Après l’explosion de gaz l’immeuble rue Jules Princet et boulevard de l’Hôtel de Ville à Aulnay-sous-Bois attend sa remise à neuf
Publié le 8 Septembre 2015
Une plaie béante sur l’avenue Anatole-France. Six mois jour pour jour après l’explosion au gaz qui a blessé onze personnes le 9 mars dernier, l’immeuble éventré ainsi que la boulangerie restent sous les étais. Certes depuis quelque temps, sur les charpentes de bois, un panneau annonce la réouverture prochaine de la boulangerie.
Pour l’heure, une seule certitude : l’immeuble ne sera pas démoli mais va être remis à neuf. C’est ce que rapporte Christian Gruais, président du conseil syndical. « Les experts et les architectes ont annoncé la semaine dernière que la remise en état était bel et bien possible », se félicite-t-il. La durée des travaux aurait ainsi été évaluée à trois mois. Et de nuancer : « Mais les assurances des occupants bloquent et ne répondent pas. ».
Il faut dire que le sinistre, dont l’origine précise demeure encore inconnue, implique pas moins de 17 assureurs différents. L’immeuble compte en effet 15 logements en plus du commerce, à cela s’ajoute aussi l’assurance de la copropriété. Chacun doit dépêcher ses experts, permettre l’évacuation du mobilier pour pouvoir commencer des travaux. « Pour le moment, seuls deux assureurs ont donné leur feu vert », explique le président du conseil syndical.
Quant aux habitants, certains ont été relogés via leurs assureurs, d’autres par l’intermédiaire de la préfecture ou de la mairie. « Nous avons accéléré le traitement des demandes de logements sociaux de certains des occupants », précise-t-on au cabinet du maire.
Tout laisse croire que l’odeur de croissants ne réinvestira pas le quartier avant plusieurs mois. Aujourd’hui, le site reste inhabitable, encadré par des barrières de sécurité qui paralysent toujours la circulation en centre-ville. Le carrefour, emprunté d’ordinaire par 20 000 véhicules au quotidien, est désert. Les passants et notamment les adultes et enfants du groupe scolaire d’Anatole-France, du collège et du lycée privé de l’Espérance, ont pris l’habitude de circuler en dehors des trottoirs.
Une réunion est prévue ce jeudi avec un cabinet d’ingénieurs pour le soutènement de l’immeuble. Combien de temps les structures en bois devront tenir les façades de l’immeuble ?
Les copropriétaires s’impatientent. « On a perdu deux mois de chiffres d’affaires à cause de ces assurances qui ne répondent pas ! » peste Philippe Prevost, patron de la boulangerie du rez-de-chaussée. Il enrage car « l’espace de fabrication de la boulangerie est opérationnel ». Alors en attendant, le professionnel s’est mis en quête d’un nouvel espace de vente « dans un rayon de 100 m ».
Source : Le Parisien