Monique Debruxelles dédicace son livre Croisés chez Kordilès ce 1 février 2014 à la librairie Folies d’encre d’Aulnay-sous-Bois
Publié le 1 Février 2014
Fille d’un porteur d’eau du quinzième siècle souffrant d’aquaphobie et d’une mère un peu moins célèbre, Monique DEBRUXELLES a d’abord envisagé une carrière de vendeuse d’hippopotames à la sauvette place des Vosges, avant de choisir la profession moins risquée de fileuse de bas de soie. Après l’abandon de cette jolie matière au profit du nylon, elle est devenue raconteuse d’histoires, par écrit, par souci d’économiser sa voix.
Monique Debruxelles a publié un recueil de nouvelles, Délit de vagabondage, paru chez Littera et un livre pour enfants,Les pantoufles aux sept songes, chez le même éditeur. Ses poèmes sont sortis chez Ficelle et des nouvelles de sa plume ont paru dans les revues le Billard égaré, le Pêcheur d'ombre, Brèves, Décharge, la Nef du fou et le Horla. Elle a participé, pour la partie textes, à des livres de photographies de Claude Jacquot (Laon, Bord de mer, Sous les galets).
« Jacques Talleman aurait pu fonder l’école des Sorciers amoureux.
> Pourquoi dis-tu cela, papa ? »
> Les conversations téléphoniques avec mon père deviennent difficiles. Le fil de ses idées fait des noeuds. Ses phrases en montagnes russes m’obligent à des gymnastiques permanentes.
> « On prétendait qu’il connaissait l’avenir, qu’il le lisait dans les plantes du jardin. On disait que ses problèmes d’élocution étaient dus à la sauterelle vivante qu’il avait ingurgitée, enfant. »
> Un rail de spots s’allume dans ma mémoire : on m’en a parlé, de ce Jacques Talleman, un cousin éloigné qui prononçait si mal certains mots qu’on croyait à des prophéties.
> Exquises comme l’est la confiture servie pour le goûter dans une assiette à motif, les nouvelles de Croisés chez Kordilès ressemblent à des fleurs tropicales colorées et toxiques. Leurs protagonistes, plongés dans des situations étranges, sont à la fois durs et ingénus, fantaisistes et attachants. Ils viennent à bout comme ils peuvent de situations qui les dépassent. Souvent on les déteste, toujours on en raffole.