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Publié le 28 Novembre 2012

Aulnaylibre ! poursuit aujourd’hui sa couverture de la soirée de remise des prix révélateurs de talents 2012 organisée conjointement par l’association Créo-Adam et l’Oréal en vous proposant une vidéo présentant les cinq projets finalistes de la catégorie Emergence. Comme l’a écrit (ici) mon camarade blogueur Hervé Suaudeau, également présent lors de cette soirée, il est utile de mettre en lumière ces entrepreneurs en devenir qui, bien loin des clichés sur la Seine-Saint-Denis, véhiculent l’image d’une banlieue ambitieuse, innovante et porteuse d’espoirs pour l’avenir…

Les 5 finalistes de la catégorie Emergence :

Fredogames  par Frédéric Boucaud. Un concept de tables de billard géantes multi-activités.

Groom Services par Christophe Dubois. Une société de conciergerie privée créatrice de temps libre.

Sweet Gym par Mahamadou Diagouraga qui souhaite ouvrir un centre de fitness et de remise en forme sur la commune du Blanc-Mesnil

Easy oui par Tiguida Konat. Une entreprise qui organise des mariages clé en main adapté à votre budget.

Le Trousseau Surprise par Nathalie Bru qui propose des cadeaux de naissance vraiment originaux.

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 27 Novembre 2012

Le 15 novembre dernier, l’opulent site l’Oréal de Chanteloup accueillait la 4è cérémonie de remise des prix « révélateurs de talents». Organisé chaque année par l’association Créo-Adam, structure d’accompagnement à la création d’entreprise sur Aulnay-sous-Bois, ce concours a pour objectif de mettre en valeur les potentiels entrepreneurials de la ville. Deux catégories sont distinguées : Emergence, destinée à tous porteurs de projet et Jeunes Créateurs qui regroupe l’ensemble des jeunes entreprises de moins de 3 ans d’activité. La rédaction d’Aulnaylibre ! a couvert cet événement animé dans une ambiance rythmée et vous propose de le revivre en quelques épisodes afin que la lumière éclaire celles et ceux qui donnent toute leur énergie pour porter un projet de création d’entreprise. Nous commençons avec une vidéo de présentation de la soirée où apparaissent successivement : Moktar Farhat directeur de Créo-Adam, Jean-Paul Crombez directeur du site Chanteloup de l’Oréal, Momar Dieng gérant d’Alliance BTP et lauréat de la saison 1 ainsi que Jean-Philippe Blanpain directeur général des opérations chez l’Oréal. 

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 20 Novembre 2012

CREOADAM.jpgC’est dans les locaux plutôt chics du centre de recherches L’Oréal, dans le sud d’Aulnay, qu’ont été remis la semaine dernière les prix Révélateurs de talents 2012, organisés par l’association Créo-Adam. Des chèques de 1 000 à 5 000 € sont attribués à un jeune homme du Blanc-Mesnil qui veut ouvrir une salle de fitness, au créateur d’une ligne de bijoux d’inspiration ethnique, à un restaurateur itinérant qui nourrit les équipes de tournage dans le département, ou encore à une toute nouvelle société spécialisée dans le mariage low-cost… Une soirée au cours de laquelle se sont côtoyés les cadres de L’Oréal, les officiels (le préfet à l’égalité des chances, le président de la chambre de commerce et d’industrie, le maire…), mais aussi un public plus jeune, venu d’Aulnay et des villes voisines. C’est une réussite pour l’association aulnaysienne, dont l’objectif était précisément « d’associer des gens qui ne se côtoient pas » habituellement.

 210 entreprises ont vu le jour

Voilà six ans qu’elle accompagne des habitants dans la création de leur entreprise. Ses fondateurs, Mohamed Haddou et Moktar Farhat, deux trentenaires issus du quartier des 3000 à Aulnay, étaient partis d’un constat. « Quand on a voulu créer notre société, on a réalisé à quel point c’était difficile, explique Mohamed Haddou. On ne voulait pas donner de leçons. Simplement comprendre quels étaient les freins, les rendez-vous manqués… dans un coin où les gens n’ont pas fait de grandes études. » Avant d’intégrer le réseau des Adam (microcrédit), l’association a démarré modestement, trouvant dans de grandes entreprises des parrains pour conseiller les porteurs de projets. Toujours logée aux 3 000, elle affiche un bilan flatteur : 210 créations d’entreprises, des partenaires comme L’Oréal, PSA, O’Parinor, Randstad, et une réputation solide. « C’est extraordinaire, une association capable de drainer des jeunes qui ont envie de réussir, et qui colportent ensuite leur réussite dans leur quartier », juge Jean-Paul Crombez, directeur de L’Oréal Chanteloup.

Source : Le Parisien

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Publié le 9 Octobre 2012

Hammerson France, filiale de la foncière britannique, est candidat pour essayer d'implanter des commerces sur les terrains de l'usine automobile PSA d'Aulnay-sous-Bois qui va fermer en 2014. "Nous allons regarder de très près la possibilité d'implanter des commerces sur le site PSA", a déclaré lundi à l'AFP Jean-Philipe Mouton, président d'Hammerson France, qui va devenir le principal employeur d'Aulnay après le départ de PSA.

 

psaentrance.jpg


Hammerson France possède en effet les murs du centre commercial O'Paris-Nord (95.000 m2), implanté sur la commune, qui réalise un chiffre d'affaires annuel de 500 millions d'euros. "Mais ces éventuels commerces ne représenteront qu'une infime partie" des terrains industriels de 170 hectares, stratégiquement placés près de trois autoroutes (A1, A3, A104), deux stations de RER et deux aéroports (Roissy et Le Bourget), à 20 kilomètres de Paris, précise M. Mouton. Durant l'été, de multiples rumeurs avaient circulé, affirmant que Aéroports de Paris (ADP) ou EADS seraient intéressés par les terrains.

