Aulnay-sous-Bois et Le Blanc-Mesnil en conflit autour de l'ouverture du cinéma UGC au centre commercial O'Parinor
Publié le 24 Octobre 2011
Comme nous l'évoquions dans un précédent article, la commission départementale d'aménagement commercial (CDAC) devait se prononcer début octobre sur le projet de multiplexe qu'UGC souhaite ouvrir à Aulnay-sous-Bois en septembre 2013 au sein du centre commercial O'Parinor. Depuis, la bonne nouvelle est tombée puisqu'avec 9 voix pour et 3 contre la CDAC a donné son feu vert à ce nouvel aménagement qui prévoit la construction de 14 salles pour une fréquentation estimée à 750 000 spectateurs par an. En outre, 120 emplois pourraient être créés.
Tout pourrait donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, sauf que pour la ville voisine du Blanc-Mesnil ce projet a tout l'air d'un mauvais film. En effet le nouveau multiplexe envisagé du côté d'Aulnay risque de venir directement concurrencer le cinéma municipal Louis Daquin dans lequel la commune vient d'investir massivement. Dans un communiqué publié sur son blog le maire Didier Mignot fustige sans équivoque "un projet qui n'a fait l'objet d'aucune concertation, élaboré dans le plus grand secret et motivé avant tout par la recherche du profit financier".
Ainsi la ville du Blanc-Mesnil pourrait déposer un recours contre la décision de la commission départementale d'aménagement commercial rendant l'ouverture du nouveau multiplexe aulnaysien plus qu'incertaine. Ce qui est frappant dans ces événements est qu'ils interviennent à l'heure où s'engage le débat sur l'intercommunalité dans le département de la Seine-Saint-Denis. C'est à dire au moment précis où les villes du 93 sont invitées à mettre de côté les petits égoïsmes locaux pour envisager au sein d'une communauté d'agglomérations une véritable cohérence territoriale, économique et sociale.
Cet exemple noyé parmi tant d'autres dans la région Ile-de-France, projet de Pôle Rugby à Sevran, Aéroville, Europa City semblent démontrer que chaque ville est plus soucieuse de défendre ses propres intérêts que ceux de ses voisins. Un comportement qui laisse présager que le chemin menant vers l'intercommunalité ne sera décidemment pas un long fleuve tranquille...
Stéphane Fleury