urbanisme

Publié le 8 Avril 2011

Il en a été question hier soir, lors du conseil municipal d'Aulnay. Et le sujet sera au cœur d'une réunion publique organisée ce soir à l'hôtel de ville. La commune, dirigée par le socialiste Gérard Ségura, a décidé de faire du quartier Mitry-Ambourget (les 1000-1000) une "priorité municipale". Pour ce secteur et quelques îlots le long de la route de Mitry, 15 000 habitants environ, la ville envisage une transformation sur quinze ans, avec construction de logements, d'équipements publics et de commerces. Le projet est soumis à une concertation préalable jusqu'en mai.

Un quartier en difficulté

Il s'agit d'un remède radical pour un quartier où s'accumulent aujourd'hui les difficultés. Deux copropriétés ( la Morée et Savigny), endettées et dégradées, font l'objet de plans de sauvegarde, le supermarché Atac a fermé. Le maire pointe également des problèmes d'insécurité, liés à l'enclavement du quartier.

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La commune envisage de céder du foncier à un futur aménageur, pour la construction d'environ 1 500 logements, mais aussi des petites unités le long des rues de Mitry et Princet. Il s'agirait surtout de logements en accession à la propriété (un quart seulement des nouvelles constructions relèverait du parc social). Le projet inclut également le renforcement des équipements publics, avec la restructuration et la construction d'écoles, mais aussi une maison des services publics, avec services sociaux et médiathèque. Pour ouvrir le quartier sur la ville, plusieurs voies doivent être créées ou prolongées, comme la rue du 8-Mai-1945, aujourd'hui en cul-de-sac.

Le projet est accueilli avec méfiance par l'opposition. "Le projet est démesuré, juge le député UMP Gérard Gaudron. L'un des projets de construction va empiéter sur un quartier pavillonnaire, c'est un peu asphyxiant. Il faut répondre au manque de logements, mais pas nuire à la qualité de vie." Dans les rangs d'Europe Ecologie, on reste prudent. "Nous avons voté pour, espérons qu'il s'agit d'autre chose que d'un simple affichage politique", lâche le conseiller régional Alain Amédro, qui pointe "le faible niveau des réalisations par rapport aux investissements prévus l'an dernier".

Reste à régler une question de taille, celle du financement. La ville réclame de nouveaux moyens à l'Agence de rénovation urbaine, et a déposé un dossier de nouveau quartier urbain, ce qui permettrait d'obtenir des crédits de l'Etat et de la région. Elle pourrait investir 15 M à 20 M dans ce projet, dont le coût total pourrait atteindre 130 M

Source : Gwenael Bourdon, Le Parisien du 8 avril 2011

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Publié le 4 Avril 2011

Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) continue d'être sous les feux de la rampe à Aulnay-sous-Bois. C'est aussi vrai ailleurs, notamment à Montreuil  qui a adopté samedi son premier PLU. Vous verrez en lisant les lignes ci-dessous que le débat sur la ville de demain n'est pas simple. Entre construction de logements et bétonnage, surdensification et financement des équipements publics, les inconnues de l'équation qui mène vers les 150 000 habitants à Montreuil (103 002 actuellement) ou les 100 000 à Aulnay-sous-Bois (82 776 pour le moment) n'est pas simple. L'ancien maire de Montreuil, apparenté PCF,  appelle même les associations à déposer des recours contre chaque projet...    

Stéphane Fleury

Montreuil entend répondre à la crise du logement en construisant. Samedi, au terme de plus de trois ans de procédures et après une longue concertation, le conseil municipal a adopté dans le calme et sans véritable anicroche son premier plan local d'urbanisme (PLU). Il a été approuvé par les 31 élus de la majorité (Verts) et les 10 du Renouveau socialiste (ceux qui ont rompu avec la majorité il y a un an). Les 3 élus du groupe socialiste se sont abstenus. Les 9 autres (groupe communiste, Gauche citoyenne - Parti de gauche et non inscrits) ont voté contre.

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Concrètement, 3 500 logements seront construits d'ici à la fin du mandat, en 2014, en particulier sur des friches industrielles gelées depuis des années. Le PLU supprime en effet la règle d'antériorité qui interdisait jusque-là de produire des logements là où préexistait de l'activité économique. "Ironie de l'histoire, cela a permis la boboïsation de la ville, a commenté samedi, acide, la maire (Verts) Dominique Voynet. A cause de cette règle, le Bas-Montreuil a vu se multiplier les friches industrielles qui ont accueilli des Parisiens. Ces derniers ont transformé, souvent en marge de la législation, ces vieux locaux d'activité en logements de fait. Sur ce foncier si rare, il y a maintenant des lofts superbes là où il aurait pu y avoir des dizaines de logements sociaux..."   

Comme toujours, la politique menée dans le Bas-Montreuil a donc samedi été sujet à polémique. "Au nom de la mixité, le PLU autorise des terrains industriels à recevoir du logement", persifle l'ancien maire (app. PC) Jean-Pierre Brard, qui a logiquement voté contre."Très bien, mais l'activité rapporte de l'argent. Demain, il y aura plus de monde, ce qui signifie plus d'écoles, plus d'équipements publics... Qui va payer ? Une école c'est 15 à 20 millions d'euros. Or la capacité d'emprunt de la ville est de 30 millions par an".

"Ces grands groupes n'ont pas créé d'emplois à Montreuil et n'ont rien apporté au commerce de proximité", rétorque Dominique Voynet, qui rappelle par ailleurs qu'" il y a 150 000 m² de bureaux vides à Montreuil". Pour que ces futurs logements bénéficient aux Montreuillois en priorité, et notamment aux 6 000 familles mal logées, le PLU prévoit de conserver le taux actuel de près de 40 % de logements sociaux. Il intègre également des dispositifs de lutte contre la spéculation foncière et impose des contraintes aux promoteurs sur les prix de sortie des logements neufs.

Pour Jean-Pierre Brard - qui durant son mandat  a toujours voulu limiter l'accroissement de la population - "il n'en reste pas moins que ce PLU ouvre la porte à la bétonisation de la ville. Demain il y aura des immeubles de 3 ou 4 étages en pleine zone pavillonnaire. Il y aura une surdensification de la ville qui risque d'atteindre les 150 000 habitants, proteste-t-il. J'appelle donc toutes les associations à déposer des recours sur chaque projet. Et, en 2014, la nouvelle municipalité devra geler le PLU."

Source : Nathalie Perrier. Le Parisien du 04/04/2011

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 1 Avril 2011

Ce matin, devant l'école du Bourg 1, l'urbanisme était dans toutes les conversations des parents. Il faut dire que l'ampleur du projet de requalification urbaine de la partie nord du centre ville d'Aulnay-sous-Bois, baptisé du nom champêtre "Les Chemins de Mitry-Princet", a de quoi susciter pas mal d'interrogations. Tout comme, du reste,  la prochaine modification du PLU annoncée dans la plus grande discrétion dans un écart d'Oxygène, l'hebdo des habitants qui doivent apprendre à lire entre les lignes... Lors de ma première visite au bureau des études urbaines pour en savoir plus,j'avais fait chou blanc. Certes, le contexte cantonal était alors peu propice aux confidences et mieux valait tenir sa langue pour ne pas effrayer l'électeur potentiel !

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Cette fois-ci j'ai eu plus de chance. Les informations qui suivent sont évidemment à prendre au conditionnel, dans la mesure où le dossier d'enquête publique ne sera disponible qu'à partir du 11 avril. Ainsi, a priori, la modification, dont le processus sera enclenché dans dix jours, n'a rien à voir avec "Les Chemins de Mitry-Princet". Ce sont deux dossiers totalement distincts. Pour une fois, il semblerait qu'il s'agisse d'une vraie modification c'est à dire d'ajustements à la marge du Plan Local d'Urbanisme. Trois projets seraient dans les tuyaux. Deux concernent les quartiers nord de la ville.

Le premier prévoirait un changement de zonage de UC à UCb pour la construction de 80 logements en face du galion, à proximité des nouveaux logements déjà construits dans le cadre du plan de rénovation urbaine (PRU) et du parking provisoire du marché des 3000. Le second concernerait un changement d'affectation d'une parcelle de terrain située aux environs du carrefour de l'Europe permettant de passer d'une utilisation à des fins de locaux d'activité à celles de commerce. L'objectif serait d'étendre la possibilité de réaliser des commerces autour de la RN2.

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Pour le troisième point je n'ai rien pu obtenir. On m'a dit qu'il ne s'agit pas des quartiers nord, ni de Mitry. Les zones pavillonnaires ne seraient pas non plus concernées. Mais je n'en sais pas plus. Tout comme les associations agréées tenues pour l'instant à l'écart du processus.  Mystère donc. Et je vous garantis qu'il ne s'agit pas d'un poisson d'avril.

Pour en savoir plus rendez-vous donc le 8 avril 2011 à 20h30 dans la salle du Conseil municipal de la mairie d'Aulnay-sous-Bois pour une réunion publique de présentation du projet de requalification urbaine des "Chemins de Mitry-Princet" et de la démarche de concertation préalable. (Voici le site créé pour l'occasion : http://www.lescheminsdemitry-princet.fr/).

Quant à la modification du PLU, rendez-vous le lundi 11 avril au 3 rue Charles Dordain à partir de 9h.

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 28 Mars 2011

L'association Aulnay Environnement nous transmet une motion approuvée lors de son assemblée générale. Elle a trait au Plan Local d'Urbanisme et au grand débat sur la ville de demain. Elle est assez explicite en soi. Il n'est donc pas besoin d'ajouter quelque chose de particulier. Vous pouvez en prendre connaissance ci-dessous :     

 

 

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Il y a un an le maire annonçait dans Oxygène, la révision du PLU (Plan Local d’Urbanisme).
Depuis, une nouvelle modification a été votée sans qu’un véritable débat public sur l’avenir de la ville n’ait eu lieu et ce malgré l’engagement pris dans le programme de l’actuelle majorité de réviser le PLU avec la population.
Cela a amené les associations réunies dans le collectif PLU, à mobiliser les citoyens le  5  juin 2010.