ADP avait annoncé le 13 septembre "ne pas être intéressé" par la reprise de tout ou partie de la zone. Hammerson France va également aider le groupe UGC, qui doit ouvrir un complexe cinématographique avec des espaces de restauration à Aulnay en 2014, à recruter les 150 personnes qu'il doit y employer, a indiqué M. Mouton. PSA a promis de reclasser à Aulnay 1.500 des 3.000 salariés de l'usine actuelle au sein d'entreprises qui s'installeraient sur ces terrains. En France, Hammerson possède un patrimoine évalué à 1,6 milliard d'euros avec 7 centres commerciaux et 1 parc d'activités. Il doit ouvrir au printemps 2014 un centre commercial de 61.000 m2 à Marseille dans le quartier de la Joliette dénommé les "Terrasses du Port". Hammerson avait annoncé le 5 juillet à Londres la cession de la majeure partie de son portefeuille de bureaux pour un montant brut global de 645 millions d'euros pour renforcer sa spécialisation dans l'immobilier commercial.

Source article et photo Le Parisien / AFP

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Publié le 5 Octobre 2012

DANIELGOLDBERG.JPGUne mission parlementaire débutera ses travaux en octobre avec pour objectif d’examiner au sens le plus large la notion de coûts de production en France y compris dans les services. Seront ainsi auditionnées des personnalités du monde de l’entreprise, dans des secteurs divers. Le rapporteur de la mission est le député PS de Seine Saint Denis, Daniel Goldberg (photo ci-contre), très présent dans le dossier PSA notamment. Les  auditions de cette mission seront ouvertes à la presse. Elle avait été annoncée à l’été et prendra le relai de la mission d’information parlementaire sur la compétitivité de l’économie et le financement de la protection sociale. Elle s’était achevée à l’automne 2011 suite au désaccord entre les deux rapporteurs, Jérôme Cahuzac (PS) et Pierre Méhaignerie (UMP). "Dans cette dernière année de législature, des points de vue trop éloignés, notamment sur l'impact des 35 heures sur la compétitivité de notre pays, n'ont pas permis d'aboutir à un constat partagé", avait expliqué Bernard  Accoyer, député de Haute-Savoie et alors président de l'Assemblée.

Plusieurs sujets faisaient tout de même l’objet d’un constat commun, comme "le déficit croissant du commerce extérieur, la dégradation de la compétitivité du coût salarial de notre pays notamment par rapport à l'Allemagne, la désindustrialisation de la France, et certaines difficultés de financement des petites et moyennes entreprises". L'un des points cruciaux était l'idée d'une taxe sociale sur la consommation, que l'exécutif de droite avait adoptée avant qu'elle ne soit abrogée avec l'arrivée de la gauche au pouvoir. Le gouvernement Ayrault a commandé un rapport au commissaire général à l'investissement Louis Gallois sur la compétitivité des entreprises, attendu début octobre et devant conduire à des propositions de l'exécutif avant la fin de l'année.

Source : www.usinenouvelle.com / Photo : www.danielgoldberg.fr

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Publié le 23 Mai 2012

fondsentreprises.jpgPas toujours facile d’obtenir un prêt de sa banque quand on vient de créer sa société… Pour aider les jeunes chefs d’entreprise à développer leur activité, l’association M2E Initiative (implantée à Aulnay, Villepinte, Vaujours et Coubron) vient de créer un « fonds de croissance ». Le principe est simple : toute entreprise âgée de moins de 6 ans installée dans l’une des quatre communes concernées peut emprunter, sans intérêts ni garantie exigée, de l’argent auprès de ce fonds, pour compléter un emprunt contracté auprès d’une banque.  A quelques conditions tout de même : la société doit être en bonne santé financière et disposer d'un apport personnel.

Des prêts allant de 3 000 à 60 000 euros

La première à bénéficier du dispositif est une petite agence commerciale, KBEO. Créée en 2008 et installée au sein de la pépinière d’entreprises d’Aulnay, elle commercialise auprès des grandes surfaces des produits de décoration en bois pour le jardin (abris, terrasses, pergolas, bacs à plantes), produits dans les pays baltes (Lituanie, Estonie, Lettonie). « On veut investir sur de nouveaux produits, explique le PDG, Cédric Petit. Ma banque a été favorable au projet parce que M2E Initiative m’avait déjà accordé un prêt de 20000 €. Ce qui m’a permis de lever 40000 € supplémentaires. »

Les prêts sont accordés aux chefs d’entreprise à titre personnel, et remboursables sur une durée de trois à cinq ans. Les sommes accordées peuvent aller de 3000 à 60000 €. Le fonds de croissance est abondé par les quatre communes couvertes par M2E Initiative (l’association, autrefois dans le giron de la maison de l’emploi d’Aulnay, est aujourd’hui totalement indépendante) ainsi que par plusieurs partenaires privés (Axa, la Société générale ou encore le Crédit agricole).

Renseignements sur www.m2einitiative.fr; écrire à mkindelberger@m2einitiative.fr.      

Source : Gwénaël Bourdon. Le Parisien du mercredi 23 mai 2012.

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Publié le 16 Mai 2012

fleche-baisse4.pngIl n’y a pas de miracle économique séquano-dionysien. Bien sûr, le 93 reste un territoire attractif, attirant les sièges sociaux, accueillant d’importants investissements dans l’immobilier (1 Md€ investis en 2011, dont 886 millions dans les bureaux). Mais le contrecoup de la crise européenne, qui a secoué l’Ile-de-France, n’a pas épargné le département. Les données de la chambre de commerce et d’industrie qui viennent d’être publiées l’indiquent : la fin de l’année 2011 s’est teintée de morosité.

