au bord de la Morée, proche du lieudit "le pont rompu" et du chemin dont le nom a longtemps rappelé la présence du nouveau moulin (vers 1950, la route qui descendait du pont de la Croix Blanche - rue Jules Vallès - se nommait encore la rue du Moulin Neuf). Le moulin à eau, construit sur la Morée a remplacé un ancien moulin à vent détruit ; il était le seul, actionné par la force éolienne, connu à Aulnay. L'ancien chemin qui y menait depuis le village se nomme toujours la rue du Moulin à vent. Sur la carte de Cassini, en 1736, le nouveau moulin est déjà représenté sous le symbole bien particulier des moulins à eau : un cercle étoilé rappelant la roue à aubes.

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Quand le changement entre le vieux moulin à vent et le nouveau moulin à eau a-t-il pu s'opérer ? , c'est là tout le mystère. Il ne nous est pas possible de dire s'il fut détruit au cours de la guerre de Cent ans, ou par les Réformés en 1567 qui saccagèrent tous les moulins entre Claye et Saint-Denis.

Mais, peu avant 1587, il est cité avec certitude. Comme il était de rigueur autrefois pour tous les moulins, il était privilège et propriété des seigneurs. Un meunier se voyait bailler son utilisation. Il payait en plus du loyer fixé d'avance une redevance "au prorata" du grain moulu ou bien s'obligeait envers le seigneur à moudre une quantité de blé pour en faire "bonne farine loyale et marchande". Il était évidemment responsable du matériel. L'un des meuniers du moulin à vent, nommé Nicolas Flatier, commit en 1593 une négligence qui amena la destruction de l'édifice par le feu.

Selon A. Lecourtier, il aurait été condamné à en reconstruire un, à eau, qui aurait été "le Moulin Neuf". En plus du moulin, fut construite une petite ferme qui servait d'habitation au meunier et à sa famille ; ensuite, les bâtiments durent s'agrandir pour former un hameau. Aujourd'hui tout a disparu ; il ne reste aucun vestige ni de la ferme ni du moulin formant hameau, mentionné dans l'Annuaire de Seine-et-Oise, édition de 1837.

Quand le moulin a-t-il cessé de tourner ? Vraisemblablement bien avant 1950, quand la Morée fut entièrement recouverte et canalisée, ce qui, malgré ses débordements réguliers, donnait à Aulnay l'un de ses derniers charmes agrestes.

Depuis, à l'emplacement du moulin a été construit en 1969, le gymnase du Moulin Neuf puis le stade du Moulin Neuf quelque temps après.

Ci-dessous, à gauche, le stade du Moulin Neuf, et au dessus du Lycée Jean Zay la rue du Moulin à vent. 

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Le prochain épisode sera consacré au Moulin de Savigny...

Stéphane Fleury

Source : Moulins d'Aulnoye et d'Alentour. Jean-Claude Gaillard.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Aulnay d'hier et d'aujourd'hui...

Publié le 7 Septembre 2010

A Aulnay-sous-Bois, l'eau n'a jamais manqué. Comme son nom l'indique, les lieux étaient autrefois plantés d'aulnes et de saules friands d'humidité et dont la croissance se trouvait largement favorisée par la présence des marécages. Ceux-ci étaient traversés par deux rus principaux : le Sausset, avec parallèlement le Roideau et la Morée, grossie par son affluent le Rouaillier, entre lesquels s'est installé le village.

Tout au long de l'histoire et jusqu'au siècle dernier, sur les plans les plus anciens sont représentés à des dates différentes, un , deux et parfois trois moulins. C'est ainsi que nous apprenons qu'au milieu du XIXème siècle cohabitaient encore trois moulins à eau sur la commune.

Le Moulin de la Ville (avant 1050-1870)

De tous temps, ce moulin fut de loin le plus important ; il était situé au nord et à l'écart du village d'Aulnoi, sur le chemin de Gonesse, dans un endroit nommé "la Ville" ; il était construit sur le déversoir d'un vaste étang de plusieurs hectares traversé par le Sausset, de forme sensiblement rectangulaire, entouré en partie d'une double rangée de peupliers et de saules ; tout autour courait un chemin et en son milieu était une petite île ronde. L'étang artificiel retenu par des digues, correspondait sans doute à l'emplacement d'un petit étang naturel remanié. Le meunier était tenu de lâcher les eaux une fois l'an pendant 24 heures, pour arroser les prés voisins.

moulindelavilleC'est vraisemblablement au Moulin de la Ville que fait allusion un acte de donation - dans la deuxième moitié du XIème siècle - faite par Gautier, fils de Martin, et de sa femme Adelina, ses fils Pierre et Barthélémy, qui transmettent à l'abbaye de Cluny une part de leur héritage : "Damus etiam... et, medietatem alterius molendini simul cum stagno ..."."(nous donnons "la moitié du moulin avec un étang"...). "Alterius" signifie que ce moulin appartient à l'autre, c'est-à-dire fait partie de biens de l'église. S'il en est ainsi le moulin aurait changé de possesseur puisqu'au XVIIIème siècle, il appartient à la famille de Gourgue, seigneurs d'Aulnay et autres fiefs.

Dans son histoire d'Aulnay, M. Lecourtier, lorsqu'il retrace les grandes étapes du château seigneurial, cite un passage qui nous intéresse plus particulièrement : "En 1325, un château fort, en bonne réparations et suffisances, environné de bons fossés en largeur et profondeur, pleins d'eau, laquelle vient actuellement aux dis fossés, du ru venant de Savigny au moulin d'Aulnay". Du fait qu'il soit une des possessions du seigneur des lieux, même en partie, on a tout lieu de croire que la banalité soit retombée sur ce moulin, d'ailleurs justifiée par son nom de "Moulin d'Aulnay" ou "De la Ville".

Le moulin fut en partie détruit par les Prussiens lors de leur passage durant la guerre de 1870-1871. Le marquis et la marquise de Gourgue déplorent de nombreuses déprédations dans leurs propriétés. La marquise écrira en 1870 : "le moulin est cassé, qu'allons-nous faire ?"

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De nos jours, l'emplacement du moulin, de la ferme et de l'étang est occupé par le Protectorat Saint-Joseph ; seul le chemin du Moulin de la Ville rappelle encore leur existence...

Ci-dessous, l'emplacement du chemin du Moulin de la Ville.

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Le prochain épisode sera consacré au Moulin Neuf...

Stéphane Fleury

Source : Moulins d'Aulnoye et d'Alentour. Jean-Claude Gaillard.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Aulnay d'hier et d'aujourd'hui...