Olivier Ferdinand de la cité des Mille-Mille à Aulnay-sous-Bois condamné à 20 ans de prison pour le meurtre d’Audrey Verdol

Publié le 29 Janvier 2015

audrey-verdol.jpg« Je sais pourquoi je suis là mais je suis innocent à 200 %. » Les propos qu'Olivier Ferdinand a tenus hier à la fin des débats interpellent par leur aspect quelque peu antinomique. Un paradoxe qui résume les cinq jours de procès aux assises de Bobigny. Le compagnon d'Audrey Verdol, dont le corps avait été découvert le 25 novembre 2009 dans un bois de Seine-et-Marne, a été condamné hier à vingt ans de réclusion criminelle.

Son avocat avait plaidé l'acquittement mais la cour a suivi les réquisitions de l'avocat général, demandant la requalification pour meurtre, aggravé par la circonstance qu'il a été commis par le concubin. « Je ferai appel », répète Olivier Ferdinand à l'énoncé du verdict.

Juste avant que les jurés ne se retirent pour délibérer, l'accusé de 30 ans, ancien manutentionnaire originaire de la cité des Mille-Mille, à Aulnay-sous-Bois, a pris plusieurs minutes pour justifier son attitude pendant l'enquête, parler de sa mère, de son enfant et s'adresser aux proches de la victime. « Je suis désolé, je ne pourrais pas vous regarder si je l'avais tuée », conclut-il, en guise d'ultime argument.

Le corps avait été retrouvé dans un bois, sans traces d'ADN

Audrey Verdol, jeune femme de 21 ans du Blanc-Mesnil et qui travaillait à Meudon (Hauts-de-Seine), avait disparu le 11 avril 2009. Les restes de son corps avaient été retrouvés sept mois plus tard, le 25 novembre, par un promeneur, au bois de l'Homme-Mort, à Montgé-en-Goële (Seine-et-Marne). Un sac en plastique recouvrait sa tête et du tissu avec deux noeuds pendait autour du cou. Pas d'ADN, pas d'empreintes, pas de témoins. Seul indice : les bornages du téléphone portable d'Olivier Ferdinand et de celui de la victime montrent qu'il se trouvait avec elle le 11 avril près de Montgé-en-Goële.

Autrement dit, l'affaire s'apparente à « un crime presque parfait », comme l'a répété hier l'avocat général qui a demandé de retenir contre Olivier Ferdinand la qualification de meurtre aggravé. Il a requis une peine de vingt ans de réclusion criminelle. « Qui était présent sur les lieux (NDLR : où a été découvert le corps), qui a dépossédé la victime de son téléphone, qui a cherché à dissimuler des éléments de preuve fondamentaux, à qui profite le crime ? interroge l'avocat général. C'est un dossier exceptionnel d'investigation. On a fait tout ce qu'on pouvait. On a cherché toutes les pistes. Il y a eu douze auditions d'Olivier Ferdinand. [...] Ce n'est pas un hasard, cette procédure. »

Me Lebriquir, l'avocat de l'accusé, met au contraire en avant « les éléments de doute ». « Repérez les zones d'ombre du dossier -- l'absence d'ADN, de témoins -- et acquittez cet homme, recommande-t-il aux jurés. Comment vous sentirez-vous si, dans quelques années, quelqu'un d'autre avoue le meurtre ? » Hier soir, la partie civile affichait quant à elle son « soulagement ». « La famille va connaître sa première nuit de sommeil depuis la disparition d'Audrey », estime M e Larbi, l'avocate des proches de la victime.

Source : Le Parisien

 

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

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