La précarité gagne du terrain. Au quatrième trimestre 2011, le taux de chômage a atteint le seuil de 11,9% en Seine-Saint-Denis, contre 8,4% en Ile-de-France et 9,4% en France métropolitaine. Cette hausse a surtout touché les demandeurs d’emploi de longue durée et les seniors. Fin décembre 2011, on comptait en Seine-Saint-Denis 80995 bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active), un chiffre également en progression.

Signes d’essoufflement dans le secteur hôtelier. Le phénomène est plus marqué dans le 93 que dans le reste de la région parisienne. Fin décembre 2011, le taux d’occupation hôtelier était de 65%, en recul de 4 points par rapport à décembre 2010. Pourtant, le secteur du tourisme a connu quelques succès au cours de l’année : la fréquentation a ainsi atteint un niveau record au musée de l’Air du Bourget et à la basilique de Saint-Denis. Le parc des Expositions de Villepinte a lui aussi accueilli plus de visiteurs.

Des entreprises se créent… d’autres disparaissent. Le chiffre semble encourageant : à la fin 2011, le nombre de créations d’entreprise est reparti à la hausse, pour atteindre le chiffre de 3671 au 4e trimestre. Mais, sur la même période, les défaillances d’entreprise ont, elles aussi, connu une nette accélération (385 défaillances enregistrées en trois mois), signe d’une certaine fragilité.

 

Source : Gwenael Bourdon. Le Parisien du mercredi 16 mai 2012.

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Publié le 4 Mai 2012

rsalogo_0.jpgLa Seine-Saint-Denis continue de payer un lourd tribut à la crise. Y compris dans les finances du département. En trois  ans, le nombre de bénéficiaires du RSA - près de 60 000 - n'a cessé d'augmenter. L'an passé, plusieurs centaines de salariés devenus chômeurs en 2009 sont ainsi venus grossir la cohorte des bénéficiaires (+2,3 %). Conséquence, un budget RSA de plus en plus lourd pour le département (350 millions d'euros, en hausse de 5,7 % en 2011), qui n'apprécie guère que l'Etat "ne compense pas ce qu'il [lui] doit" en matière de dépenses sociales (170 millions par an selon lui). "L'Etat oblige nos pauvres à payer pour nos très pauvres", s'agace-t-on au conseil général. Car, pour boucler son budget, le département a dû rogner sur ses rares dépenses non obligatoires comme l'emploi (- 10 %). Des associations d'alphabétisation ou aidant des jeunes à passer leur permis de conduire ont vu leurs crédits baisser. Et ce alors qu'elles bénéficient en grande partie... à des titulaires du RSA.

Source : Les Echos des vendredi 4 et samedi 5 mai 2012

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Publié le 28 Mars 2012

GreenBonds1.pngLa région vient d'émettre sa première obligation environnementale et socialement responsable. Une première en France pour une collectivité locale, qui lui a permis de lever 350 millions auprès de 23 investisseurs.

Pousser la logique environnementale jusqu'au bout. Et en tirer profit auprès des investisseurs. La région Ile-de-France, bonne élève en matière d'écologie, a annoncé hier s'être lancée sur le marché des "green bonds", en émettant sa première obligation environnementale et socialement responsable pour financer ses projets verts. L'opération inédite pour une collectivité locale , a rencontré un succès inattendu : 23 investisseurs (Natixis, AG2R...), dont un majorité de français, ont souscrit au lieu de la dizaine attendue. La région, qui tablait sur 200 millions en a levé 350 sur douze ans. "Les investisseurs nous ont proposé 618 millions en une demi-heure ! Ce taux de souscription est exceptionnel", s'est félicité son président, Jean-Paul Huchon. Une concurrence qui a permis de faire baisser le taux.

Une sérénité financière

L'obligation francilienne a été fléchée sur des dossiers très précis : près de 100 millions d'euros serviront à financer des projets énergétiques (lycées zéro énergie, géothermie, transports en site propre,...), la même somme ira au logement social et le reste sera consacré à la biodiversité et à l'économie sociale et solidaire. C'est ce "fléchage" qui, conjugué à l'obligation de "reporting" et aux satisfecit des agences de notation (S&P, Fitch, Vigeo...), a séduit les investisseurs, estime le Crédit Agricole CIB, qui a contribué à monter le projet.

Ce succès assure à la région un sérénité financière, au moment où l'offre de crédit se resserre pour les collectivités. D'autant qu'elle vient déjà de lever 250 millions auprès de la BEI. "Plus des deux tiers des financements de l'année - 856 millions d'euros d'emprunt inscrits au budget 2012 -, sont désormais assurés", a affirmé Jean-Paul Huchon.

L'Ile-de-France peut-elle faire des émules sur ce marché des investissements socialement responsables en plein essor en France ? "Cette opération ouvre une voie intéressante de diversification des sources de financement pour les émetteurs comme les grandes collectivités ayant déjà accès au marché obligataire et capables de s'engager fortement sur des projets sociaux et environnementaux", estime Tanguy Claquin, responsable de l'activité Sustainable Banking au Crédit Agricole CIB. Pas certain toutefois qu'elle ouvre la voie des marchés aux petites collectivités. Si vertueuses soient-elles au plan écologique.

Source : Laurence Albert, Les Echos du mercredi 28 mars 2012

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Publié le 22 Mars 2012

philippe-varin-psa-peugeot-citroen_148.jpgDans son édition du 15 mars 2012, le journal Les Echos titrait sur l'engagement de sept grands patrons à défendre la production industrielle en France. Parmi eux, Philippe Varin (photo ci-contre), PDG de PSA Peugeot Citroën. Voici sa déclaration au quotidien économique. Aucune mention explicite n'est faîte quant à la fermeture potentielle de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois...

