Aulnay-sous-Bois : coup de force de la Municipalité sur les conseils de quartier
Publié le 8 Novembre 2011
Hier soir, lors de notre traditionnelle réunion mensuelle de conseil de quartier dans le secteur Vieux-Pays-Bourg-Roseraie, les délégués ont eu droit à une drôle de surprise. En effet, l'ordre du jour initial a été changé sans concertation ni consultation ! Un comble lorsque l'on songe que le conseil de quartier est l'instance suprême de la démocratie participative où les élus sont cordialement invités à écouter et prendre en compte l'avis des habitants !
On nous a expliqué que cette "initiative" de dernière minute venait directement de la mairie et du responsable du service de la démocratie locale, monsieur Miguel Hernandez, en vue de préparer une réunion prévue le 19 novembre prochain dans le cadre des assises de la ville. Ainsi, hier soir, les priorités des élus se sont littéralement imposées aux délégués de quartier mais également aux nouveaux habitants venus pour la première fois !
Pour celles et ceux qui se berçaient encore de douces illusions, ce véritable coup de force montre le vrai visage de cette Municipalité qui décide des sujets et du calendrier dans sa marche précipitée vers l'élaboration d'un projet de ville pour Aulnay-sous-Bois avant la fin de l'année ! Bien entendu, les réactions autour de la table n'ont pas tardé. Elles ont oscillé entre consternation et indignation. Certains voulaient quitter la salle en signe de protestation, d'autres ont parlé "d'abus de pouvoir" ou résumé en une phrase la situation : "ce n'est pas la démocratie !"
Nous avons donc été contraints de parler propreté, sujet potentiellement intéressant certes, mais non inscrit au départ à l'ordre du jour de nos discussions qui ont été passablement dissipées compte tenu du contexte particulier.
A ce propos, il y a eu un grand moment lors de cette soirée. C'est lorsqu'un habitant s'est plaint du fait que, le matin, la déchèterie d'Aulnay-sous-Bois n'acceptait seulement que les professionnels et pas les particuliers. Il souhaitait qu'il puisse y avoir des exceptions. Notre élu et co-président de quartier, Grégoire Mukendi, a alors répondu que si on commençait à changer les règles à tout bout de champ la situation était ingérable ! Ce à quoi nous avons répondu : et pour les ordres du jour changé par les élus à la dernière minute sans consultation des habitants, n'est-ce pas un problème ? Du coup, un ange est passé dans l'air. Enfin c'était plutôt un escadron !
Quoi qu'il en soit, cet événement presque aussi surréaliste qu'inacceptable a probablement détruit définitivement le mince fil de confiance qu'il restait entre les délégués de ce conseil de quartier et les élus... Parce que nous avons ici la preuve que la démocratie participative est avant tout l'outil de la Municipalité et nullement celui des habitants !