 

Malgré nos demandes, le calendrier municipal continue, sans tenir compte du point de vue des associations.

 

Le diagnostic « agenda 21 » sous-traité à une entreprise qui n’a pas consulté les associations, a de plus été rendu public après les réunions de lancement. Depuis la réunion de juin 2010 avec la municipalité qui nous faisait espérer une table ronde des acteurs pour définir le processus de grand débat sur la ville, nous assistons à une pseudo- concertation et au découragement des citoyens.


Le débat sur l’agenda 21, pour être concret, devrait être conçu en liaison avec la révision du PLU, tant sur les objectifs d’un PADD[1] que sur les moyens du futur règlement du PLU.
Il doit traiter en profondeur les sujets principaux de la demande sociale : le logement, le transport et les économies ou les alternatives en matière d’énergie, avec des perspectives concrètes actées dans le futur PLU.

Concernant l’énergie, un réseau de chauffage urbain doit être développé sur la ville , des économies d’énergies doivent être réalisées, dans le parc public en particulier. Les études doivent reprendre sur la géothermie, abandonnée à tort par l’ancienne municipalité, et sur les nouvelles énergies renouvelables.

 

Concernant le transport, le dossier du pôle gare revu à la baisse a été réalisé sans concertation avec la population.

Sur le PLU, nos demandes au maire et aux élus de négocier la délibération de révision sont essentielles car cela détermine les objectifs de la révision et le processus de concertation.

A ce jour, deux mois après, notre courrier est sans réponse.

 

Devant une telle absence de concertation, il nous faudra mobiliser les citoyens pour obtenir un vrai débat public sur cette ville. Une participation aux conseils municipaux à partir du mois d’Avril[2] serait un acte fort pour espérer une délibération de révision négociée. Sans délai, il faut réunir les acteurs, préfigurer la commission municipale du Débat Public qui seule pourra donner des garanties citoyennes pour organiser le grand débat de ville que nous attendons depuis 25 ans.

 

                                                                                              Aulnay Mars 2011



[1] PADD Projet d'aménagement et de développement durable

les conseils municipaux sont prévus les 7 avril, 5 mai, 9 juin et 7 juillet

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 25 Mars 2011

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En tombant presque par hasard sur la page 2 du numéro 124 de Gaz carbonique, enfin je veux dire Oxygène, j'ai appris qu'une nouvelle modification du Plan Local d'Urbanisme se profilait à l'horizon... J'ai donc pris la liberté d'aller faire un petit tour ce matin au bureau des études urbaines, 3 rue Charles Dordain, pour m'informer et connaitre les secteurs concernés. Après avoir rencontré plusieurs personnes comme autant de barrages filtrants on a fini par me lâcher que les élus n'avaient pas encore approuvé le dossier !

Quelle magnifique exemple de langue de bois ! Nous sommes le 25 mars, on annonce dans "l'hebdo des habitants" une enquête publique dont les dates sont déjà connues, du lundi 11 avril au vendredi 13 mai, et on prétend que les choses ne sont pas déjà ficelées ! De qui se moque-t-on ? En attendant, les élus en place sont sur le point de lancer leur troisième modification en trois ans. Faut-il craindre le pire ?

Personne ne le sait encore. C'est un peu comme au loto ou au bonneteau, il y aura des gagnants et des perdants. Toujours est-il qu' à seulement quinze jours du début de la procédure, aucune association n'a été contactée, consultée, approchée,  pas même les associations agréées ! Une fois de plus le manège continue et ce sera la surprise pour tous !

Bonne ou mauvaise ? On prend les paris ?

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 26 Novembre 2010

Lors du Conseil municipal de mardi dernier, l'évocation du Grand Paris et de ses impacts programmés sur notre bonne ville d'Aulnay-sous-Bois et les Cités alentours a occupé toute la première partie des débats. Et c'est bien normal. Ce sujet induit des transformations considérables. Aulnaysiens jugez plutôt : création d'une gare de super-métro au niveau du carrefour de l'Europe, d'une gare RER B Rougemont-Chanteloup, projet de revitalisation de la Halle usine Idéal Standard sans oublier la fameuse "coulée verte" qui doit s'étendre du Parc Ballanger à la forêt de Bondy...

 

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                                                              (Paris ? Non... Aulnay-sous-Bois...)

La réflexion du cabinet d'architecture berlinois LIN qui planche sur l'étude urbaine de notre territoire ne se limite pas aux grandes infrastructures. L'idée est également de donner une certaine forme d'unité, de cohérence entre les différents éléments qui composent le tissu urbain (zones pavillonnaires, grands ensembles, zones industrielles et espaces verts). Quelles seront les conséquences concrètes sur le cadre de vie des habitants des villes concernées ? Nul pour l'instant ne le sait exactement.

En effet, la présentation projetée sur un tout Petit écran, pour le Grand Paris c'est un comble tout de même (!), n'a pas permis de se faire une opinion précise sur cette question essentielle. D'ailleurs la prochaine fois venez avec vos jumelles ! En parlant de question justement, une dans la salle a retenu mon attention. Une jeune fille a demandé si la population serait consultée et comment elle pouvait peser sur les futures orientations d'aménagement ? C'est un point fondamental. Que des personnes supposées très compétentes et haut placées travaillent sur les villes de demain pourquoi pas ? L'évolution est le propre de l'homme. Mais imposeront-elles leur modèle aux habitants (d'en bas) sans réelle concertation ?      

L'autre chose qui m'a frappé ce soir là est que l'endroit réservé au public pour assister à cette projection était étonnamment presque désert, en dehors des éternels habitués bien sûr(!). Alors que la question du Grand Paris est de première importance pourtant. La population est-elle à ce point déconnectée des politiques ? Sommes-nous de simples machines à voter seulement programmées à glisser un bulletin dans une urne lors des échéances électorales ? J'en étais là dans les interrogations lorsqu'en lisant le Parisien du mercredi 24 novembre (voir article ci-dessous), j'apprenais que notre maire, Gérard Ségura, avait pris la présidence (tournante) d'une association regroupant Aulnay, Clichy-sous-Bois, Livry-Gargan, Montfermeil et Sevran, créée justement pour devenir une puissance de négociation sur la question du Grand Paris.

Quelle ironie tout de même lorsque l'on songe que, localement, ce même monsieur Ségura est incapable de "négocier" avec ses administrés qui en sont réduits à envahir la mairie pour se faire entendre sur les questions d'urbanisme ! C'était le 5 juin dernier. 300 à 400 personnes. Et cela n'a pas suffi à sauver quatre tilleuls d'un massacre à la tronçonneuse cité Arc en ciel. Ni à faire baisser d'un ou deux étages une construction rue Fernand Herbaut et Impasse des Marronniers qui mettra le pavillon d'un aulnaysien de longue date, qui croyait en la Gauche, dans une prison de béton... Sans parler enfin du bétonnage programmé d'une petite zone pavillonnaire excentrée du nord de la ville supposée accueillir un équipement collectif surplombant les pavillons. Quelle en sera la hauteur : 14 mètres ? 16 ? 18 ? 20 ? Au diable les promesses électorales qui parlaient pourtant de préserver et même étendre les zones pavillonnaires !

Parfois, paradoxalement, le maire se porte ostensiblement au secours de certains quartiers. Rue de Pimodan par exemple. Mais c'est pour mieux apparaitre en pleine page du magazine local Oxygène entre deux tours des élections régionales ! Personne n'est dupe...

Dans le même temps, les élus communistes de la majorité municipale, eux, soignent leurs tribunes. On y parle de co-élaboration des projets d'urbanisme avec les habitants. On y écrit aussi qu'il faut avoir la lucidité et le courage (quel grand mot !) d'admettre qu'en terme de concertation avec la population le compte n'y est pas. On dit aussi que l'humain doit passer avant la finance...

De bien belles paroles... De bien beaux effets comme dans les fables et les romans... Mais la réalité est bien différente...

Vous habitez Aulnay ? Bonjour tristesse !      

 Stéphane Fleury

 

 Source article ci-dessous : Le Parisien du 24 novembre 2010. 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 16 Novembre 2010

Après une première réunion publique organisée le vendredi 22 janvier 2010 qui avait permis de sensibiliser la population sur les enjeux du plan local d'urbanisme, les différents zonages de la ville et les secteurs impactés par des projets d'urbanisme... Après une manifestation à la mairie le samedi 5 juin pour réclamer plus de concertation et de transparence sur la manière de construire la ville de demain... Le temps est venu pour le collectif PLU d'organiser une autre réunion publique pour faire le point. Rendez-vous donc ce vendredi 19 novembre à partir de 20h au Foyer Dumont (près du Parc Dumont et de la Gare RER côté place du Général de Gaulle).

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A cette occasion nous évoquerons particulièrement la problématique : urbanisme et démocratie participative ou comment construire la ville de demain avec les habitants en sortant de cette logique qui consiste à leur imposer des projets venus d'en haut et élaborés sans eux...

Ne laissez pas la ville se construire sans vous. Devenez acteur de votre ville.

Ci-dessous le tract de la réunion publique distribué ces jours-ci sur les trois marchés de la ville et ailleurs...

COLLECTIF PLU AULNAY

Construisons notre ville ENSEMBLE

 

 

Deux modifications de PLU, ont été décidées en 2009 et 2010 sans tenir compte de l’avis de la population. Les projets avancent sur le terrain (arbres coupés à Arc-en-Ciel, acquisitions de pavillons quartier Mairie, etc…).

 

Suite à notre manifestation du mois de juin, le maire a annoncé que la révision du  PLU, inscrite dans le programme municipal, aurait lieu début 2011 et pourrait se terminer à l’été 2012.
Pour cela la municipalité doit délibérer dans les meilleurs délais en indiquant les buts de la révision  et les moyens d’information et de concertation prévus.