PSA est un symbole du made in France. 50 % de nos emplois y sont localisés, soit 100 000 personnes. Nous y fabriquons 41 % de nos modèles et 85 % de nos moteurs. Nous y produisons deux fois plus que ce que nous y vendons et contribuons pour près de 10 milliards d'euros à la balance commerciale. Dans le même temps, la filière connait des difficultés financières et notre compétitivité est insuffisante. Or nos fournisseurs représentent un tissu de 450 000 emplois. Mon engagement est de maintenir une industrie compétitive et donc pérenne en France.

Désormais, nous concentrons nos achats sur 15 fournisseurs stratégiques avec qui les relations sont extrêmement proches. Avec eux, nous partageons notre recherche et notre production sur des programmes mondiaux. Ce sont les Valeo, Faurecia, Michelin, Plastic Omnium qui nous accompagnent partout dans le monde. Au delà, nous déployons actuellement une procédure de labellisation de nos 50 fournisseurs majeurs.

De plus, nous sommes en train de mettre en place une vraie gouvernance de toute la filière, soit 900 000 emplois directs. Nous allons installer un conseil de la plate-forme automobile, sur le modèle du Gifas pour la filière aéronautique. Il sera apte à traiter de grandes questions comme la mise au point de standards communs, la recherche, la formation ou la performance industrielle.

Notre compétitivité future passera par celle de nos fournisseurs. L'essentiel de notre plan de réduction des coûts est partagé avec eux, avec des objectifs communs. Nous avons dépensé près de 2 milliards d'euros en 2009 pour soutenir la filière et nous continuons à le faire. Il va de notre santé que le tissu français soit performant, et il va de la santé de la filière que nous nous développions hors de France pour lui ouvrir de nouveaux marchés.

 

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Publié le 24 Janvier 2012

Le journal Le Parisien a visité en exclusivité le site PSA d'Aulnay-sous-Bois, qui ne produit plus que la C3. Résultat : des zones entières ressemblent à un vaste no man's land.

 

Usine PSA Peugeot-Citroën, Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Dans ce gigantesque site où sont produites les C3, ils étaient environ 300, il y a tout juste une semaine, massés derrière une banderole qui clamait : « Non à la fermeture de l’usine. » La direction venait de confirmer la suppression de 196 postes en 2012. Philippe Varin, le PDG du groupe automobile, l’avait assuré l’été dernier : la fermeture d’Aulnay n’est « pas d’actualité ». 

 

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Mais ici l’inquiétude est tenace. Car le site de 160 ha, tellement vaste que les délégués du personnel le parcourent à vélo, est déjà dépeuplé. Trois mille cent salariés, contre plus de 6000 il y a moins de dix ans. Et le visiteur qui pénètre dans l’un des trois grands ateliers découvre des bâtiments à moitié vides. A l’atelier montage, la vision est frappante : à gauche, des opérateurs s’affairent autour des carcasses de voitures qui défilent sur la ligne. A droite, des caisses de pièces détachées s’empilent à l’endroit où tournait, jusqu’en 2008, la deuxième chaîne de montage. Elle a été mise à l’arrêt dans le cadre du «compactage» de l'usine,  censé améliorer la sécurité, et favoriser les économies.

La fabrication de la C3 s'arrêtera à l'horizon 2016. Et après ?

« C’est impressionnant, mais ce n’est en aucun cas un signe de mortalité, martèle une porte-parole du groupe. Le compactage touche tous nos sites de production en France. L’usine de Poissy est passée de 600000 à 500000 m2. Et, à Mulhouse (Haut-Rhin), l’espace libéré a permis d’accueillir une joint-venture avec BMW. Dans les années 1970, un site de production prenait beaucoup de place. Aujourd’hui, on pourrait caser quatre usines d’assemblage à Aulnay! »

Un tel projet ne semble pas précisément d’actualité. D’année en année, l’usine a vu sa production se réduire : en 2011, 137000 véhicules sont sortis de ses ateliers, contre plus de 400000 en 2004, à l’époque où trois modèles y étaient fabriqués. Que se passera-t-il après la C3, dont la production pourrait cesser à l'horizon 2016 ?

Rien ne laisse pour l’heure imaginer qu’Aulnay se verra confier la production d’un nouveau modèle. Trop tôt pour le dire, selon la direction. « Si c’était le cas, l’usine renforcerait déjà ses équipes, nuance un technicien. » Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT, pronostique « le passage à une seule équipe en janvier 2013, pour une fermeture en janvier 2014 ».

 En juin 2011, la CGT avait dévoilé une note interne au groupe qui envisageait la disparition de l’usine. Depuis, jamais la direction ne s’est engagée sur le maintien au-delà de 2014. « Il faut des garanties », estime le maire PS d’Aulnay, Gérard Ségura. L’élu se souvient de l’époque où l’usine faisait vivre les familles de la cité voisine de la Rose-des-Vents : « Si le site devait fermer, les conséquences seraient lourdes », juge-t-il.

Source information et photo googlemaps : Gwenael Bourdon, Le Parisien du mardi 24 janvier 2012

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Publié le 28 Octobre 2011

PSAEntranceDepuis des semaines tout le monde en parle. L'agitation autour de la fermeture potentielle du site PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois alimente les conversations et les spéculations.  Chacun y va de son petit article, de son communiqué de presse ou même de sa question au gouvernement. Pourtant le temps passe et aucun élément  autre que des paroles de circonstance ne vient apporter de certitudes quant à la pérennité de l'activité du groupe automobile dans notre ville.

