Dans une immense marmite, une sauce au gombo — un légume typique de l’alimentation africaine — mijote. Autour de la table, on refait le monde autour d’un mafé au poulet. Au foyer du Gros-Saule, à Aulnay-sous-Bois, la cuisine collective rythme la vie des résidents et du quartier, mais, hélas, ne sera bientôt qu’un souvenir.
Car les 340 pensionnaires ont reçu ordre de quitter les lieux et intégrer le nouveau foyer… dénué de cuisine collective.
«On ne déménagera pas tant qu’on n’aura pas été entendu », assure Mahamadou Sidibe, délégué des pensionnaires. En effet, les plus de 500 chambres du nouvel établissement, divisé en deux bâtiments installés rue Calmette-Guérin et Suzanne-Lenglen, sont dotés de kitchenettes.
«Cela pose plusieurs problèmes », estime le porte-parole des résidents. «Notamment parce que la cuisine et l’heure du repas créent du lien social, du vivre ensemble. Or, si chacun se met à cuisiner et manger dans la kitchenette de sa chambre, chacun de son côté, on casse cet esprit ! » Sans compter que «tout le quartier profite des plats préparés dans cette cuisine, qui coûtent 1,60 € ».
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Source : Le Parisien