 

Forts et déterminés, exigeons de négocier sans délai cette délibération : les objectifs (réaliser des logements et préserver le tissu pavillonnaire comme indiqué dans le programme municipal) mais aussi le processus de concertation.

 

Nous faisons appel aux citoyens, aux délégués de quartiers et aux associations pour en débattre nombreux:

 

 

 

- LE VENDREDI 19 NOVEMBRE 2010 à 20 H  -

Foyer Dumont près du RER

 

Ordre du jour :

- point sur le fonctionnement de la démocratie locale à Aulnay

 

- projets d’urbanisme

 

- propositions pour une concertation réelle pour la ville de demain

 

- quelles actions pour aboutir dans ce combat majeur :

prenons date et soyons présents massivement au premier conseil municipal du 20 janvier 2011 avec nos propositions.

 

 

 

URBANISME :

LES ASSOCIATIONS veulent NEGOCIER

 

  Aulnay Environnement              Environnement 93

             Association Défense des zones Pavillonnaires d’Aulnay sous Bois  DZPAB

             Association SUD-AULNAY

             Les défenseurs de l’Espace vert Arc-en-Ciel

             Association Avenue Coullemont

             Association de défense du cadre de vie des riverains rue F. Herbaut et impasse des marronniers

             Amicale des Habitants d’Arc en Ciel

             Association Quartier Hôtel de Ville

             Les Amis Doudeauville-Riquet

 

 

 

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 5 Novembre 2010

L'image ci-dessous aurait pu représenter l'aménagement en cours de la nouvelle attraction d'un parc. On aurait pu l'appeler l'île de l'Arc en ciel par exemple. Mais en fait vous l'aurez compris, il s'agit du fameux terrain de la cité Arc en ciel sur lequel des travaux ont commencé pour accueillir à terme, en principe, un lotissement d'habitat collectif d'un peu plus d'une vingtaine de logements au milieu d'une soixantaine de pavillons déjà construits.

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La photo est éloquente. La pelle CX290B, fabriquée au Japon et qui pèse 29 tonnes, a à peine creusé sur une profondeur de 2 ou 3 mètres que l'eau semble avoir jailli de partout. Ce n'est pas une surprise. Dans de nombreux endroits d'Aulnay-sous-Bois la nappe phréatique est à proximité immédiate. Du reste, à terme, il faudrait peut-être songer à changer le nom de la ville en Aulnay-sous-Eau ou alors, si on s'en réfère au massacre à la tronçonneuse des 4 tilleuls qui occupaient auparavant la place, en Aulnay-sans-Bois. cx290b.JPG

Toujours est-il que ce matin, une sorte de bétonneuse semblait déverser un mélange étrange. Pour combler le trou peut-être ? Je ne sais pas je ne suis pas du métier. Mais si vous avez une idée (en béton) n'hésitez pas à apporter des précisions en commentaires...

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La pelle, quant à elle, semblait déjà donner des signes de faiblesse puisqu'une équipe de réparation s'affairait autour du godet démonté.

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Sont-ce là les signes d'un chantier à problèmes ?

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 22 Octobre 2010

La politique de rénovation urbaine en banlieue est un échec. C'est le jugement sévère porté par les députés du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques. Dans un rapport intitulé "Quartiers défavorisés ou ghettos inavoués : la République impuissante", ils dénoncent son incapacité à endiguer la pauvreté et le chômage dans les banlieues, malgré les milliards alloués.

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Dans les zones urbaines sensibles, le taux de chômage atteint parfois 30% et, selon une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined), il touche davantage les populations immigrées que les Français dits "de souche". Le rapport recommande de substituer "à titre expérimental" le maire à l'Etat dans ces quartiers pour "signer les conventions d'emploi aidé, organiser l'emploi et l'implantation des forces de sécurité, affecter les effectifs de l'Education nationale".

Au passage quelques liens pour aller plus loin...

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20101014.OBS1267/chomage-et-pauvrete-restent-eleves-dans-les-quartiers-sensibles.html

http://m.letemps.ch/Page/Uuid/c6bcfe48-dd53-11df-8de7-92ad7282a89e/Constat_accablant_sur_les_quartiers_d%C3%A9favoris%C3%A9s

http://www.marianne2.fr/Exclusif-les-banlieues-masquent-les-vraies-fractures-francaises_a198742.html?com

Source : Alexandra Bogaert, metroFrance, vendredi 22 octobre 2010

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Rédigé par Aulnaylibre !

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Publié le 15 Octobre 2010

Partie 2 : les marronniers dans l'impasse et la cité Arc en ciel contre le sergent Garcia.

Après une première partie consacrée à l'accueil plus que bienveillant réservé par la mairie aux habitants qui défendent leur zone pavillonnaire de centre-ville, rue de Pimodan et Henri Barbusse, essayons de mettre les choses en perspective et observons comment d'autres quartiers ont été traités

Commençons par la rue Fernand Herbaut et l'impasse des marronniers. C'est également une zone de centralité proche de la gare et des commerces. Même si la problématique est différente dans la mesure où à cet endroit seuls quelques pavillons "survivent" au milieu des immeubles, Christian Picq et son association sont également aux prises avec un promoteur et tentent de préserver leur cadre de vie, mais ne rencontrent bizarrement de la part de la municipalité qu'une relative indifférence. Pourquoi y-aurait-il deux poids deux mesures en fonction des quartiers ? La densification ne doit-elle pas se penser à l'échelle globale de la ville dans un véritable projet réfléchi, débattu, et non pas au cas par cas ?     

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Enchaînons enfin en évoquant le traitement infligé à la cité Arc en ciel qui n'a pas eu le droit à Zorro mais plutôt au sergent Garcia. A l'heure où débute pourtant à Aulnay-sous-Bois différentes réunions publiques autour de l'Agenda 21 et que nos élus s'affichent sur une brochure tirée à 40 000 exemplaires expliquant grosso modo que l'avenir de la planète c'est nous ! Et que nous devons être, en tant qu'habitants et citoyens, largement associés au processus décisionnel d'évolution de notre ville notamment au niveau urbanistique...

Alors que dans le cas de la cité Arc en ciel le promoteur n'est autre que l'OPH dont le président est monsieur Ségura, et que depuis le début les riverains soutenus par Alain Amédro (adjoint à l'urbanisme à cette époque)  et les Verts ont proposé une solution  alternative qui conciliait à la fois logements et conservation d'un espace végétal central symbolisé par quatre tilleuls... Quelle a été la réponse de l'exécutif  municipal en place ? Envoyer les tronçonneuses au petit matin cisailler les arbres avant même que les habitants aient eu le temps de s'habiller pour sortir et constater l'horreur...

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Le monde est violent, il suffit d'allumer sa télé cinq minutes ou de lire les journaux pour s'en apercevoir. Et ce qui s'est passé à la cité Arc en ciel l'est tout autant. Un acte barbare d'une lâcheté indicible. Qui au passage envoie une sacrée claque en retour à la tribune des élus communistes prônant la nécessité de faire passer l'humain avant tout ! Quelle ironie quand on songe au traumatisme tellement humain subi par certains habitants du quartier !     

Maintenant revenons à la rue de Pimodan et concluons. Je ne sais pas si Gérard Ségura a la peau sèche mais avec toute la pommade qu'on lui a passé pendant ces deux réunions j'imagine que cela a dû s'arranger. Personnellement je suis désolé mais je n'ai pas de pommade et je n'ai pas l'intention d'en acheter. Je n'ai d'autre ambition, à l'instar du collectif PLU, que de sortir de cette logique d'affrontement : manifestation, contre-manifestation, caricatures grossières et infondées savamment entretenues pour faire croire qu'il y aurait d'un côté les "bons" aulnaysiens et de l'autre les "mauvais", ce qui divise la population et les quartiers alors que notre ville a plus que jamais besoin d'unité dans sa diversité.

Malgré plus de deux ans et demi de mandature, cet exécutif n'a toujours pas réussi à réunir les conditions d'un débat sain, loyal, ouvert et sincère, passage obligé pour aboutir à un processus d'information, consultation, concertation et prise de décision avec la population... Combien de temps faudra-t-il encore attendre ?

A suivre Partie 3 : où comment la rue de Pimodan revient sous les feux de la rampe...

Stéphane Fleury

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 14 Octobre 2010

Partie 1 : Zorro est arrivé !

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Rue de Pimodan à Aulnay-sous-Bois vous connaissez ? Mais si la rue de Pimodan. Un vrai miracle. Pas la peine d'aller à Lourdes ! Petit rappel des faits : en février 2010, quelques habitants d'une zone pavillonnaire située aux abords du boulevard de Strasbourg appellent le maire à la rescousse contre un promoteur qui aurait des vues sur leur quartier. A terme, les riverains craignent que des immeubles poussent comme des champignons, ce qui est fort possible dans la mesure où le plan local d'urbanisme le permet réglementairement parlant...

Et alors ? Et alors ? Zorro est arrivé ! En l'espace d'à peine un mois,  deux réunions publiques sont organisées sur cette problématique, dont une entre les deux tours des élections régionales, et aboutissent à un happy-end presque hollywoodien : le promoteur retire son projet. Et tout cela grâce à qui : Gérard (Majax) Ségura... Cet événement est évidemment, comme par hasard, couvert à grands renforts publicitaires à la une du magazine municipal Oxygène.

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Il n'est pas question ici de remettre en cause la légitimité des inquiétudes des habitants du quartier, dont j'ai pu rencontrer un certain nombre d'ailleurs, mais d'observer avec le recul comment ce dossier a été traité par rapport à d'autres. Premier constat et non des moindres, le collectif composé essentiellement de riverains des rue de Pimodan et Henri Barbusse a reçu une attention et une écoute toutes particulières de la mairie.