Un groupe en bonne santé financière

Premier élément de surprise, il me semble n'avoir vu personne se pencher sur la santé financière de cette entreprise. Pourtant quelques clics permettent l'accès à des données pour le moins instructives (ici). Ainsi, au troisième trimestre 2011, le chiffre d'affaires du Groupe est-il en progression de 3,5 % par rapport à 2010. S'il faut bien admettre qu'à périmètre identique le chiffre d'affaires de la branche automobile est en baisse de 1,6 %, ce dernier progresse de 4,1 % sur 9 mois d'activité lorsque l'on compare 2011 à 2010.

Ces éléments viennent confirmer ceux publiés par PSA dans un communiqué de presse daté du 27 juillet 2011 (). Le Président du Directoire y déclare la "robuste performance" du Groupe malgré les effets dus à la catastrophe nucléaire survenue au Japon et la hausse du prix des matières premières qui pénalisent particulièrement sa branche automobile. En outre, cette dernière montre des signes de croissance extrêmement encourageant sur les marchés émergeants. Ainsi, les ventes de véhicules progressent de 10,2  % en Chine, de 21,7 % en Amérique Latine et même de 65,5 % en Russie. Globalement, enfin,  le chiffre d'affaires et le résultat net part du Groupe étaient affichés en progression notable.        

citroenracing

De la rentabilité avant tout et de l'impuissance supposée des politiques

Toutefois, ces belles promesses d'avenir semblent paradoxalement s'ouvrir sur de sombres perspectives.  Pas pour tout le monde néanmoins. Car si PSA Peugeot Citroën annonce des coupes franches dans ses effectifs (on parle de 6 000 postes en moins l'an prochain) et des réductions de coûts massives (800 millions d'euros) en Europe, le constructeur s'apprête à investir 940 millions d'euros au Brésil pour doubler sa capacité de production d'ici 2015 ! Le Groupe automobile sait donc parfaitement mesurer les critères qui contribuent à sa rentabilité à travers ses comptes de résultats, bilans, budgets, ajustements de prévisions, recherche des écarts, ratios, et autres plans triennaux qui lui servent à élaborer sa stratégie industrielle.

Cette dernière se décline alors en différents objectifs à atteindre pour maintenir le cap dans la direction souhaitée ! Personne ne saurait l'ignorer ! A commencer par nos politiciens ! D'un certain point de vue leurs gesticulations actuelles sont presque pathétiques ! Soit ils font semblant d'être naïfs, ce qu'ils ne sont forcement pas, soit leur impuissance à obtenir des informations claires et précises est preuve d'un immobilisme consternant ! On n'est plus à l'école et il ne suffit pas de lever le doigt gentiment pour demander des réponses ! Il faut taper du poing sur la table et mettre les principaux protagonistes de cette histoire devant leurs responsabilités ! Obtenir du concret et de la visibilité sont des préalables incontournables afin de pouvoir réagir et anticiper en cas de besoin.

Les discours et poncifs convenus ne suffisent plus à masquer l'atmosphère d'insécurité qui règne sur le sort de l'usine PSA. Et l'épée de Damoclès que l'on laisse sciemment planer au dessus des salariés de l'entreprise et leurs familles ainsi que sur la ville d'Aulnay-sous-Bois est tout bonnement intolérable. Franchement, de qui se moque-t-on ?

Stéphane Fleury

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

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Publié le 6 Septembre 2011

PSAEntrance.jpgUne dépêche dans la rubrique économie du site europe1.fr nous informe que le chômage technique fait son retour dans le secteur automobile. Ainsi, à l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, alors que la production devait reprendre lundi dernier, les salariés ont eu la triste surprise d'une semaine de vacances supplémentaires... forcée.

D'une manière générale, les perspectives des constructeurs français semblent plutôt sombres. La hausse des matières premières, qui fait grimper les coûts de production, conjuguée à l'arrêt de la prime à la casse, qui rend le client frileux à l'achat, font craindre une chute des ventes de voitures neuves tricolores de l'ordre de 10 % d'ici la fin de l'année 2011. Sans vouloir tomber dans un catastrophisme paranoïaque, ces éléments ne sont évidemment pas de nature à rassurer quant à la pérennité du site PSA dans la troisième ville du département...  

Vous pouvez prendre connaissance de l'intégralité de cette information en cliquant ici.

Source : www.europe1.fr

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Publié le 2 Mars 2011

Après une année 2009 de stagnation, les nouveaux baux signés en 2010 font ressortir une hausse de 2,5% des loyers des logements neufs et à la relocation. Ce mouvement s'est confirmé au début de l'année et 2011 devrait terminer sur une progression du même ordre. Sur les 80 villes de plus de 60 000 habitants, 64 ont vu leurs loyers de marché augmenter l'an dernier. La palme de la hausse est revenue à Montreuil, en proche banlieue parisienne, avec 7,4% de hausse, suivie de près par Villeurbanne (+7,3%) et Saint-Quentin (+7,2%).

loyersdesmarchésLes villes d'Ile-de-France comme Rueil Malmaison (+6,8%), Aulnay-sous-Bois (+6,7%), Colombes ou encore Issy-Les-Moulineaux (+6,4%) ont davantage augmenté que Lyon (+5,9%), Lille (+5%), Bordeaux (+3%) ou encore Marseille (+2,9%). Les plus faibles hausses sont à Dijon, Nîmes, Metz et Valence (+0,5%). A la baisse, la palme va à Mérignac (-6,7%) et on note de grandes villes comme Cannes (-1,8%) ou Toulouse (-2,2%).

Selon l'observatoire de référence des loyers, Clameur, le loyer de marché 2010 à Aulnay-sous-Bois se situait à 15,2 euros du mètre carré.

Source : les Echos du 02/03/2011 selon l'observatoire de référence des loyers, Clameur.

