Bientôt des départs « provisoires » à l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois ?

Publié le 2 Février 2013

aulnaypsa.jpgLe temps va-t-il s’accélérer pour l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, promise à la fermeture en 2014? Un dispositif de « mobilités temporaires », permettant aux salariés de muter vers d’autres sites, pourrait être mis en place dès la mi-février. Très concrètement, l’usine pourrait ainsi se vider de centaines d’employés, avant la fin des négociations autour du plan social (qui prévoit au total 8 000 suppressions de postes). Jusqu’à présent, la majorité des syndicatsrefusaient cette idée. Hier, lors d’un comité central d’entreprise à Paris, ils en ont approuvé le principe, par 15 voix pour (FO, CGC, CFTC, SIA) et 5 abstentions (CFDT, CGT). Un nouveau CCE devra être convoqué en bonne et due forme pour acter la mesure, peut-être d’ici dix jours.

Selon certains syndicalistes, c’est la situation au sein de l’usine d’Aulnay, paralysée par la grève depuis le 28 janvier, qui justifie l’ouverture de ces mobilités. « Une grosse partie du personnel n’est pas en sécurité, nos élus sont terrorisés », affirme Christian Lafaye, délégué FO. Accusation rejetée par Jean-Pierre Mercier, délégué CGT : « On veut nous coller une image de violents. Le moindre lancer d’œuf se transforme en apocalypse. »

Quatre délégués CGT menacés de licenciement

Hier, la direction de l’usine a évoqué des « jets de boulons » et annoncé neuf nouvelles « actions disciplinaires ». Quatre délégués CGT sont déjà sous la menace de licenciements. Hier, deux d’entre eux étaient convoqués au commissariat de Bobigny. Agathe Martin et Abdelghani Gherram ont été interrogés dans le cadre d’une enquête ouverte après la plainte déposée par un huissier de justice pour « coups et blessures ». Ils ont été escortés par les grévistes, qui ont ensuite défilé jusqu’à la préfecture en scandant : « On est des ouvriers, pas des casseurs. Les casseurs, c’est les patrons ! » Mardi prochain, un rassemblement aura lieu sur le parking de l’usine, contre la « criminalisation de l’action syndicale », en présence notamment des communistes Marie-George Buffet et Pierre Laurent, d’Olivier Besancenot (NPA) et de Nathalie Arthaud (LO).

20 000 € versés par la ville de Tremblay aux grévistes. La décision a été votée à l’unanimité jeudi, lors du conseil municipal présidé par le député-maire (Front de gauche) François Asensi, dénonçant une « catastrophe sociale ». La subvention exceptionnelle sera versée à l’association de soutien aux grévistes. 62 salariés de l’usine aulnaysienne vivent à Tremblay-en-France.

Source : Le Parisien

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Emploi

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