Aulnay-sous-Bois : COS toujours tu m'intéresses... le retour
Publié le 3 Mai 2011
En mars 2010 j'avais rédigé deux notes successives (ici et là) sur le COS, le coefficient d'occupation des sols. J'y relayais notamment les craintes de l'association Aulnay Environnement qui expliquait par exemple que l'assouplissement des règlements d'urbanisme dans notre bonne ville d'Aulnay-sous-Bois facilitait les divisions des terrains au détriment des espaces verts (jardins et potagers). Comme si une course effrénée à la densification des parcelles constructibles était sur le point de s'amorcer. Cette association agréée dans le cadre géographique communal d'Aulnay exprimait également ses inquiétudes face à l'imperméabilité des sols et aux risques d'inondations qui pouvaient en découler.
Il est vrai qu'au fil des années le COS de la zone pavillonnaire (UG) s'est peu à peu réduit dans notre commune. De 0,60 maxi en 1996, il est passé à 0,45 maxi en 2008 sous l'ancienne majorité. L'actuelle l'a supprimé en 2009 avec les conséquences possibles évoquées dans le paragraphe ci-dessus. Pour illustrer mon propos j'avais pris à l'époque l'exemple d'un terrain situé en zone pavillonnaire dans le quartier Vieux-Pays. J'expliquais alors qu'un terrain occupé à l'origine par une seule et unique maison et offrant un espace de respiration végétal conséquent allait accueillir deux maisons supplémentaires.
Ces maisons, le magazine Oxygène les a évoquées dans un article paru en page 9 de son numéro 122 sorti en mars 2011. Toujours dans le souci de présenter les choses sous leur meilleur jour, l'hebdo de communication municipal focalisait exclusivement sur les qualités environnementales de ces constructions.
Aujourd'hui ces nouvelles habitations sont quasiment terminées. Si les enfants des alentours ont assisté avec un certain émerveillement à l'assemblage des pièces en bois à la façon d'un puzzle, les adultes sont plus mitigés. Au delà de l'aspect architectural qui pose la question de l'insertion dans le bâti actuel, ce qui choque le plus c'est l'emprise au sol. Comme si le moindre espace disponible avait été exploité par la réglementation urbanistique en vigueur dans l'objectif de densifier au maximum. Au final, il ne reste quasiment plus aucun espace pour la végétation.
Comme quoi Aulnay Environnement avait peut-être raison...
Stéphane Fleury