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Publié le 20 Février 2011

M6 consacre ce soir à partir de 20h45, dans le cadre de son émission Capital abordant la thématique comment réussir en France, un reportage concernant les entrepreneurs d'Aulnay-sous-Bois. La bande annonce n'évite pas les clichés habituels : "Loin des clichés de voitures brûlées et des barres HLM, des jeunes ont décidé de montrer qu'il est possible de monter une entreprise en banlieue. Quel est le secret de ceux qui s'en sortent ?"

 A l'affiche entre autres, le cercle pizza, une pizzeria qui devrait ouvrir ses portes courant mars prochain au 86 chemin du moulin de la ville.

 

 

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Publié le 9 Novembre 2010

oparinorRockspring prend une participation de 51 % auprès d’Hammerson pour un montant d’investissement de 223 M€ dans le Centre Commercial O’Parinor, situé à Aulnay-sous-Bois (93). Cet investissement, réalisé pour le compte du Fonds Sud-Coréen NPS, quatrième fonds de pension mondial, répond à la stratégie de NPS de poursuivre ses investissements immobiliers en Europe.
A cet effet, NPS a récemment confié à Rockspring un mandat spécial, le ‘NPS Real Estate Projects Limited Partnership’, pour acquérir des immeubles de bureaux et des centres commerciaux à travers l’Europe. O’Parinor est le troisième investissement réalisé par Rockspring dans le cadre de ce mandat spécial, et vient s’ajouter à 40 Grosvenor Place et 88 Wood Street, deux immeubles de bureaux de grand standing situés au cœur de Londres.
« Ce nouveau mandat donne aujourd’hui à Rockspring, au travers de l’ensemble des fonds gérés, un potentiel d’investissement sur l’Europe d’environ 1,5 Md€ pour des recherches d’actifs de valeur unitaire supérieure à 30 M€ », nous déclare Arnaud Le Mintier, directeur général de Rockspring France.

  

Source texte et photo : BusinessImmo 02/11/2010

 

On ne sait pas si un jour un fond de pension français pourra acquérir 51% de O'Seoulnor...



Stéphane Fleury



 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Economie

Publié le 20 Octobre 2010

Environ 80 jeunes se trouvaient encore ce matin à 9h30 devant  le lycée Jean Zay d'Aulnay-sous-Bois, sous étroite surveillance policière. Les forces de l'ordre sont en nombre imposant et le calme semble régner. Seuls quelques détritus jonchant l'entrée de la roseraie laissent présumer que les poubelles ont fait les frais de quelques coups de pieds.

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A Voillaume en revanche il ne restait à cette heure quasiment personne devant l'entrée. Seul un camion municipal débarrassait ce qui semblait être des restes de poubelles calcinées ou autres déchets.

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Le marché du Vieux-Pays quant à lui avait l'air de se dérouler tout à fait normalement.

Comme on a pu le lire sur MonAulnay.com ce matin (ici) le mouvement de grève semble s'étendre puisque lycées et collèges de divers quartiers de la ville sont désormais concernés.

Les jeunes sont donc en grève. Mais pourquoi ? A cause de la retraite ?  Même s'il y a beaucoup à dire à propos de la réforme en cours sur le fond et la forme, le malaise ne serait-il pas plus profond ? Car si, en effet, la perspective d'un allongement de la durée du travail de 2 ans n'est réjouissante pour personne la première préoccupation des jeunes aujourd'hui ne serait-elle pas , d'abord,  simplement d' arriver à trouver un boulot ?

Or, lorsqu'on regarde l'état de l'emploi au niveau départemental, on s'aperçoit que la situation est alarmante. Comme le révélait le Parisien du 11 octobre, la Seine-Saint-Denis attire de nouvelles entreprises mais dans le même temps le nombre de sans-emploi  ne cesse d'augmenter pour atteindre aujourd'hui 11% de la population active. Même les jeunes diplômés sont de plus en plus nombreux à pointer au chômage.

Sur le plan national ce n'est guère mieux. Comme le publiait Les Echos du vendredi 13 et samedi 14 août 2010, le taux de chômage des jeunes (entre 15 et 24 ans) en France a atteint un pic au quatrième trimestre 2009, à 24,2%, avant de redescendre à 23% au premier trimestre 2010 d'après l'Insee. Le nombre de jeunes chômeurs atteint 634 000 personnes. Cela pourrait être le début de la baisse du chômage envisagée par le Bureau International du travail (BIT) en 2010 pour cette tranche d'âge. Le chiffre français reste toutefois bien plus élevé que la moyenne donnée par le BIT concernant les économies développées et l'Union européenne, qui elle se situe à 17,7%. Ce qui est déjà le chiffre le plus élevé dans cette région depuis 1991, première année pour laquelle ces statistiques ont été disponibles.

En fait, la tendance est mondiale. Face à une économie moribonde qui continue à détruire des emplois, les jeunes pourraient être parmi les premiers sacrifiés sur l'autel des économies de coûts. C'est du moins ce que révèle un rapport du Bureau International du travail (BIT), selon lequel près de 13% des 15-24 ans étaient au chômage dans le monde en 2009, soit 81 millions de jeunes. Ce chiffre vertigineux est le niveau le plus haut jamais enregistré par l'institution internationale, témoignant selon elle que les jeunes rencontrent beaucoup plus de difficultés à rentrer sur le marché du travail que les "adultes".

En conclusion le BIT s'inquiète de cette hausse spectaculaire du chômage des jeunes, mettant en garde contre le risque d'une génération perdue. Il est peut-être là, finalement, le point fondamental : le manque de perspectives... Et ceci d'autant plus que personne ne semble en mesure de garantir l'essentiel aux jeunes d'aujourd'hui :  un avenir...

