Oh mais que se passe-t-il ? Mais que se passe-t-il ? Oh qu'est-ce-qui se passe, à Aulnay-sous-Bois ?

Publié le 10 Juin 2011

S1I19Oh mais que se passe-t-il ? Mais que se passe-t-il ? Oh qu'est-ce-qui se passe ? La Municipalité qui organise une réunion publique de concertation avec la population à propos de l'aménagement futur de l'ancien centre des impôts dans le secteur Croix-Blanche. Avec pour objectif d'aboutir à l'élaboration d'un projet co-élaboré, cohérent et partagé ! Non mais pince-moi je rêve ! On est bien à Aulnay-sous-Bois et pas à Lourdes ?! Quelle métamorphose spectaculaire ! Cet exécutif serait-il sur le point d'évoluer d'un urbanisme imposé aux habitants avec force et cynisme à un urbanisme participatif dans lequel les citoyens ont  encore leur mot à dire ?  Les bras m'en tombent !

 En effet, on a vraiment du mal à y croire tant l'histoire récente est chargée d'épisodes malheureux. La cité Arc en ciel et ses tilleuls coupés est le plus emblématique d'entre eux. On peut citer également l'indifférence à laquelle se heurte l'association de défense des riverains de la rue Fernand Herbaut et de l'Impasse des Marronniers. Ces exemples, noyés parmi tant d'autres, ont fini par former une vague de contestation citoyenne sans précédant, entamant largement le crédit d'une municipalité pourtant avide de déclarations tapageuses dans l'hebdo de communication Oxygène.

 Ainsi, dans l'organe de presse locale, la démocratie participative de Philippe Gente en promettait des tartines. Le temps où les mairies décidaient seules était révolu et les habitants seraient étroitement liés au processus décisionnel nous expliquait-on à longueur de pages. Mais dans les faits les projets urbains les plus  fous germaient, notamment dans la zone pavillonnaire, rue des Saules ou rue Riquet-Doudeauville par exemple. Des aménagements qui piétinaient allégrement le Plan Local d'Urbanisme en vigueur et les belles promesses du programme électoral Aulnay renait qui prétendait pourtant protéger et étendre la zone pavillonnaire ! Et les élus pensaient pouvoir les imposer sans que la population ne finisse par réagir et s'unifier ?  

croixblanchelogo.jpgAvec le recul, c'est franchement une erreur stratégique manifeste. Elle parait même surprenante pour de supposés fin limiers de la politique. N'aurait-il pas été préférable d'expliquer clairement à la population les nécessités auxquelles la nouvelle majorité était confrontée : le plan de rénovation urbaine, les millions de subvention en péril ? En jouant cartes sur table. En prenant seulement un peu de temps pour réfléchir à des endroits possibles pour construire. Une fois identifiés, les élus, les cabinets d'architecte et les habitants des quartiers auraient pu se réunir pour proposer, discuter, retravailler des esquisses jusqu'à envisager la solution la plus adaptée aux contraintes de chacun.

 Il fallait au moins laisser une chance à cette manière de fonctionner. Une chance aux habitants de s'approprier leur ville en leur donnant vraiment l'opportunité de travailler à un avenir commun. Au lieu de cela, l'urgence a tout excusé. La précipitation et l'arbitraire, détruisant durablement la confiance qui est pourtant l'une des clés fondamentales pour qu'un électeur choisisse votre nom lorsqu'il dépose son bulletin dans l'urne...

 Alors, dans ces conditions, on peut légitiment se demander si ce revirement à mi-parcours de mandature est simplement stratégique en vue des échéances futures ou s'il y'a une véritable prise de conscience que les méthodes brutales employées jusqu'ici doivent laisser place à un vrai dialogue ? Il est encore trop tôt pour le dire... Hier soir, en parlant de l'ancienne usine d'amiante, Alain Amédro, non sans malice, rappelait que la mémoire des hommes, notamment en politique, était volatile. Mon petit doigt me dit que celle des aulnaysiens ne l'est pas et qu'ils se souviendront le moment venu...       

Rendez-vous ce soir à 19h30 au réfectoire de l'Ecole République-Le Parc 2, rue du Docteur Lavigne.

Stéphane Fleury

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

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