Publié le 6 Juillet 2015
Depuis le début de la vague de chaleur, le nombre de bornes à incendie vandalisées a atteint des sommets dans le département : jusqu'à 300 ouvertures sauvages pour la seule journée de vendredi. Soit 15 millions de litres d'eau à l'heure déversés dans les rues. Hier, la baisse de la température aura eu pour effet de stopper le mouvement. Aujourd'hui, une question se pose : à combien se chiffre la facture et qui va la payer ?
Veolia, le délégataire qui assure la gestion du service public, ne peut pas encore chiffrer les dégâts provoqués par ces millions de litres d'eau lâchés dans la rue. « Il y a l'eau perdue mais il faut aussi prendre en compte le coût des bornes réparées qui n'ont heureusement pas toutes été cassées. Cette facture-là revient aux collectivités. Il faut également compter les caves infiltrées, les appartements inondés, les postes de distribution d'électricité endommagés », énumère Veolia.
Inquiétude pour la fin de la semaine
Le groupe a dû envoyer des techniciens sur place pour réparer et fermer l'eau mais également mobiliser du personnel dans ses usines pour activer le traitement d'eau et pouvoir réalimenter les canalisations. Impossible pour le moment de dire si cette crise aura des répercussions sur le prix de l'eau pour les villes et le contribuable.
Pour les communes, la liste des incidents causés par ces geysers sauvages commence à s'allonger. A Saint-Ouen, la halle du marché Ottino inondée n'a pas pu ouvrir hier. « Je vais prendre un arrêté -- 9 000 € d'amende pour les vandales -- lundi », indique William Delannoy, le maire UDI de Saint-Ouen. Le maire PS de Pantin a fait de même vendredi.
A Bondy, une arrivée d'eau a été percée dans le quartier Nord. « En centre-ville, une borne a juste été ouverte. Le problème ? Les auteurs n'ont pas conscience du danger », déplore la maire socialiste de Bondy, Sylvine Thomassin.
Jeudi, à Bobigny, un enfant âgé de 8 ans a été blessé, projeté par la puissance du jet d'eau. Vendredi, à Sevran, un poteau à incendie scié a inondé un poste électrique, privant de courant 1 500 foyers jusqu'à 1 heure du matin.
Chez Veolia, on se tient prêt à gérer une nouvelle situation de crise si la chaleur revient, peut-être en fin de semaine. « On se prépare à devoir de nouveaux intervenir en cas de nouveaux pics des températures », indique un porte-parole du groupe. Dans ce cas, le groupe espère l'organisation d'une table ronde avec la préfecture.
Source article : Le Parisien / Vidéos d’illustration : Aulnaylibre !