La zone pavillonnaire d'Aulnay-sous-Bois : chronique d'une mort annoncée
Publié le 9 Mai 2011
C'est écrit sur le panneau, nous sommes situés rue Cérès dans le quartier Balagny à Aulnay-sous-Bois. A quelques pas de la cité Arc en ciel.
Au 26 se trouve un pavillon agencé sur un vaste terrain à l'arrière. Prochainement il devrait être remplacé par un immeuble.
Certes le futur bâti est annoncé à taille humaine : petite copropriété de 7 appartements F2 et F3, parking privé, belles prestations et un bâtiment basse consommation (BBC). Néanmoins, cette nouvelle construction qui se profile à l'horizon est symptomatique d'un phénomène qui semble désormais inexorable sur notre ville : la mort annoncée de la zone pavillonnaire.
Pourtant si l'on s'attarde un peu sur le programme de l'exécutif municipal en place depuis le 16 mars 2008, répondant au doux nom de "Aulnay renait", les raisons d'espérer à une préservation de la zone pavillonnaire, cette spécificité aulnaysienne qui représente 40 % du territoire, semblaient légitimes.
En effet on peut y lire : "les zones pavillonnaires doivent être protégées et même étendues" et point 46 "nous nous engageons à préserver et embellir les quartiers pavillonnaires". Dans les faits, on le voit dans cet exemple parmi tant d'autres, le mitage, le grignotage façon gruyère de la zone pavillonnaire est déjà amorcé.
A terme, on le sent venir gros comme une maison, les pavillons vont devoir laisser la place à du collectif, même dans les zones situées loin des grands axes. L'éclosion par ci par là d'immeubles va détruire l'harmonie architecturale du tissu pavillonnaire, en même temps qu'un certain mode de vie. Ce qui choque le plus dans cette histoire c'est d'avoir fait croire à la population qui vit en pavillons que tout serait fait pour la protéger du béton. Les programmes électoraux sont-ils rédigés pour les idiots qui ont encore la naïveté de croire en de belles promesses ?
En attendant la réponse à cette question, habitants de la zone pavillonnaire, vous pouvez trembler. Le cauchemar a déjà commencé...
Stéphane Fleury