L’industrie automobile à l’arrêt…

Publié le 3 Janvier 2013

L’an dernier les ventes de véhicules neufs ont reculé de plus de 13 %. Jamais le marché ne s’était aussi mal porté depuis quinze ans. Une tendance qui devrait se confirmer en 2013…

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Une « annus horribilis ». Pour la première fois depuis 1997, le marché automobile français en 2012 est passé sous la barre symbolique des 2 millions de voitures neuves vendues. Une crise qui frappe de plein fouet Renault et PSA Peugeot Citroën, obligé de mettre en œuvre un plan social se traduisant par la suppression de 8 000 postes et la fermeture de l’usine d’Aulnay (Seine-Saint-Denis).

Un marché en chute libre

Ces douze derniers mois, les ventes de voitures neuves ont reculé de 13,9% par rapport à 2011 avec « seulement » 1,899 million d’exemplaires écoulés. La baisse du pouvoir d’achat des ménages ou la frilosité des entreprises pour remplacer leur parc automobile, ont révélé au grand jour une situation qui était latente depuis plusieurs années. Les plus grincheux y verront le résultat de mesures anti-voiture, comme les restrictions de circulation en ville, la multiplication des radars, etc. En réalité, le marché était sous perfusion depuis 2008 et l’instauration de la prime à la casse et du bonus écologique. Ce premier dispositif a disparu depuis. Quant au second, il a été rendu moins avantageux. Conséquence : la demande est moins forte.

Les marques françaises dans la nasse

Certes, les constructeurs tricolores parviennent à maintenir une part de marché supérieure à 50 %. Mais les immatriculations de PSA Peugeot Citroën ont dévissé de 17,5 % par rapport à 2011. Celles de Renault de 22,1 %. La marque au losange estime que « 2012 a été une année de transition pour les deux marques (Renault et Dacia) en termes de renouvellement de gamme »… Comment inverser la tendance en 2013 ? Les groupes français tablent sur la montée en puissance des nouveaux modèles : 208 Peugeot, nouveau C4 Picasso chez Citroën, Clio IV chez Renault ou nouvelle Sandero ou Dokker chez Dacia.

Le luxe et les Coréens épargnés

Comme en France, les ventes des constructeurs généralistes (Fiat, Ford, Opel) plongent elles aussi à l’étranger. Seules les marques de luxe, telles qu’Audi, Mercedes, BMW et même Rolls Royce (+ 10 %) tirent leur épingle du jeu… Dans un autre registre, même si les volumes sont encore faibles, les marques coréennes réussissent aussi une percée spectaculaire (+ 42,2 % pour Hyundai, + 18,1 % pour Kia). La clé de leur succès ? Des prix cassés ou des conditions de garantie avantageuses.

De sombres perspectives

« On s’attend à un marché 2013 au mieux comme celui de 2012. Nous verrons quelle sera la tendance au premier trimestre », explique-t-on au Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). De nouvelles périodes de chômage technique sont donc à prévoir dans les usines françaises.D’autant que le durcissement du bonus-malus, effectif depuis le 1er janvier, ne va pas aider : si le barème favorise les petites voitures et automobiles électriques ou hybrides, celles-ci ne sont généralement pas produites en France. En revanche, le durcissement du malus (jusqu’à 6000 € pour les modèles émettant plus de 200 g/km) risque de pénaliser des berlines construites à Sochaux, Rennes, Douai…

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Economie

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