Stéphane Fleury. Source chiffres : le Parisien du 11 octobre 2010, Les Echos du vendredi 13 et samedi 14 août 2010.

 

 

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Economie

Publié le 15 Juillet 2010

Lors de la réunion publique du 5 juillet dernier présentant l'aménagement envisagé du lot A du Vélodrome, dont vous trouverez un résumé très détaillé en cliquant ici, l'importance de la qualité des immeubles construits à été largement évoquée.  La norme BBC (Bâtiment Basse Consommation) a même été citée. Pour l'atteindre, une des règles techniques de construction exige de garantir une consommation énergétique inférieure à 50kWh du m² par an.

Au delà de l'aspect environnemental, qui n'est pas négligeable puisque cette norme privilégie les énergies renouvelables et tend à participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'aspect économique demeure un élément fondamental. En effet, l'objectif est de réduire la consommation d'énergie d'au moins 50% par rapport à la réglementation thermique en vigueur. On mesure alors mieux notre retard ou tout au moins notre incapacité à avoir anticipé l'envolée du prix de l'énergie.   

evolgaz

 A cet égard, en juillet, le prix du gaz a continué de grimper. A tel point que le gouvernement questionne même la formule de calcul des tarifs. Héritée du temps où les Pays-Bas découvraient du gaz en mer du nord,  le procédé consistait à calculer son prix à partir du prix d'hydrocarbures (pétrole, fioul)   auxquels il se substituait. C'est cette méthode qu'ont adoptée les pays producteurs  (Norvège, Russie, Algérie, Pays-Bas) exportant vers l'Europe, assortie de contrats à long terme ( 8-10 ans avec l'Algérie, 10 ans avec les Pays-Bas, 20 ans avec la Norvège, 30 ans avec la Russie ) garantissant la sécurité des approvisionnements aux consommateurs.

Le consommateur parlons-en justement... puisqu'il est le premier concerné par l'envolée du prix du gaz comme l'illustre l'article d'Ouest-France ci-dessous, qui révèle qu'environ 60 000 coupures de gaz ont été réalisées pour cause d'impayés sur les cinq premiers mois de l'année... Alarmant...

Stéphane Fleury.

Le tarif du gaz ne cesse d'augmenter : il a encore gagné 5% le 1er juillet. Conséquence directe, les coupures pour cause d'impayés se multiplient depuis deux ans.

Cela commence à faire beaucoup. Après la hausse de 9,7% décidée en avril, le prix du gaz a grimpé de 5% en moyenne, le 1er juillet, portant l'envolée à 15% depuis le début de l'année. Ces nouveaux tarifs se traduisent par une augmentation de la facture pouvant aller jusqu'à 45 euros par an pour les foyers chauffés au gaz. Un coup dur pour de nombreux ménages, déjà fragilisés par la crise.

En témoignent les nouveaux chiffres révélés par GrDF. Le gestionnaire du réseau de distribution de gaz naturel, filiale du groupe GDF-Suez, a annoncé avoir réalisé "environ 60 000 coupures de gaz" pour cause d'impayés sur les cinq premiers mois de l'année. Plus alarmant encore, l'entreprise a recensé, depuis janvier, 110 000 demandes de coupures formulées par les différents fournisseurs. Soit dix fois plus qu'il y a deux ans.

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Sur l'ensemble des coupures réalisées de janvier à mai, "la moitié des installations est de nouveau alimentée en gaz naturel" tempère GrDF. Il n'empêche : 30 000 ménages en difficulté sont privés de gaz depuis le début de l'année. Autant dire que la nouvelle des tarifs passe mal auprès des usagers. L'association de consommateurs CLCV (Consommateurs, logements et cadre de vie) a adressé une lettre au PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, pour lui "demander des comptes".

"La fusion des groupes GDF et Suez consistait à créer un groupe de taille mondiale en situation de peser dans les négociations avec les producteurs, au bénéfice des consommateurs, rappelle l'association. Où en est-on aujourd'hui ?" L'entreprise achète son gaz via des contrats à long terme, à un prix indexé sur les cours du baril de pétrole.

" C'est le système que l'Etat a souhaité", précise Gérard Mestrallet. Or, ce procédé ne semble plus satisfaire le gouvernement, à en croire Christine Lagarde. La ministre de l'Economie a réclamé "une pause" dans les tarifs du gaz jusqu'au 1er janvier 2011, le temps qu'un audit détermine si la formule tarifaire appliquée jusqu'ici était "la bonne". Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie et de l'Energie l'a confirmé : il n'y aurait pas d'augmentation des prix "tant qu'on n'aura pas les résultats de cet audit", dont les conclusions sont attendues en septembre.

Les Français peuvent-ils souffler ? Pas vraiment. Car à l'envolée du prix du gaz pourrait s'ajouter celle du tarif de l'électricité. "On annonce déjà de possibles augmentations pour le mois d'août, et le projet de loi Nouvelle organisation du marché de l'énergie (Nome), qui doit passer au Sénat, en septembre, laisse aussi craindre de fortes hausses de prix", prévient le PS.

Source article : Sylvain Morvan, Ouest-France Edition Caen 2 Juillet 2010

Source graphe et infos complémentaires des Echos.

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Economie

Publié le 5 Juillet 2010

Y'a des dates comme ça. C'est le 1er juillet, il fait bon, on commence à penser aux vacances et hop on en profite pour vous glisser des hausses de tarifs un peu partout. +3,5% pour le prix du timbre, +2 à 4,7% sur le gaz sans parler des transports qui augmentent graduellement chaque année de façon automatique sans que l'on nous explique exactement pourquoi...

