Aulnay-sous-Bois : l'étrange préemption du 2, rue Ordener
Publié le 12 Juillet 2011
Nous sommes situés au croisement des rues Camille Pelletan et Ordener. Du ciel, on distingue assez nettement un parking. Pour les habitués du quartier, c'est le lieu de rendez-vous des randonneurs avant leur départ. Mais ce n'est pas le sujet du jour. Une fois de plus il sera question d'urbanisme puisque la maison au toit orange du 2, rue Ordener dont le terrain longe cet espace de stationnement a été préemptée par la mairie. Elle en a évidemment parfaitement le droit.
Toutefois, en cas de préemption, il est de rigueur d'expliciter une destination, c'est-à-dire la raison pour laquelle la municipalité a jugé utile d'acquérir ce bien. Or, dans le cas présent, malgré quelques coups de fil passés aux services concernés, il est impossible à l'heure actuelle de savoir exactement à quoi ce terrain va servir.
On m'a d'abord indiqué qu'il s'agirait probablement d'agrandir le parking. Une nouvelle qui m'a laissé pantois puisque lors d'une réunion de conseil de quartier, organisée peu de temps auparavant dans le secteur Vieux-Pays Roseraie Bourg, Bruno Defait, alors encore adjoint-au maire délégué aux transports, nous expliquait au contraire que la stratégie municipale était de limiter la place dédiée aux voitures dans la ville.
En échangeant plus tard avec un autre interlocuteur l'extension du parking a paru beaucoup moins évidente. Le terrain qui constitue une réserve foncière, m'a-t-on précisé, pourrait très bien être destiné à accueillir des logements. La possibilité d'un changement de zonage de la parcelle actuellement en secteur pavillonnaire (UG) et d'une enquête publique pour le valider m'a clairement été signifiée. Depuis, évidemment, quelques riverains du secteur sont inquiets et en alerte simplement parce qu'ils ne savent pas ce qu'il va se passer. On a tous besoin d'un minimum de visibilité pour pouvoir se projeter. Ce n'est pas les salariés de PSA qui diront le contraire, même si cela n'a pas de rapport direct.
Alors quid de ce terrain ? Extension de parking, construction de logements, changement de zone au niveau du plan local d'urbanisme ? Va-t-on prendre le temps de concerter convenablement les habitants du quartier avant tout début de réalisation ? En attendant la réponse à ces questions le mystère de l'étrange préemption du 2, rue Ordener reste entier...
Stéphane Fleury