Oubliées les 3000 demandes de logements en attente sur la ville évoquées constamment en conseil municipal ou réunions publiques. Escamoté le débat sur la densification de centre-ville à proximité des transports et des commerces dont chacun s'accorde pourtant sur la cohérence. Et ne parlons pas des qualificatifs attribués généralement par nos chers élus à ceux qui ont le malheur de contester un projet immobilier soumis par la mairie, le plus souvent sans réelle concertation. Ils sont régulièrement traités d'égoïstes défendant des intérêts individuels au détriment de l'intérêt général. Quand ils ne sont pas accusés d'être manipulés ou pilotés par les partis politiques d'opposition. Rien que ça !  

Mais dans le cas de la rue de Pimodan rien de tout cela. Dès le début les habitants du quartier ont été considérés comme dans leur bon droit. Ils ont défendu leur zone pavillonnaire contre des immeubles et pas un seul élu de l'exécutif municipal n'a jugé utile de soulever la moindre objection. Pas un seul. Au contraire les riverains ont eu les faveurs d'un vrai tapis rouge. Pas la peine d'aller à Cannes !  Même les scénaristes des séries américaines n'écrivent pas des épisodes aussi bien ficelés. Cet état des choses appelle un deuxième constat sous forme de questionnement : pourquoi un tel traitement de faveur ? Et surtout pourquoi ne s'applique-t-il pas aux autres quartiers ?

A suivre partie 2 : les marronniers dans l'impasse et la cité Arc en ciel contre le sergent Garcia.

Stéphane Fleury

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 13 Octobre 2010

Le label BBC : critères d'obtention, coûts et objectifs

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BBC : L'association Effinergie a déjà délivré le label bâtiment basse consommation (BBC) à 557 maisons, 1300 logements en immeubles et 3 édifices tertiaires. Le nombre de demandes de labellisation explose : elles sont passées de 20 000 en 2009 à 45 000 mi-2010.

Consommation : le BBC et la réglementation thermique (RT) 2012 imposent aux bâtiments un plafond de 50 kWh/m²/an d'énergie primaire, contre une consommation de 150 kWh/m²/an pour les bâtiments neufs actuels et de 260 kWh/m²/an en moyenne pour le parc immobilier existant.

Facture : D'après le ministère de l'écologie, la facture annuelle de chauffage représente 900 euros par ménage. Un montant qui s'accroît avec les prix de l'énergie et qui peut varier de 250 euros pour une maison basse consommation à plus de 1800 euros pour une maison mal isolée.

Climat : Les bâtiments représentent 42% de la consommation énergétique de la France et émettent 123 millions de tonnes de CO² par an, soit un quart des rejets du pays. La RT 2012 doit permettre une économie estimée entre 13 et 35 millions de tonnes de CO2 entre 2013 et 2020.

Source : Le Monde du 14 août 2010.

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Urbanisme

Publié le 29 Septembre 2010

Partie 1 : Et si ... vous changiez le monde ?

Lorsque vous tapez sur Google : AGENDA 21 ONU,  vous tombez sur un document plutôt complet (ici) qui explique les objectifs de l'agenda 21 et les moyens de les atteindre. Je copie juste le premier paragraphe du préambule pour donner une idée de l'ampleur de la tâche :

1.1 L'humanité se trouve à un moment crucial de son histoire. Nous assistons actuellement à la perpétuation des disparités entre les nations et à l'intérieur des nations, à une aggravation de la pauvreté, de la faim, de l'état de santé et de l'analphabétisme, et à la détérioration continue des écosystèmes dont nous sommes tributaires pour notre bien-être. Mais si nous intégrons les questions d'environnement et de développement et si nous accordons une plus grande attention à ces questions, nous pourrons satisfaire les besoins fondamentaux, améliorer le niveau de vie pour tous, mieux protéger et mieux gérer les écosystèmes et assurer un avenir plus sûr et plus prospère. Aucun pays ne saurait réaliser tout cela à lui seul, mais la tâche est possible si nous œuvrons tous ensemble dans le cadre d'un partenariat mondial pour le développement durable.

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L'interprétation que j'en fais est que, d'un côté, il faut mieux répartir les fruits du développement afin de réduire les inégalités et, de l'autre, inscrire ce développement dans la durée afin de ne pas épuiser toutes les ressources pour les générations futures. Le point important, également, est que pour tendre vers ces objectifs les nations doivent travailler ensemble. Lorsqu'en 1992, au sommet de la Terre de Rio, 173 chefs d'Etats ont adopté ces résolutions déclinées en 40 chapitres, ils ont placé les collectivités territoriales au cœur de l'action. Cela signifie que, localement, les habitants doivent être largement associés au processus de l'Agenda 21 et aux sujets qui finalement nous concernent tous : l'aménagement du territoire, l'urbanisme, l'environnement, les économies d'énergie sans oublier les aspects sociaux.

A Aulnay-sous-Bois justement, et cela ne vous aura pas échappé lors du forum des associations, se trouvait bien en évidence à l'entrée de la Ferme du Vieux Pays un stand spécialement dédié au processus de l'Agenda 21. Outre l'invitation à participer et à s'inscrire dans la démarche, une brochure en couleurs était distribuée. A l'heure où j'écris, elle est probablement arrivée dans vos boîtes aux lettres. Sur la forme cette communication est imparable. On y parle de construire ensemble un avenir commun avec un slogan qui fait rêver : Et si... vous changiez le monde ? Avec juste à côté une photo du maire d'Aulnay-sous-Bois et conseiller général de Seine-Saint-Denis, Gérard Ségura.

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Et si... vous changiez le monde ? C'est tellement beau qu'en le lisant j'ai eu la gorge serrée. Pas par l'émotion, mais à cause de la bronchite que je traîne depuis une semaine. Je pense que si j'avais eu un kleenex j'aurais versé ma petite larme, mais pas bol j'en avais pas. Non sérieux, et si... vous changiez le monde ? Tout d'un coup, j'avais envie d'appeler monsieur Ségura par son prénom et de lui dire banco ! Allez on y va ! Tous ensemble. Sauf que... le monde c'est super grand. Par où commencer ? Et surtout comment y croire lorsque les dirigeants de la planète sont incapables de s'engager sur des objectifs clairs et ambitieux pendant le sommet de Copenhague en décembre 2009 par exemple ?

Descendons d'un échelon pour voir. Peut-être, au niveau national, est-il plus facile de changer les choses. Les citoyens d'un pays peuvent-ils, notamment en dehors des périodes électorales, peser davantage sur les décisions des leaders politiques ? A en juger par ce qui se passe pour la réforme des retraites il y a de quoi en douter. Malgré des millions de personnes dans la rue, l'exécutif poursuit sa route comme si de rien n'était. Alors que nous reste-t-il ? Notre ville ou ce que nous connaissons le mieux, finalement, notre quartier.

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Dans cette perspective, à l'échelle locale, observons donc les événements de l'histoire récente à Aulnay-sous-Bois et posons-nous quelques questions... Les Aulnaysiens ont-ils eu jusqu'à présent la chance et la joie de pouvoir mettre en pratique les principes de l'Agenda 21, dont l'un des piliers est l'implication des habitants dans le processus de décision ? En matière d'urbanisme, par exemple, qui est un des axes de réflexion de cet Agenda, un climat serein et propice à la discussion a-t-il été créé entre Gérard Ségura, son exécutif municipal et la population ? Les outils de concertation ont-ils fonctionné pour construire ensemble cet avenir commun, tellement mis en avant dans cette brochure ?

J'ai bien peur que la réponse à ces questions soit non et j'expliquerai pourquoi dans une seconde partie, à suivre, et intitulée : changer le monde avec Gérard Ségura... banco ou bonneteau ?

Stéphane Fleury  

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 24 Septembre 2010

Poursuite de notre voyage en BBC...

Les bâtiments basse consommation réaliseront-ils les économies espérées ?

Dans les bureaux, tout repose sur les usagers     

La basse consommation est plus compliquée pour les bureaux que pour l'habitat, car leur usage, mal maîtrisé, peut faire déraper les consommations. Une difficulté supplémentaire est de maintenir la performance dans le temps car ces bâtiments sont très automatisés : chauffage et climatisation programmés selon les heures, détecteurs de présence déclenchant la ventilation et l'éclairage, détecteurs de lumière commandant les stores... Dès que ces automates se dérèglent, les consommations s'envolent. "Nous avions livré, en 2006, à la chambre de commerce de Valence un bâtiment très performant, consommant à peine 25 kWh/m²/an raconte Olivier Sidler. Deux ans plus tard, les consommations avaient explosé en raison de multiples dysfonctionnements."

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Deux des trois bâtiments construits, pour Icade, porte d'Aubervilliers, à Paris, livrés en 2005 et innovants pour l'époque, ont, lors d'un bilan établi, après un an d'utilisation, par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), révélé des consommations d'énergie deux plus élevées que prévu. Le bâtiment le plus simple s'est révélé le plus sobre, surtout si l'on prend en compte le cout des équipes de maintenance d'équipements sophistiqués.

Vive l'éclairage naturel

Un autre bilan précis, plus récent et probant, a été dressé après un an d'occupation : celui, à Dijon, de la tour Elithis, neuf étages et 32 mètres de haut, inaugurée en avril 2009. Le propriétaire-occupant étant un spécialiste de la question, le bâtiment se veut un vrai laboratoire de la sobriété énergétique, truffé de 1600 capteurs alimentant un état détaillé de toutes les consommations. Le bâtiment n'a pas pu gagner son pari de produire plus d'énergie qu'il n'en consommait. Le total des consommations d'énergie primaire, exceptée l'activité professionnelle, atteint 113 422 kWh, dont il faut déduire celle produite par les panneaux photovoltaïques, 90 562 kWh, soit un déficit de 22 860 kWh.