Tout augmente ma pauv' dame. C'est comme ça ! Et les salaires ? Oh là pas touche, il faut maîtriser les coûts du travail pour garder la compétitivité de nos entreprises et par ricochet nos emplois, à moins que ce ne soit le niveau des dividendes des actionnaires... Bref, en résumé, le 1er juillet j'ai le pouvoir d'achat qui flanche... Heureusement que j'ai la coupe du monde de football pour me changer les idées... Sauf que, cette année, à voir des types en short payés 500 000 euros par mois jouer les pleureuses parce qu'ils n'arrivent pas à gagner un match de coupe du monde, la pilule me semble encore plus grosse à avaler. Ah mais si, Lionel, y'a une baisse : la prime à la casse...

Alors, plutôt que d'organiser des états généraux du football français pour analyser le pathos d'une fédération ou de joueurs noyés sous les millions à en oublier la fierté et l'honneur de porter le maillot d'un pays, regardez en comparaison l'attitude de la belle équipe du Paraguay pendant leur hymne national, je me disais juste comme ça en passant qu'il y avait peut-être plus urgent faire...

Je sais pas moi, des états généraux du pouvoir d'achat, des retraites, des déficits de l'Etat, de l'environnement... De vrais sujets qui engagent notre avenir et celui des générations futures...  

En attendant, ci-dessous, voici le programme :

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Stéphane Fleury

 

Source tableau : le Parisien du 01/07/2010

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Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Economie

Publié le 11 Janvier 2010

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L'ex-Mont-de-Piété à vu sa fréquentation exploser en 2009. Chaque jour, plus de 500 clients ont gagé un bien pour obtenir un prêt d'une année. Les encours de crédit du groupe ont augmenté de 15% en un an et de plus de 30% en deux ans.

D'abord, un peu d'histoire... 

Le premier Mont-de-Piété français a vu le jour en 1577 à Avignon, suivant l'exemple italien du "monte di pietà", institution caritative créée en 1462 par un moine pour lutter contre l'usure. C'est en 1637 que le mont-de-piété ouvre ses portes à Paris sous l'impulsion de Théophraste Renaudot. Mais un arrêté interrompt ses activités sept ans plus tard, lorsque le fondateur de "La Gazette" perd ses défenseurs. Louis XVI rétablit l'institution de prêts sur gages le 9 décembre 1777 pour lutter contre les usuriers devenus de plus en plus nombreux. Le mont-de-piété s'installe alors à l'adresse actuelle, entre la rue des Blancs-Manteaux et la rue des Francs-Bourgeois, dans le 4é arrondissement de Paris. Au début du XIXé siècle, il se voit accorder par Napoléon le monopole des prêts sur gages et ouvre de nouvelles succursales. En 1918, le mont-de-piété devient Crédit Municipal de Paris et amorce le développement de ses activités bancaires, parallèlement aux prêts sur gages. Il est soumis à la loi bancaire de 1984.

Une activité qui s'envole en 2009...

Depuis mai 2009, ils sont chaque mois plus de 1000 clients à franchir, pour la première fois, la porte du 55, rue des Francs-Bourgeois, à Paris. Ils viennent y déposer en gage des bijoux, des tableaux ou tout autre objet personnel de valeur, afin d'obtenir un prêt d'un an qui leur permettra de "tenir" quelques semaines ou quelques mois, en attendant des jours meilleurs. La fréquentation du Crédit Municipal de Paris n'a cessé de progresser à mesure que s'étendait la crise. Cette année, l'institution a accordé chaque mois entre 7 et 8 millions d'euros de prêts sur gage (nouveaux prêts et prêts renouvelés), contre 5 à 6 millions d'euros par mois en 2007 et 2008. Du coup, début décembre, les encours de l'ex-Mont-de-Piété atteignaient 87,24 millions d'euros. C'est 15% de plus qu'à la même époque l'an dernier, 31% de plus qu'il y a deux ans. " Nous sommes un révélateur de l'état de l'économie française : notre activité est très liée à la courbe du chômage et au moral des ménages. Nous connaissons depuis la mi-2007 une croissance exceptionnelle et préoccupante, car malheureusement, on ne voit pas très bien ce qui va l'arrêter dans les mois qui viennent ", commente Bernard Candiard, le directeur général de l'établissement.

Le Crédit Municipal de Paris prête entre 50 et 70% de la valeur du gage, à partir de 30 euros et sans plafond, à des taux d'intérêt qui oscillent entre 4 et 15%. La moyenne des prêts par client est de 780 euros. Près d'un million d'objets sont aujourd'hui stockés dans les magasins du groupe. L'immense majorité des biens (93%) sont récupérés par leurs propriétaires avant l'année d'échéance du prêt. Au-delà d'un an, si les gages ne sont pas renouvelés, ils sont mis aux enchères, le produit de la vente servant à rembourser le prêt et les intérêts. Près de 80 ont été organisées cette année dans l'hôtel des ventes, qui jouxte la salle des engagements. " Nous aurons sans doute un peu moins de ventes en 2009 que les années précédentes, relève Bernard Candiard. Paradoxalement, la crise a en effet réduit le nombre de biens mis en vente, car les gages ont été le plus souvent renouvelés ".

Cela n'a pas empêché quelques belles pièces de trouver preneur. Un petit Renoir est parti cette année à 190000 euros. Le mois dernier, l'aquarelle d'un peintre russe a été adjugée 47000 euros, alors qu'elle était estimée à quelques milliers seulement par les experts. Des collectionneurs se l'étaient disputée après qu'une journaliste eut raconté son histoire à la télévision russe. Une bonne affaire pour le Crédit Municipal ? Pas seulement, car si la perte et à sa charge quand un bien s'est mal vendu, les bénéfices dégagés sont, eux, reversés à l'ancien propriétaire.

Source : Guillaume Maujean, les échos, 30/12/2009.

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Rédigé par Stéphane Fleury

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