Un délégué CGT de PSA entendu au commissariat du Galion à Aulnay-sous-Bois

Publié le 7 Octobre 2014

cgtpsaaulnay.jpgL'affaire a fortement déplu aux militants CGT de PSA Aulnay. Hier, l'un d'entre eux a été entendu au poste de police du Galion, dans le quartier de la Rose-des-Vents. Il s'agit de Philippe Julien, délégué syndical de longue date au sein de l'usine, désormais quasiment vide et en cours de démolition.

Philippe Julien a été entendu en tant que témoin, dans le cadre d'une
enquête sur des faits remontant au 9 mars 2013. Le site PSA était alors paralysé par la grève, soutenue par la CGT et Sud. Le mouvement de grogne, qui a duré quatre mois, s'était accompagné de multiples opérations spectaculaires, dont une dizaine de « péages gratuits ». Une action simple, consistant à soulever les barrières d'un péage, pour permettre aux véhicules de passer gratuitement.

De multiples opérations « coup de poing »

Les grévistes avaient successivement ciblé les péages de Senlis (Oise), Saint-Arnoult (Yvelines)... Le 9 mars 2013, ils avaient ciblé Fleury-en-Bière (Seine-et-Marne), sur l'autoroute A 6. Une centaine d'entre eux avaient investi les lieux vers 17 h 30, soulevant les barrières de péage, et sollicitant au passage les automobilistes pour remplir la « caisse de grève ». « On m'a demandé ce que j'avais vu et si j'étais présent ce jour-là. Mais je ne m'en souviens pas, on a fait tellement de choses », explique Philippe Julien. Les grévistes ont en effet multiplié les opérations « coup de poing », faisant irruption dans les bureaux de Pôle emploi à Paris, occupant brièvement les locaux de l'UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie)...

Lors de leur visite à Fleury-en-Bière, la société d'autoroute APRR avait fait appel à un huissier, pour faire constater l'« entrave à la perception d'un péage ». Elle aurait depuis déposé plainte. Le préjudice subi s'élèverait à plus de 54 000 €. Somme rondelette censée correspondre à de légers dommages commis sur une barrière et surtout le manque à gagner lié à cette « gratuité » imposée par les manifestants. Philippe Julien voit dans cette convocation « un acte de vengeance, à l'égard d'une grève qui n'a pas plu, et à l'égard des syndicats qui ont soutenu cette grève ». Un autre responsable syndical pourrait être entendu dans le cadre de cette enquête.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

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