Pression sur les maires qui stoppent les constructions en Ile-de-France

Publié le 11 Septembre 2014

C'est un coup de pression qui ne se déguise pas. En marge d'une réunion de préfiguration du futur Comité régional de l'habitat et de l'hébergement, le président (PS) de la région Jean-Paul Huchon et le préfet de région Jean Daubigny ont soufflé un vent glacial sur la nuque des maires récalcitrants à mener à bien des programmes de logements décidés sous une précédente majorité.  

« Nous n'avons pas forcément les instruments juridiques pour obliger les maires à construire des projets arrêtés, assure Jean Daubigny. Mais on peut tout de même les mettre devant leurs responsabilités. Par exemple : on ne va pas continuer à financer des équipements publics s'ils ne sont pas liés à de la production de logements ». En clair : pas question de mettre de l'argent dans une école ou un gymnase si le quartier qui devait pousser ne sort pas de terre.

« Le dialogue est encore possible avec les maires nouvellement élus qui ont freiné des projets de logements, veut croire Jean-Paul Huchon. Mais si on ne peut pas les contraindre, on peut fortement les inciter... »

5 000 logements annulés

En tout, ce seraient quelque 5 000 logements qui auraient été annulés par des maires de droite nouvellement élus en mars dernier. A Chelles (Seine-et-Marne) c'est le permis de construire d'un projet emblématique de 52 logements sociaux en centre-ville qui a disparu, à Vernouillet (Yvelines) ce sont 589 logements qui ont été retoqués, à Palaiseau (Essonne), c'est un nouveau quartier de 10 000 habitants qui a été stoppé...

Pas sûr pourtant que les menaces à l'encontre des édiles portent leurs fruits. « Je ne vois pas sous quelle base légale la région pourrait supprimer des subventions dans les villes où des projets de logements ont été stoppés, contre-attaque François Durovray, le maire (UMP) de Montgeron (Essonne), qui a annulé l'équivalent de 626 logements dans sa ville. Jean-Paul Huchon ne doit pas oublier le principe de libre administration des collectivités. » Les maires sont d'autant moins susceptibles de revenir dessus que ces annulations faisaient souvent partie du programme pour lequel ils ont été élus.

 de réclamer à Manuel Valls de pouvoir tester l'encadrement des loyers. En dépit de ses divergences politiques, le syndicat, qui regroupe 212 collectivités, est « unanime dans son souhait que toute demande d'une commune désireuse d'être intégrée dans le périmètre d'expérimentation puisse être satisfaite ». Plusieurs villes de gauche de la région en ont déjà fait la demande.

Source article : Le Parisien / Vidéo : Aulnaylibre !

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Logement

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