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Lorsque l'activité professionnelle est prise en considération, le bilan se ternit. Le poste bureautique, notamment, fait grimper la note d'électricité et, constat surprenant, cela coûte plus cher de grimper à pied quatre ou cinq étages que de prendre l'ascenseur, à cause de l'emploi de la minuterie dans un escalier aveugle. "Pour les halls, les parkings, les escaliers, vive l'éclairage naturel !" lance Thierry Bièvre, directeur d'Elithis.

Apprendre à maîtriser les coûts

Le choix de la norme BBC représente encore un surcoût de 10% à 15%. "Pour nous, ce surcoût est plutôt de 15% à 25%, soit, pour une maison, un supplément de 15 000 euros dans le sud de la France et de près de 25 000 euros dans une région comme la Bretagne. Le projet n'est donc rentable qu'avec les aides de l'Etat, reconnaît Loïc Vandromme. L'exigence d'étanchéité du bâti et d'un coefficient de perméabilité à l'air de 0,6 au lieu de 1,5, couramment observé, requiert une mise en œuvre très soignée, qui explique ce surcoût."

Pourtant, dans une étude publiée en juillet, l'Ademe conclut que la basse consommation peut être facilement atteinte en mettant en œuvre des techniques existantes et éprouvées, pour un coût maîtrisé, quel que soit le mode de construction employé. La généralisation de la norme BBC et l'industrialisation des techniques devraient contribuer à faire baisser les coûts. Surtout, "il faut penser sur le long terme, souligne Adrien Bullier, chargé du développement durable à l'Immobilière des chemins de fer. L'énergie ne peut que se renchérir alors que les revenus stagnent, donc investir dans la performance énergétique sera de plus en plus rentable."

Source : Isabelle Rey-Lefebvre, Le Monde du 14 août 2010.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 22 Septembre 2010

Lorsqu'on entend parler de BBC, on pense assez volontiers aux ondes d'une radio anglaise sur laquelle un général en exil a prononcé quelques mots célèbres. La BBC fait également référence aux bâtiments basse consommation. Lors d'une réunion publique consacrée à la construction de logements sur une parcelle du vélodrome d'Aulnay-sous-Bois, cette norme a même été évoquée. Le principe est louable : pour anticiper l'augmentation inexorable du coût de l'énergie l'objectif est de construire ou rénover des bâtiments et des habitations afin qu'ils consomment moins. Mais les économies espérées seront-elles au rendez-vous ? Un article du Monde tente d'essayer d'y voir plus clair...   

Stéphane Fleury 

Les bâtiments basse consommation réaliseront-ils les économies espérées ?

Diviser par trois la consommation d'énergie primaire des bâtiments neufs. Cette ambition, portée depuis 2005 par la norme facultative bâtiment basse consommation (BBC), va devenir obligatoire en France pour l'ensemble des constructions neuves. La norme BBC a inspiré la nouvelle réglementation thermique des bâtiments - la RT 2012-, qui devrait s'imposer à partir du 1er juillet 2011 pour les immeubles tertiaires, les bâtiments publics et tout ce qui sera édifié dans les zones de rénovation urbaine, puis à compter du 1er janvier 2013 pour les habitations neuves. Les économies sont-elles vraiment au rendez-vous ? L'allégement des factures d'énergie compense-t-il le surcoût de la construction ? Bizarrement, à la veille de la généralisation de la BBC, personne ne semble en mesure de le démontrer.

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Des économies incertaines

"Avec ce type de bâtiment, une facture annuelle d'énergie de 1000 euros va passer à 250 euros", se félicitait Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au logement, venu le 28 juillet, inaugurer à Ermont (Val-d'Oise), un programme de trente-cinq logements sociaux réalisés par l'Immobilière des chemins de fer (ICF), filiale de la SNCF. L'enthousiasme du secrétaire d'Etat est tempéré par les chiffres :"sur notre parc, la facture moyenne annuelle de chauffage et d'eau chaude s'élève à 873 euros par logement, détaille François Jolivet, directeur clientèle chez ICF. Dans ce programme, où la chaleur des eaux usées est récupérée pour le chauffage, nos calculs démontrent que la facture annuelle chutera à 417 euros."  Des chiffres précis et encourageants qui restent théoriques, les trente-cinq appartements n'étant pas achevés.

Les premiers bilans montrent que les économies sont réelles, mais pas de l'ampleur espérée par M. Apparu. Les rares bilans disponibles relèvent des consommations hétéroclites et parfois éloignées des objectifs. Le bureau d'études Enertech, dirigé par Olivier Sidler, a mené une campagne de mesures à Mulhouse, quartier Franklin, sur dix logements anciens datant du XIXème siècle, lourdement rénovés entre 2006 et 2007. "On est en droit d'être un peu déçus par les résultats bruts de cette opération de rénovation, qui visait à atteindre une consommation de chauffage de 50kWh/m²/an, et qui n'arrive finalement que vers 70 à 80 kWh/m²/an", écrit Oliver Sidler, en conclusion de son bilan.

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En cause : l'étanchéité à l'air de l'enveloppe du bâtiment, négligée faute de budget, la surchauffe des appartements par les occupants et une chaudière surdimensionnée. Malgré tout, les économies restent substantielles et permettront de rembourser le surcoût des travaux liés à l'énergie (325 euros par mètre carré) en vingt ans. "Les consommations sont réellement divisées par trois ou quatre et nos études d'avant la conception s'avèrent à 10%près, confirme Loïc Vandromme, directeur de la communication de Maisons France Confort, un constructeur qui a déjà livré quatre cents maisons BBC. Mais les usagers raisonnent en euros dépensés, pas en kilowattheure, et là, les factures sont pénalisées par les coûts fixes, notamment d'abonnements. Et tout dépend de l'usage par les habitants : s'ils veulent se payer un frigo américain, qu'y pouvons-nous ?"

Source : Isabelle Rey-Lefebvre, Le Monde du 14 août 2010.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 16 Septembre 2010

RT-2012Calquée sur le label des bâtiments basse consommation (BBC), la future bible de la construction en France, la réglementation thermique 2012 (RT 2012), est quasiment achevée. Après deux ans de concertation, de débats techniques orageux et d'intense lobbying, ses principales dispositions ont été présentées le 6 juillet par le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, et le secrétaire d'Etat chargé du logement et de l'urbanisme, Benoist Apparu. "On passe d'une réglementation de moyens à une réglementation d'objectifs", a résumé M. Apparu. Les bâtiments seront jugés sur trois critères : la performance énergétique de la conception (orientation, ouvertures, apports solaires...), à travers un indicateur de "besoin bioclimatique"; une mesure du confort d'été, pour éviter la surchauffe en cas de canicule et le recours systématique à des climatiseurs ; et enfin une consommation d'énergie réduite.

Alors qu'aucun plafond n'avait jamais été défini, la RT 2012 impose une consommation maximale de 50kWh/m²/an d'énergie primaire, contre 150kWh/m²/an pour les bâtiments neufs actuels et 260kWh/m²/an en moyenne pour le parc immobilier existant. Ce plafond connaîtra de nombreuses modulations : en fonction de la région et de l'altitude (entre 40 et 65 kWh/m²/an), mais aussi de l'usage (les immeubles de bureau pourront consommer davantage d'énergie), de la surface (les petits logements verront leur plafond augmenté), du type de chauffage utilisé (pour favoriser les chaudières à bois).

RT2012Ces exceptions ont suscité des débats animés : ajoutée au fait que la moitié de la consommation énergétique d'un édifice n'est pas comptabilisée - électroménager, ascenseur, informatique, cuisines des restaurants, éclairage...-, cette multitude de pondérations risque de conduire la plupart des bâtiments à dépasser allégrement les 50kWh/m²/an, regrettent les associations écologistes. Evoquant un résultat "globalement positif", le Comité de liaison énergies renouvelables, le Réseau action climat, les Amis de la Terre et Greenpeace ont pourtant salué la résistance du ministère de l'écologie au lobbying de ceux qu'ils surnomment le "gang des grille-pain", les industriels déterminés à sauver convecteurs et cumulus électriques. L'arbitrage final aura néanmoins réservé quelques surprises. Ainsi le logement collectif bénéficie d'un sursis : les constructeurs pourront dépasser le seuil maximal de consommation de 15% jusqu'au 1er janvier 2015. Cette dérogation témoigne des résistances d'un secteur du bâtiment qui a tardé à se préparer à la révolution basse consommation.

Les professionnels vont pourtant devoir s'y mettre sérieusement, car, et c'est une autre surprise, les logements devront obligatoirement être soumis au test de la "porte soufflante", qui mesure l'étanchéité à l'air et constitue un indicateur fiable de la bonne isolation de l'habitation.

Nul doute que les textes officiels et les outils de calcul, attendus pour le mois de novembre, seront examinés à la loupe. La réglementation s'appliquera aux bâtiments tertiaire dès le moins de juillet 2011, puis à compter du 1er janvier 2013 pour l'ensemble des bâtiments.

Source : Grégoire Allix, Le Monde du samedi 14 août 2010.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 20 Juillet 2010

C'est en page 57 du rapport d'enquête publique (ici) concernant la modification du plan local d'urbanisme sur la commune d'Aulnay-sous-Bois, en gros, en gras et souligné :

 

Je donne un avis favorable sans réserve.

 

Le commissaire enquêteur, Brigitte Bellacicco, a donc rendu son verdict, sans appel, faisant fi de l'ensemble des réserves émises sur le fond ou sur la forme par les associations, les habitants ou divers acteurs de la ville. Rien n'a trouvé grâce à ses yeux ou si peu. En page 57 on note cette recommandation sur le quartier de l'hôtel de ville "les riverains sont nombreux à souhaiter une recherche architecturale des constructions afin de valoriser l'image de la ville. Il est important de prendre en compte leurs désirs".

