Mehdi Bouadla, boxeur du CSL Aulnay : « il faut savoir souffrir pour vaincre ! »

Publié le 27 Novembre 2012

Le 15 décembre à Nuremberg (Allemagne), Mehdi Bouadla défiera l’Allemand Arthur Abraham, qui mettra en jeu sa ceinture WBO des super-moyens. Chaque mardi, le boxeur du CSL Aulnay ouvre son quotidien au journal Le Parisien.

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Ses triceps sont en surchauffe. Ils ont enflé, durs comme de la pierre. S’ils pouvaient crier de douleur… Mais les exercices de musculation ne sont pas encore terminés. Mehdi Bouadla doit encore compléter sa série de pompes claquées et soulever ensuite des barres de 60 kg en épaulé-jeté. Près de lui, Jean-Marc Mormeck — qui prépare sa prochaine échéance à Aulnay — ruisselle aussi de sueur.  Entre les deux boxeurs, les vannes fusent en guise d’encouragements. Il faut bien ça pour endurer un tel labeur à moins d’un mois du Championnat du monde WBO des super-moyens (le 15 décembre à Nuremberg en Allemagne face au tenant du titre, Arthur Abraham, l’Allemand d’origine arménienne). Une heure de musculation, des centaines de kilos de fonte soulevés… « On ne fait pas du bodybuilding, la beauté de son biceps, je m’en fous », indique Philippe Marcellin, appelé dans l’équipe pour ses précieuses connaissances en la matière.

Les gants claquent

« Notre objectif est de bosser la force pure en trouvant le bon rapport poids-puissance. » Durant deux mois, à Aulnay ou dans la salle du Levallois SC prêtée aimablement, l’ex-9e des Mondiaux vétérans de force athlétique 2006 a défini des programmes qui développeront les fibres lentes. « Mehdi a bien progressé, il encaisse des charges plus lourdes. Le jour du combat, il sera à 100%. » La séance s’achève avec quinze minutes de vélo et d’autres grimaces. Mais la journée n’est pas finie. Retour à la salle du complexe Marcel-Cerdan six heures plus tard. Bouadla doit cette fois enfiler les gants. Son entraîneur Nasser Lalaoui — qui coache aussi, Mormeck depuis presque deux mois —, a prévu une leçon. Cette succession d’exercices permet au duo de travailler les fondamentaux et les combinaisons à reproduire le jour J, après étude du style d’Abraham.

Les gants claquent en cadence sur les pattes d’ours (gants de protection) du professeur, lequel encaisse les ondes de choc sans broncher. « On est dans les temps, estime Lalaoui. Mehdi est de mieux en mieux, il gère le stress et reste concentré. On est confiant au vu de la préparation. » « A 30 ans, je sais que j’ai les armes pour me défendre face à un champion comme Abraham. Et, depuis quelques semaines, je me suis mis dans la peau d’un athlète. Je vis toute cette préparation à fond, la pire des choses serait d’avoir des regrets. » « Demain après-midi, mise de gants avec Sofiane (NDLR : Cherfaoui, un Algérien qui ne compte que 2 défaites en une centaine de combats pros et amateurs), ordonne Lalaoui. Vous ferez huit rounds. » Le matin, Mehdi devra effectuer un footing de près d’une heure, qu’il compte associer à une sieste. « C’est ici, à la salle, que se gagnent les combats », assène Mormeck. Pas de boutade cette fois, mais une vérité.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Soyons sport.

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