Les filles du 93 brillent dans l’équipe de France de rugby qui va jouer la coupe du monde

Publié le 1 Août 2014

La coupe du monde féminine de rugby démarre ce soir à Marcoussis. Rencontre avec Marion Lièvre et Coumba Diallo, des filles en bleu qui ont grandi à Gournay et Clichy.

Dans les allées du Centre national de rugby à Marcoussis (Essonne), on fait le tour du monde en 80 secondes : les Irlandaises se promènent, les Canadiennes s'entraînent et les Françaises ont rendez-vous avec la presse. Marion Lièvre et Coumba Diallo plaisantent avec leurs coéquipières de l'équipe de France féminine de rugby en attendant les journalistes venus couvrir la Coupe du monde. Une consécration pour ses jeunes joueuses de 23 ans qui ont grandi en Seine-Saint-Denis et qui évoluent à l'AC Bobigny. « Je commence à prendre conscience de l'événement en voyant les autres équipes arriver sur le site, souligne Marion. Ça prend de l'ampleur, mais j'ai hâte de jouer le premier match. » C'est un peu le calme avant la tempête. « Je suis assez zen, confie Coumba, mais le jour J, ça va monter, c'est sûr ! » Un tempérament de guerrières qu'elles afficheront dès ce soir face au Pays de Galles.

4040265_1.JPGDans les gymnases de Gournay-sur-Marne où elle a grandi, Marion Lièvre a testé de nombreux sports, notamment le judo qu'elle a pratiqué pendant douze ans. Déjà un « sport de valeurs ». « Je n'ai découvert le rugby qu'à 18 ans car c'était obligatoire en fac de sport, se souvient Marion. J'avais plutôt une culture foot, mais j'ai eu un coup de foudre pour l'ambiance du rugby. » Avec son petit gabarit (1,61 m), elle se fait remarquer pour sa rapidité par le sélectionneur de l'équipe de France de rugby à VII et devient sportive de haut niveau en 2009. « C'est vraiment à partir de cette sélection que j'ai réalisé que j'avais du potentiel, déclare-t-elle avec une pointe de fierté. Mais je sais que maintenant que je suis dans le rugby, j'ai envie d'y rester. »

Si le rugby féminin peine à trouver sa place sous les feux des projecteurs, une victoire des Bleues sur leurs terres médiatiserait un peu plus cette pratique, notamment en Seine-Saint-Denis. « Je pense que c'est un sport qui peut plaire dans les banlieues car il véhicule beaucoup de valeurs importantes pour les jeunes », affirme Marion. Native de Clichy-sous-Bois, Coumba a le même espoir. « A Bobigny, c'est devenu le sport de la ville alors qu'à Clichy, personne ne connaît les règles ! Même mes parents n'y comprenaient rien au début », s'exclame-t-elle.

La troisième ligne de ce Quinze tricolore a connu quasiment le même parcours que sa partenaire. Mais Coumba Diallo n'a pas succombé au ballon ovale tout de suite. « J'avais une mauvaise image du rugby, j'avais peur du contact, avoue-t-elle en riant, mais mon prof de sport à l'université m'a forcée et je suis entrée au club de Bobigny peu de temps après ! » Puis tout s'est enchaîné naturellement. D'abord en équipe de France réserve, Coumba vise tout de suite la titularisation. Après le Grand Chelem réalisé lors du Tournoi des Six nations en début d'année, gagner la Coupe du monde serait la suite logique de son histoire. « Entre ma famille et mes amis, ils seront au moins une vingtaine dans le stade pour nous encourager, s'enthousiasme Coumba. Et je n'imagine même pas ce que ça va être si on va en finale* ! »

* La finale se déroulera le 17 août, au stade Jean-Bouin, à Paris.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Soyons sport.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article