 

En page 44, justement, le comité de défense du quartier de l'hôtel de ville qui fédère la quasi-totalité des riverains a clairement exprimé son désir en déposant une pétition contre le projet de modification du PLU dans le secteur de l'hôtel de ville (27 pages et 380 signataires). Il dénonce l'absence ou le simulacre de concertation citant l'exemple, qui revient souvent, d'une personne au bord des larmes apprenant en réunion publique qu'un immeuble remplaçait déjà sa maison... Le contraste entre les pages 57 et 44 me parait saisissant...

... Mais inutile pour le moment d'aller trop loin dans l'analyse tant ce rapport suit finalement très docilement les recommandations et l'argumentation développées par la majorité municipale pendant tout le processus de la modification. Je n'en suis pas troublé ni même surpris tellement l'enquête publique semble une véritable mascarade de débat démocratique.

Pour finir, en écumant la toile, je suis tombé sur ce lien : Brigitte Bellacicco, candidate communiste sur la liste Union de la gauche à Noisy-le-Grand. Peut-être s'agit-il d'une autre Madame Bellacicco ? Et puis c'était en 1995... Et puis peu importe... Mais je trouve quand même la coïncidence amusante... comme un signe que, décidemment, cette enquête aura été placée sous le sceau de l'omniprésence des partis politiques (PS, PCF, Parti Radical de Gauche). En effet, ces derniers n'ont pas hésité à intervenir massivement (tracts, pétitions) pour peser clairement sur le résultat final.

C'est un tournant fondamental parce que le citoyen aulnaysien devra forcement se poser cette question dans les semaines qui viennent : le devenir urbanistique d'Aulnay-sous-Bois doit-il être laissé aux mains exclusives des trois partis politiques qui composent l'actuelle majorité municipale ?

Stéphane Fleury

  

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 2 Juillet 2010

SEISME

A NOISY-LE-GRAND,

LE PLAN LOCAL

D’URBANISME

EST ANNULE !

 

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Le jugement du Tribunal Administratif de Cergy Pontoise vient, dans sa séance du 11 juin dernier, d’annuler la délibération en date du 26 juillet 2007 par laquelle le Conseil Municipal de la Commune de Noisy le Grand avait adopté le PLU.

 

L’ADIHBH-V a pris connaissance de cette décision, et déplore avec stupéfaction les manquements et les approximations systématiques contenus dans tous les dossiers d’Urbanisme (étude d’impact de la ZAC du Clos aux Biches, dossiers de présentation du PLU, …) présentés depuis plusieurs années aux habitants par la Commune de Noisy le Grand, qui ont finalement conduit l’autorité juridique et administrative, garante des lois et des règlements :

 

  • A la condamnation de la Socaren, par le TGI de Bobigny pour démolition partielle de pavillons totalement arbitraire ou fantaisiste, en novembre 2006

 

  • A l’avis défavorable à l’unanimité de la Commission d’Enquête Publique sur la DUP et la mise en compatibilité du POS, du Clos aux Biches, en Jan/Février 2007,

 

  • A l’annulation de la ZAC du Clos aux Biches par le Tribunal Administratif de Cergy Pontoise en avril 2008.

 

  • A l’annulation du PLU de Noisy le Grand en juin 2010.

 

L’ADIHBH-V déplore également les dépenses pharaoniques de la ville pour payer avec l’argent des contribuables Noiséens, des études préliminaires réalisées « sur commande » par des Cabinets d’Architectes sans concertation avec les habitants, qui  systématiquement sont retoquées et ne servent à rien depuis septembre 2004.

 

L’ADIHBH-V s’indigne qu’à cause de toutes ces approximations prises par la ville avec le Code de l’Urbanisme, du retard pris dans l’aménagement harmonieux, raisonnable et souhaité par tous les résidents du quartier des Bas Heurts, alors que la Région Ile de France et l’Etat demandent la  construction de logements, y compris sociaux.

 

L’ADIHBH-V indique que tous ces manquements dans la présentation des dossiers, et dans les analyses stratégiques approximatives sur le développement de Noisy le Grand nous conduisent aujourd’hui avec l’annulation du PLU, dans une impasse ; c’est inacceptable. Aujourd’hui, les Noiséens qui ont des dossiers de Permis de Construire à l’instruction, vont devoir subir momentanément quelques désagréments. Il est important de signaler que la Commune de Noisy le Grand porte l’entière responsabilité de ce préjudice moral et peut être financier.

 

Finalement Michel Pajon s’obstine dans son erreur avec acharnement. Il n’a pas encore compris que soutenir le « caractère durable » du développement urbain du quartier des Bas Heurts, signifie d’abord de renoncer aux démolitions massives, à l’illusion funeste et chimérique de croire qu’une réalité imparfaite puisse être remplacée par un monde entièrement nouveau, purifié et homogène, fut-il instrumentalisé par lui même.

 

L’ADIHBH-V rappelle que le développement urbain durable des Bas heurts, n’est pas seulement un enjeu technique. Il signifie également la capacité d’un projet d’intégrer la dimension sociale d’un contexte existant. La durabilité ne s’inscrit dans l’avenir, que si elle est en mesure d’assurer la transition entre le présent et le passé. Les habitants en ont ras le bol, de ce pseudo intérêt général qui vient se substituer aux libertés individuelles. Les habitants des Bas Heurts ont d’abord un droit, s’ils le souhaitent, à demeurer là où ils ont vécu, depuis des dizaines d’années.

 

L’annulation du PLU de Noisy le Grand le 11 juin dernier, par le Tribunal Administratif de Cergy Pontoise, illustre l’essence même de l’exercice d’un pouvoir qui n’est pas partagé avec la population, malgré les promesses énoncées dans un communiqué de presse en date du 11 septembre 2007, après l’annulation de la ZAC du Clos aux Biches.

 

Enfin, il nous est impossible de comprendre la logique de la Commune qui refuse, avec une constance coupable, de se mettre autour d’une table sur le thème fédérateur du « quartier négocié » dans le cadre d’une négociation de projet avec les acteurs quotidiens du territoire (habitants, associations, utilisateurs, aménageurs, constructeurs et élus).

 

L’ADIHBH-V, réaffirme sa volonté d’aménager le quartier des Bas Heurts, et relève aussi, mais c’est une évidence  pour tous les Noiséens, que la municipalité de Noisy le Grand rencontre aujourd’hui de très grandes difficultés à faire « un quartier des Bas Heurts durable», avec ses habitants et ses usagers, compte tenu de la complexification de la ville et de l’individualisation des besoins. En d’autres termes, à développer une réflexion capable de produire un projet urbain répondant aux exigences du «  bien public » et aux attentes de ceux et de celles qui les feront vivre demain.

 

Les Lois, les règlements et les procédures du PLU sont une chose, la réalité de la « ville négociée » en est une autre. La gouvernance de Noisy le Grand a-t-elle cette volonté, a-t-elle cette dimension ? Ce serait tout à son honneur.

 

 Alain Cassé

Président de l’ADIHBH-V

 

Précisions :

 

En fait, ce sont les recours de trois plaignants qui ont conduit à l’annulation du PLU, à savoir :

-          L’Association Syndicale Autorisé du Parc de Villeflix (ASA),

-          La SCI de la Grotte,

-          L’Association de Défense des Intérêts des Habitants des Bas Heurts-La Varenne (ADIHBH-V)

 

L’annulation du PLU, fait que nous retournons au Plan d’Occupation des Sols (POS) de 1992, mis à jour pour la dernière fois le 10 juillet 2006. Sur les Bas Heurts, le zonage redevient :

 

            - UG : Zone d’habitat pavillonnaire traditionnel,

            - UB : Zone à dominante d’activité incluant de l’habitat.

 

Source : http://www.noisy-les-bas-heurts.com/article-u-se-52855573.html

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 1 Juillet 2010

Nous pénétrons dans les jardins de l'Hôtel de Ville. J'ai lu que nous y avions été invités par le cabinet du maire... Pourtant, je ne me souviens pas d'avoir reçu la moindre invitation... Nous sommes entrés c'est tout. Et puis le cabinet du maire, je ne sais pas qui c'est, je n'ai pas été présenté...

ensemble

Même le Parisien l'a constaté, le collectif PLU était manifestement représenté en plus grand nombre. Pourtant j'ai pu lire que nous étions aussi nombreux d'un côté comme de l'autre. C'est peut-être cela la politique à Aulnay-sous-Bois : s'auto-persuader jusqu'à inventer sa propre réalité... Du reste, il était assez cocasse d'observer que dés que les membres du collectif PLU se déplaçaient d'un côté (vers les jardins) ou de l'autre (vers les marches de la mairie) tout de suite les membres du collectif construction de logements neufs les suivaient à la trace pour atténuer cette impression d'être moins nombreux...

Je m'apprête à entrer dans le hall de l'Hôtel de Ville en tant que représentant d'une des associations du collectif. Le maire vient en effet de nous proposer de prendre rendez-vous. A ce moment là, je suis apostrophé sur les marches par une militante. Ce n'est pas une inconnue. On s'est déjà croisé au rendez-vous de la blogosphère et on a même parlé sommet de Copenhague un dimanche sur le marché de la gare en toute tranquillité. Mais cette fois-ci le ton est vif : une enfant avec une pancarte aurait été molestée et je suis pris à partie.

Manif

Tout de suite je suis vertement semoncé, on me parle de police, de plainte. Je suis habitué à cette méthode qui consiste à impressionner, à intimider. Je suis en face d'une personne hermétique au dialogue, dont l'opinion est déjà faîte, et qui n'est même plus en mesure d'écouter quelqu'un ayant une logique différente de la sienne. Un mur. Je ne suis pas surpris, ce n'est pas le premier que je rencontre chez la gauche locale... Je lui explique ma surprise de voir des enfants aussi jeunes au milieu d'une double manifestation. En particulier, compte-tenu du contexte.

