Le concours de médecine au parc des Expositions de Villepinte fait flamber le prix des hôtels !

Publié le 25 Novembre 2013

hotel-villepinte.jpgDes tarifs parfois multipliés par dix. Quand les étudiants viennent plancher au parc des Expos de Villepinte, c’est l’inflation dans les hôtels.

Ils se rêvent chirurgiens, médecins, pharmaciens et bachotent des heures pour tenter d’y parvenir. Chaque année, pour valider leur semestre ou leur année, plus de 10000 étudiants franciliens en médecine planchent plusieurs journées dans les halls du parc des Expositions de Villepinte. « Dans un souci d’équité et de sécurisation de l’épreuve, il nous faut une salle unique, capable d’accueillir surveillants, enseignants et nos 2 500 étudiants », explique Serge Uzel, doyen de la faculté parisienne Pierre-et-Marie-Curie, qui y délocalisera en décembre, comme les campus Diderot et Descartes, le concours des premières années. Et ils seront nombreux à s’éviter le stress des retards du RER B en optant pour l’option « hôtel sur place ». Un choix qui peut s’avérer très coûteux.

Il y a quelques semaines, Servane, en première année à Paris-Diderot, est tombée des nues en voulant réserver une chambre simple à l’hôtel Ibis de Villepinte pour passer, « l’esprit tranquille », ses examens, des 10 et 11 décembre. « Toute seule, la nuit me revenait au moins à 150 €, je ne pouvais pas me le permettre », explique la jeune fille, qui a finalement choisi de partager une chambre avec deux copines pour faire baisser la note. Sur Internet, l’établissement affiche pourtant des prix d’appel à 64 €. Mais aux abords du parc des Expositions de l’Est parisien, qui accueille une cinquantaine de salons et plus de 1,5 million de visiteurs par an, certains hôteliers n’hésitent pas à faire grimper les prix en fonction de la demande.

Selon nos informations, cinq des huit hôtels alentour pratiquent de fortes variations de tarifs en périodes d’examens. « On a fait notre propre phoning : certains vont jusqu’à 10 fois le prix normal de la chambre. Il y a pourtant une différence à faire entre les salons et les concours. C’est scandaleux de se faire de l’argent sur le dos d’étudiants précaires! », s’insurge Mathieu Levaillant, président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF). Juliette, elle, a dû renoncer à s’offrir ce confort. « Les prix allaient bien au-delà de 100 € la nuit. Les 9 et 10 décembre, j’irai dormir chez mon oncle à Mitry-Mory (Seine-et-Marne), en priant pour qu’il n’y ait pas trop d’embouteillages le matin… », glisse cette étudiante, prête à affronter le même stress au second semestre, « la neige en moins ».

Marc, lui, « jouera sa carrière » à Villepinte du 26 au 28 mai et a choisi d’y mettre le prix. En 6e année, il y passera les fatidiques épreuves classantes nationales, qui définiront sa spécialisation (chirurgien, médecin spécialiste ou généraliste…) : « Les réservations ont ouvert un an à l’avance, jour pour jour. J’ai décroché un hôtel à 241 € la nuit. Peu importe : je suis anxieux et dormir sur place était une obligation. » A Villepinte, seuls trois hôtels (B&B, Formule 1 et le Vert-Galant) ne font pas ou très peu grimper l’addition. « C’est un choix commercial. Les prix n’augmentent que lorsqu’il s’agit de salons professionnels où nos clients viennent pour faire des affaires », indique la direction de l’hôtel indépendant le Vert-Galant. Les autres établissements pointés du doigt se contentent de défendre « une politique tarifaire unique », qui ne fait pas de différence entre étudiants et professionnels.

Source : Le Parisien

 

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #93 Infos

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J
280 € la nuit a l'hotel IBIS de Roissy ville ... c'est pas du foutage de gueule ??
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