Assistantes sociales à Aulnay-sous-Bois : le bras de fer continue entre le maire Bruno Beschizza et le département
Publié le 23 Août 2015
Le tribunal administratif de Montreuil vient de rendre une première décision dans l’affaire des assistantes sociales d’Aulnay-sous-Bois, qui oppose la mairie et le conseil départemental.
Le 10 décembre dernier, Bruno Beschizza (LR) avait annoncé sa décision de ne plus financer les assistantes sociales de sa ville ainsi que les centres de planification familiale.
Il met en avant la baisse des dotations de l’Etat qui ne lui « laisse pas le choix ». Depuis 1996 et la signature d’une convention avec le département, la ville gère un service d’assistantes sociales (elles sont aujourd’hui 22, dont dix contractuelles). Le conseil départemental assume 80 % des dépenses de personnel. Le reste, ainsi que les loyers et dépenses courantes, est à la charge de la municipalité. Idem pour les trois centres de planification familiale.
Au terme d’un délai de six mois, qui devait servir au transfert de compétences, Bruno Beschizza avait attaqué le conseil départemental. Il avait d’abord déposé un référé en urgence devant le tribunal administratif. Mais le juge des référés vient de rejeter cette demande, réfutant l’idée d’urgence. « L’urgence n’était pas présente car on a eu la faiblesse de maintenir un service social sur la ville », explique le maire d’Aulnay.
Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental, se félicite de cette décision et invite la mairie à « continuer à prendre en compte la politique sociale ». « Le maire continue de vouloir faire assumer ses choix politiques au département mais ce sont ses habitants qui sont pénalisés, poursuit-il. Il a voulu passer en force mais ça me conforte dans ma décision de ne pas céder au chantage ».
Malgré tout, Bruno Beschizza ne compte pas abandonner le combat judiciaire : « Nous sommes entrés dans une véritable période de bras de fer et il nous reste le recours pour excès de pouvoir ». Les documents seront transmis dans le courant du mois de septembre mais pour le moment, pas d’inquiétudes, la ville va continuer à assurer la politique sociale pour la rentrée.
Stéphane Troussel invite, lui, Bruno Beschizza à reprendre « le chemin des négociations ». Ce dernier n’exclut rien et se dit « prêt à tout pour le bien des Aulnaysiens ». Malgré tout, le maire continue à réclamer 2 M€ au conseil départemental. Cette somme correspondrait à différentes prestations non prises en charge depuis le début de l’année.
Source : Le Parisien