Car, en effet, si la manifestation organisée par le collectif PLU a été déclarée en suivant les voies légales, la contre-manifestation créée en réaction n'a jusqu'à preuve du contraire pas emprunté le même circuit. Mais surtout plus grave, le tract estampillé PS, PCF et Parti Radical de Gauche distribué massivement sur le nord de la ville était de nature à exacerber les tensions en prenant le risque de stimuler dangereusement  les divisions entre quartiers et aulnaysiens. Instrumentaliser des enfants avec des pancartes dans ce climat était pour le moins malvenu.

Collectif

J'écris bien instrumentaliser. En écho à ce que j'ai pu entendre en conseil municipal le 15 avril dernier à propos de l'Arc en ciel et de son rassemblement autour du thème des cœurs au cours duquel des enfants auraient soi-disant été instrumentalisés. Comme par hasard. Evidemment puisque dans ce dossier précis il s'agit d'une réaction face à un projet immobilier soutenu corps et âme par l'exécutif municipal, ces enfants là étaient forcement manipulés. Fantastique ! Comment voir la paille dans l' œil de son voisin en oubliant allégrement celle deux fois plus grosse dans son propre œil !

Pour en revenir aux enfants, j'ai effectivement vu à un moment donné une môme qui ne devait même pas avoir 10 ans se retrouver seule avec sa pancarte face aux adultes. Une personne qui ne fait pas partie du collectif PLU, qui se réunit désormais régulièrement sur le thème de l'urbanisme aulnaysien, semble en effet lui avoir demandé de s'éloigner. Je n'ai pas entendu précisément ce qui a été dit, mais c'était sans aucun doute maladroit. Mais sans doute était-il aussi maladroit de la laisser seule compte-tenu de son âge au milieu de 400 personnes dans une manifestation dont tout le monde savait qu'elle pouvait potentiellement dégénérer...  

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Pour conclure sur ce sujet, à titre personnel, la présence des enfants ne m'a pas causé le moindre souci et d'ailleurs nous nous sommes fait la réflexion avec un certain nombre des membres du collectif, les pancartes qu'ils portaient nous aurions également pu les tenir à la main...    

Stéphane Fleury.

En partie 3 je me permettrai de répondre à l'article d'Aulnayautrement intitulé violences et propos racistes : rien vu, rien entendu, rien dit.

 

 

 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 23 Juin 2010

Ci-dessous un article du parisien avec rectification des coquilles. A noter la création sur le blog Aulnaylibre ! d'une rubrique spécifique dédiée au collectif PLU où seront désormais archivés tous les documents relatifs à  ses actions passées, présentes et futures...

Stéphane Fleury.

 

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L'enquête publique sur le projet d'urbanisme du maire d'Aulnay, qui avait été prolongée de deux semaines, s'est achevée hier soir. Le dossier, qui peut apparaitre rébarbatif, a pourtant été étudié de près par les habitants. "On a eu des visites régulières depuis l'ouverture de l'enquête début mai et ça s'est accéléré cette semaine", remarque-t-on au service urbanisme de la municipalité.

Les visiteurs se succédaient sans discontinuer hier matin. "On s'intéresse à son quartier, souligne une  retraitée. Parce que, chez nous, c'est plutôt calme. Il ne faudrait pas qu'on démolisse les pavillons autour du centre ville." Son inquiétude c'est le regroupement des services municipaux autour de l'hôtel de ville pour doter l'administration communale de 1 500m² de locaux supplémentaires et proposer un lieu d'accueil unique.

Afflux de pétitions

Dans le même secteur, le projet de construction de 250 logements suscite aussi la grogne de l'Association de défense du cadre de vie des riverains de la rue Fernand-Herbault ( Herbaut) et de l'impasse des Marronniers. "L'urbanisation du centre-ville semble un fait acquis sans réflexion, écrit son représentant au commissaire-enquêteur. Il n'y a eu aucun débat digne de ce nom sur le centre-gare et les moyens de transports ne peuvent pas justifier le bétonnage où seule la dimension logement est prise en compte, sans prévoir les infrastructures que cela implique dans un secteur déjà chargé."

Une pétition contre la "démolition du quartier de l'hôtel de ville" a même été versée au dossier. En face, celle d'une centaine de locataires du Gros-Daule (Gros Saule) qui veulent "bénéficier de logements plus prés du centre-ville" soutient le projet de la mairie. Une troisième comptant plus de 500 noms, se prononce en faveur de ce projet par souci de "développement de la ville pour l'emploi, le logement et la qualité de vie". Pour certains, "habitat collectif = logement social". S'ils ne cachent pas leur "peur du social en centre-ville" malgré sa limitation à 20%, ils proposent de favoriser la mixité sociale... en construisant des logements en accession à la propriété à la Rose-des-Vents (NDLR : les 3000). Les mesures envisagées ont même provoqué la manifestation des pro et des anti en mairie, il y a quinze jours.

L'enquêteur public a maintenant un mois pour les départager et rendre son avis. Le projet de plan local d'urbanisme pourrait ensuite faire l'objet d'une délibération en septembre.

Source : Aurélie Foulon, Le Parisien, Samedi 19 juin 2010. Crédit Photo (LP/E.B.)

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 22 Juin 2010

Suite de nos observations au commissaire enquêteur : quand les politiques mettent les pieds dans le PLU...

En entrant dans le bureau du commissaire enquêteur nous apercevons cette chemise rose remplie d'un nombre de feuilles impressionnant. Pas de doute on a pétitionné et pas qu'un peu... Mme le commissaire enquêteur nous rassure : ce n'est pas le poids qui compte ! Nous lui expliquons qui lui a apporté cette pétition pour insister sur l'extrême politisation de l'enquête. Pour étayer notre propos, nous lui donnons une copie du tract estampillé Parti Communiste français, Parti socialiste et Parti Radical de Gauche. Cette manière de procéder est en rupture avec l'enquête publique de la modification précédente. Cette fois-ci l'ensemble des partis politiques de la majorité municipale d'Aulnay-sous-Bois ont littéralement et ostensiblement mis les pieds dans le PLU.

ensemble

De notre point de vue, cet interventionnisme à outrance des partis politiques dans le cadre d'une enquête publique est de nature à en influencer le résultat. Le tract en lui-même devrait d'ailleurs constituer un motif suffisant pour annuler cette enquête. Nous concluons sur le climat étrange qui règne actuellement à Aulnay-sous-Bois autour des questions d'urbanisme. Démission d'Alain Amédro, manifestation, politisation du débat, manipulation, contre-vérités, tentative de division de la population et des quartiers, autant d'éléments qui démontrent un véritable malaise voire une incapacité chronique de nos élus locaux à envisager l'urbanisme autrement que sous l'angle du conflit et du rapport de force... Avec les risques et les dérives qui vont avec...

Enfin, nous revenons sur les zones pavillonnaires et en particulier sur le projet des rues Riquet et Doudeauville situées en zone UG pavillonnaire qui prévoyait un passage en zone UC (zone des grands ensembles)... Nous rappelons que lors de la précédente modification du PLU en 2009, les zones pavillonnaires ont déjà été particulièrement affectées : suppression du COS et des règles qui évitaient de construire du collectif dans la zone pavillonnaire (des pavillons contenant plusieurs logements), divisions des terrains facilitées au détriment des espaces verts et enfin modifications des contraintes diverses (hauteur, bande de constructibilité, distances) dans le but de construire plus.

Le projet Riquet/Doudeauville abandonné, remis à plus tard, personne ne le sait, est de nature à nous faire craindre d'autres tentatives de changement de zones opportunistes alors que la logique voudrait que l'on densifie le long des grands axes desservis par les transports et les commerces en préservant le tissu pavillonnaire. Justement, le commissaire enquêteur Francis Vitel, dans ses conclusions motivées rendues le 5 juin 2009, avait recommandé de prendre toutes les mesures ponctuelles permettant quand cela est possible de préserver le caractère pavillonnaire ancien de certains quartiers.

Mais peut-être que cette recommandation datant de la précédente modification du PLU est déjà tombée dans l'oubli. Pourtant, préserver le tissu pavillonnaire et même l'étendre cela figure en toutes lettres dans le programme de ceux qui sont en place aujourd'hui ! Nous sommes en pleine fête de la musique il est vrai et certains doivent passer en boucles "J'ai la mémoire qui flanche" chantée par Jeanne Moreau ou "Paroles Paroles" interprétée par Dalida et Alain Delon.

Et si on changeait un peu de disque...

Stéphane Fleury  

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 21 Juin 2010

C'était vendredi après-midi au 3 rue Charles Dordain. Mme le commissaire enquêteur recevait à la direction des études urbaines dans le cadre de la modification du plan local d'urbanisme. Dernière opportunité pour ceux qui le souhaitaient d'accéder au registre d'enquête pour consigner leurs remarques, déposer une lettre ou même parler directement au commissaire enquêteur.

Il est 16h, nous sommes trois, lorsque nous voyons arriver un militant de "gauche" bien connu de nous. Nous le croisons régulièrement sur les marchés, aux réunions publiques, et il est souvent assis sur un siège de la permanence du conseil général de Gérard Ségura... Ils nous reconnait, pas de bonjour, petit moment de gêne... Il faut dire qu'il porte une énorme chemise rose remplie de papier... Il lâche à une personne du service des études urbaines : je viens pour déposer la pétition...

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Voici donc la fameuse pétition dont tout le monde parle dans les milieux autorisés... Cette pétition qui circule beaucoup dans les quartiers nord parait-il, et qui est censée peser sur l'enquête en cours de modification du PLU. Il est vrai que certains n'ont pas hésité à instrumentaliter cette enquête en en faisant un raccourci aussi erroné que dangereux. Il y aurait des aulnaysiens opposés à la construction de logements ! Il y en a même qui sont contre le développement économique de la ville ! Rien que ça ! On simplifie, on caricature, on créé un beau manichéisme entre les "bons" et les "méchants" aulnaysiens quitte à diviser la ville et les quartiers.

