Les cours d’arabe font le plein dans le quartier de la Rose des Vents à Aulnay-sous-Bois

Publié le 17 Décembre 2013

el-amel-aulnay.JPGDans la cour de récréation, les gamins ont pris d’assaut un château gonflable. Un peu plus tôt, les petits reprenaient en chœur une chanson sur « les papas et les mamans », les plus grands corrigeaient un exercice d’orthographe. Aux murs des classes, dessins et peintures, liste des jours de la semaine. A première vue, l’école El-Amel (l’espoir, en arabe) a tout d’une « vraie » école… à commencer par les locaux! Voilà plus de trois ans que l’association EMJF s’est installée dans l’ancien groupe scolaire Bougainville, à Aulnay, désaffecté depuis que le quartier de la Rose-des-Vents s’est vidé d’une partie de ses habitants au gré des démolitions de la rénovation urbaine. 
 cours le mercredi et le week-end

Ici, on fait classe le mercredi et le week-end. El-Amel revendique 1150 élèves, dont 800 enfants âgés de 3 à 12 ans. Les cours d’arabe sont dispensés par une vingtaine d’enseignants bénévoles, des femmes pour la plupart. Certaines ont déjà enseigné dans des pays du Maghreb, comme cette épouse de chirurgien, heureuse de pouvoir « s’occuper des enfants ». Les élèves, eux, ne chôment pas. Trois heures de classe par semaine, avec devoirs, leçons et exercices. Inès, petite Tremblaysienne de 8 ans, est contente : « On apprend de nouvelles choses, de nouvelles lettres. » « Il existe des cours d’arabe dans beaucoup de villes, mais la plupart ont lieu dans les mosquées, indique Hassen Farsadou, 
président de l’EMJF. Les parents cherchent quelque chose de professionnel. »

Abdelmalek, de Mitry-Mory (Seine-et-Marne), juge « primordial » que sa fille apprenne l’arabe « pour dialoguer avec ses grands-parents qui ne parlent pas français ». « On a aussi besoin qu’on enseigne nos valeurs, nos racines », estime un autre père, tout en précisant immédiatement : « Mais il s’agit d’un complément. L’école de la République reste la plus importante à nos yeux. » On aperçoit, ici et là, quelques fillettes voilées, tandis que la plupart des enseignantes portent le foulard. Hassen Farsadou assure que l’école ne dispense pas d’enseignement religieux au sens strict. C’est l’engagement pris auprès de la municipalité, qui lui prête les locaux. Un papa évoque pourtant des « cours de religion ». « Il s’agit de cours de morale, de bon comportement, corrige le directeur de l’école, Abdelkader Bentabet. Nous y consacrons un quart d’heure, de façon régulière, au même titre que nous enseignons le respect de l’environnement, la propreté… »

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Education

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