Le CDG Express, liaison directe entre Paris et l’aéroport Charles de Gaulle, bouclé pour 2023 ?

Publié le 15 Janvier 2015

Une procédure express pour le CDG Express. C'est ce qu'a décidé le gouvernement pour boucler en 2023 cette liaison ferroviaire directe entre la gare de l'Est et le terminal 2 de l'aéroport Charles-de-Gaulle. Le futur train mettra la capitale à vingt minutes de Roissy et facilitera la vie aux voyageurs, aujourd'hui contraints d'emprunter les autoroutes A 1 et A 3 souvent embouteillées ou un RER B pas toujours fiable.

cdg-express-copie-1.JPGMatignon veut passer à la vitesse supérieure. Le gouvernement a fait adopter lundi un amendement au projet de loi Macron pour la croissance et l'activité afin de pouvoir légiférer par ordonnance sur le CDG Express sans passer devant le Parlement. Objectif : permettre sa réalisation « dans un calendrier contraint guidé par des échéances à caractère international (en cas de candidature à l'organisation des Jeux olympiques ou d'une Exposition universelle) », selon Matignon.

Aéroports de Paris et la SNCF pilotent le projet. Serpent de mer, la liaison CDG Express a accumulé retards et déconvenues. Après cinq ans de travail, le groupe de BTP Vinci avait jeté l'éponge en 2011, faute de financements. Il y a un an, le ministre des Transports a relancé le projet en le confiant à Aéroports de Paris (ADP) et Réseau ferré de France (aujourd'hui SNCF Réseau). Les deux sociétés travaillent depuis octobre à la mise à jour des données (utilisateurs attendus, longueur des trains, fréquence...). « Le feu vert de la Commission européenne est prévu dans le courant de l'année. Une société de projet sera alors mise sur pied et on pourra commencer à construire », détaille-t-on chez ADP.

Financé par une taxe sur les billets d'avion. Evalué à 1,7 Md€, le chantier débutera en 2017 et s'annonce complexe. Il se fera sans rupture du trafic ferroviaire. Sur les 32 km de la ligne, 8 km seront entièrement créées : une « virgule » entre la sortie de la gare de l'Est et le faisceau nord des voies SNCF et un tronçon entre Villeparisis (Seine-et-Marne) et l'aéroport. Le prix du billet s'élèvera à 24 € à l'ouverture de la ligne. L'Etat ne déboursera pas un sou pour financer la liaison qui ne devrait pas être rentable, au moins dans un premier temps. C'est pourquoi une taxe de 1 € sera prélevée sur chaque passager aérien (ils étaient 62 millions en 2013). « Sans cet équipement, l'aéroport Charles-de-Gaulle ne pourra pas se développer, fait-on valoir chez ADP. Et c'est un enjeu de compétitivité énorme pour la France, Paris et sa région. » On estime que 1 million de passagers supplémentaires à Roissy contribue à la création de 4 000 emplois en Ile-de-France.

20 minutes. Le temps que mettra le CDG Express pour relier la gare de l'Est à l'aéroport de Roissy. Aujourd'hui, il faut compter trente à cinquante minutes en RER B et quarante-cinq minutes à 1 h 30 en bus RATP, cars AIr France ou taxis. Le service fonctionnera de 5 heures à minuit, 365 jours par an. Un train direct partira tous les quarts d'heure.

 millions d'utilisateurs annuels de la liaison ferroviaire sont attendus à sa mise en service. Ce chiffre pourrait grimper à 8 millions en 2030 et 10 millions en 2050.

80 millions de passagers. C'est la fréquentation attendue à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle à l'horizon 2025 (contre 62 millions en 2013). Une croissance qui ne pourra pas être absorbée avec les modes de transports actuels, selon ADP.

Source : Le Parisien

 

 

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Transports

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W
Avec le stationnement de la ligne K voie 2, 3 et le RER B 4,5,6, il va faire comment pour circuler le CDGExpress ? J'imagine qu'ils vont migrer la ligne K avec le nouveau matériel roulant sur la<br /> voie 4...
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