Certains sont donc prêts à cela pour défendre leurs idées ! J'ai dû mal à l'écrire et même à y croire, mais pourtant c'est bel et bien la réalité. Nous pénétrons dans le bureau du commissaire enquêteur. Notre position s'articule autour de trois axes :  1) l'enquête publique en elle-même, 2) l'interventionnisme des partis politiques dans cette enquête, 3) un point spécifique sur les zones pavillonnaires.

D'abord, nous insistons sur l'extrême rapidité avec laquelle cette enquête a été lancée. Dernière réunion publique le 16 avril 2010 et lancement de l'enquête publique dés le 3 mai. Si l'information concernant la modification a été largement accessible, le temps de la concertation avec la population n'a pas eu lieu...

Nous rappelons au commissaire enquêteur qu'avant même que l'enquête publique ne soit lancée il était déjà prévu de valider la modification dés le conseil municipal de juillet, ce qui semble démontrer le peu de cas que l'on fait de cette enquête... Nous pointons du doigt la légèreté pour ne pas dire l'amateurisme qui a conduit à annoncer 6 projets de modification dans une magnifique plaquette couleur avant l'enquête et le retrait mystérieux et inexpliqué de deux d'entre eux par la suite.

Pour conclure sur ce volet, nous avons exprimé notre désaccord sur cette vision de la ville à court terme qui procède au coup par coup, projet par projet, modification du PLU par modification du PLU alors que le projet de ville de demain nécessite un débat approfondi  et apaisé. La dimension logement est évidemment cruciale et nous en comprenons l'urgence mais il y a d'autres paramètres à considérer dans le développement harmonieux d'une ville. Je rappelle par exemple la foire d'empoigne lors d'une réunion publique en mairie l'année dernière avant la rentrée scolaire où chacun se demandait bien dans quelle école ses enfants iraient... C'est un sujet toujours d'actualité notamment dans le sud de la ville...

A suivre partie 2 : quand les politiques mettent les pieds dans le PLU. Et un petit mot sur les zones pavillonnaires.

 Stéphane Fleury.

  

 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 9 Juin 2010

9H00. Il fait bon, il fait chaud, la vie coule comme une chanson. En me dirigeant vers l'Hôtel de Ville j'écoute en boucles Siberian Breaks de MGMT. C'est un long morceau d'une dizaine de minutes, sorte de collage de différentes plages soniques à la rythmique changeante. Des hauts, des bas, presque un concentré d'existence en accéléré. Sur le chemin je croise une ribambelle de gamins déguisés sans doute pour une fête ou une kermesse et je mesure à quel point le temps passe vite...

Un détour par le centre administratif... et j'y suis. A 10H il n'y a personne devant la mairie. Me serais-je trompé de jour ? Quand je lis que certains attendaient une révolution et font des ratios hasardeux du genre 300 ou 400 personnes sur 80 000 c'est un non-événement, j'ai du mal à ne pas étouffer de rire. Comme si le PLU ou l'urbanisme justifiaient des comparatifs avec 1789 ! N'y-a-t-il pas de nos jours des raisons bien plus légitimes de se révolter et pour lesquelles pourtant personne ne se mobilise ? En tapant sur google au hasard : bonnes raisons de faire la révolution, je suis tombé sur ça.

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11H00. Tout le monde est presque là. Visuellement il y a bien deux camps. D'un côté, un collectif composé essentiellement d'élus et de militants. A force d'écumer les conseils de quartier, les réunions publiques, les conseils municipaux et les marchés j'ai fini par rassembler une bonne partie des pièces du puzzle. De fait, je comprends mieux qui dit quoi et où et pourquoi. Ainsi, sur l'urbanisme ce n'est pas faute d'avoir allumé les warnings sur les risques de partition de la ville sur ces questions.

Pourtant, certains n'ont pas voulu voir ou entendre. Bien au contraire. Et les réunions publiques sur la modification en cours du PLU en sont l'exemple flagrant. Du nord au sud ce n'est pas le même discours que j'ai entendu. Au lieu de partager une vision d'ensemble, un projet de ville commun, la rhétorique employée a été différente en fonction des quartiers. Pas étonnant alors qu'une partie de la population aulnaysienne se retrouve là en ce samedi 5 juin, divisée sur la question !  

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Je suis sur le trottoir d'en face du côté du collectif PLU. Séparé des "autres" par une simple route. Un certain trouble m'envahit. J'ai passé trop de temps le nez dans les livres d'Histoire à voir les peuples se déchirer pour ne pas éprouver un réel malaise devant la situation. Les murs invisibles entre nous sont-ils si grands que nous ne puissions construire la ville de demain ensemble ? J'ai besoin d'éprouver ce vacillement pour valider le bien fondé de mon propre cheminement.

Et là je n'ai aucun doute sur la position du collectif PLU, qui est on ne peut plus claire depuis le début. Faire évoluer une municipalité sourde et autiste d'un urbanisme imposé aux habitants vers un urbanisme concerté et accepté par les habitants...  

Stéphane Fleury

A suivre partie 2 où il sera question d'instrumentalisation des enfants, de comment je me fais sortir par le maire sans en faire un fromage, de supposés débordements et de quelques autres choses...

 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 4 Juin 2010

CONSTRUISONS NOTRE VILLE ENSEMBLE

 

Le collectif PLU (Plan Local d'Urbanisme) regroupant aujourd'hui 11 associations se bat depuis maintenant près d'un an pour que soient réunies sur la ville d'Aulnay sous Bois les conditions d'un débat de fond sur la question du logement.

 

C'est pour cette raison que nous sommes aujourd'hui contre des projets bâtis sans aucune concertation avec les riverains où seule la dimension logement est prise en compte.

 

Quid des infrastructures (écoles, gymnases, ...)! Quid de la circulation et du stationnement ! Quid des transports en commun et de la circulation douce! Quid des espaces de respiration nécessaires en ville au bien vivre ensemble!

 

Nous ne sommes pas contre la construction de logements mais nous sommes totalement opposés à la méthode brutale et désordonnée employée par la municipalité pour faire passer ses idées et ses projets envers et contre tout.

 

Alors que l'équipe municipale ne répond pas à nos demandes et à nos sollicitations, nous avons décidé de faire réagir la population (toute la population sans exception) en organisant une manifestation samedi 5 juin devant l'hôtel de ville à 11H00.

 

Nous avons pour cela distribué notre tract sur toute la ville car nous considérons qu'Aulnay-sous-Bois est une et indivisible, car nous avons le courage d'exprimer nos idées de la même façon au Nord et au Sud de la Nationale 2 ou de la voie ferrée.

 

Parce que nous habitons tous la même ville il est grand temps d'imaginer et de bâtir ensemble la ville de demain. Pas les uns contre les autres. Mais les uns avec les autres.

 

Concernant l'enquête publique en cours, il apparaît que cette deuxième modification se fait encore dans l’urgence et sans véritable nécessité sauf peut-être pour le Plan de Rénovation Urbaine. (PRU).

Le dossier présenté au départ aux associations ne comportait pas le projet du Quartier Mairie. Le dossier présenté dans le supplément municipal s’est trouvé allégé, dans la version officielle de la commission d’enquête, d’une part du projet Riquet-Doudeauville et d’autre part de  celui de Renault-Emmaûs. Cela prouve l’impréparation nuisible à un urbanisme cohérent et de long terme.

Rappelons les désaccords des associations sur la modification du PLU de septembre 2009 : suppression du COS (Coefficient d'Occupation des Sols), modifications importantes des zones UG (pavillonnaires) et UD (intermédiaires), modification de zonage dans le quartier Balagny…

Deux de nos associations sont au tribunal administratif à ce sujet, le recours gracieux ayant été refusé.

Nous sommes à la merci d’autres modifications et d’autres projets dans tous les quartiers de la ville.

De plus, le calendrier de révision du PLU est reporté au plus tôt à la fin de l’année et le processus et le contenu des modifications prouvent que la municipalité a opté pour passer ces projets par modifications successives sans que le débat sur le projet de ville ait lieu.
C’est en particulier pour cette raison que le projet de constructions dans le quartier Hôtel de Ville est contestable, d’autant qu’il modifie le zonage du PLU.

Les  rénovations des zones industrielles sont nécessaires mais la réflexion sur le commerce en périphérie doit avoir lieu sauf à poursuivre les difficultés du commerce du centre-gare et des quartiers.

Rappelons que le projet de pôle gare PDU (Plan de Déplacements Urbains en attente depuis plus de 10 ans) a été réduit à peu et n’a pas été vraiment soumis au débat public.

 

 

COLLECTIF PLU AULNAY

Construisons notre ville ENSEMBLE

 

 

 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme

Publié le 4 Juin 2010

J'ai reçu le SMS suivant sur mon portable. Je le recopie tel quel :

Bonsoir a toutes et a tous, l'avenir sociale et economique de notre ville est en péril: des personnes s'opposent a nos projets de constructions de logements et de redynamisation de l'emploi sur notre ville. Il est l'heure de la mobilisation, nous comptons sur vous au rassemblement de samedi 5 juin 2010 a 10h devant l'hotel de ville pour dire OUI a la construction de logements. J'espère pouvoir compter sur ta presence, l'avenir de notre ville est enjeu!!!! Fais tourner ce message, merci!!!

Il est signé d'une personne publique que je connais et dont évidemment je ne publierai pas le nom. D'abord parce que c'est un simple SMS et pas un écrit officiel et qu'ensuite dans le climat tendu actuel je ne souhaite pas exposer quelqu'un inutilement. Je n'oublie pas que l'on m'a clairement visé moi et mon blog si j'écrivais certains propos tenus sur le marché du galion lors de la distribution de tracts dimanche dernier...

Mais revenons à ce message qui est on ne peut plus clair. La sémantique est constante et la volonté de mobiliser une partie de la population contre une autre pour des raisons erronées semble de mise. Pas sûr que ce genre de communication contribue à créer un climat serein au débat nécessaire de l'avenir urbanistique de notre ville.

Stéphane Fleury.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Urbanisme