Des dizaines d’emplois créés autour du campus SFR de Saint-Denis

Publié le 14 Février 2014

sfr-saint-denis.jpgDepuis novembre dernier, les salariés arrivent chaque jour par centaines dans les 75 000 m 2 de bureaux ultra-modernes du nouveau campus SFR, à Saint-Denis. Les 4 500 employés y entrent grâce à leur téléphone portable, qui leur sert à ouvrir les portes, réserver une salle de réunion, payer la cantine ou même... allumer la lumière. Ils peuvent aussi s'y restaurer, faire du sport dans un gymnase de 1 500 m 2, emprunter une voiture, ou laisser leur linge au pressing. « Ce campus est un symbole de ce que sera la métropole du XXI e siècle, nous sommes entrés dans une nouvelle époque », a lancé, enthousiaste, le président (PS) de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, venu hier pour l'inauguration officielle du site, en présence de tous les élus locaux. « C'est un espace de travail mais aussi un lieu de vie, une ville dans la ville », ajoute Jean-Yves Charlier, le PDG de SFR.

Le risque est désormais que ces milliers d'employés vivent en vase clos dans leur cocon high-tech, et que l'impact sur l'emploi local soit limité, alors que l'arrivée du groupe a fait naître de grands espoirs dans une ville fortement touchée par le chômage (22 % à Saint-Denis). Les élus se sont donc évertués à montrer hier les liens forts entre SFR et son nouveau territoire. « Pour la 1 re tranche du chantier, 78 salariés en insertion venus de Plaine Commune ont été embauchés et plus de 640 000 EUR de chiffre d'affaires ont été sous-traités à des entreprises du territoire », a indiqué Didier Paillard, maire (PC) de Saint-Denis. L'objectif se veut encore plus ambitieux pour la seconde tranche. 60 000 m 2 de bureaux supplémentaires seront livrés d'ici fin 2015.

Au-delà du chantier, l'arrivée de l'opérateur à Saint-Denis, outre le déménagement des 4 500 salariés de La Défense, a entraîné la création d'une multitude de petits emplois, difficilement quantifiable, notamment dans la restauration. « Cela représente des dizaines d'emplois locaux, dans la restauration et les services de traiteur, mais aussi le nettoyage, le gardiennage, la sécurité, assure Patrick Braouezec, président (FG) de l'agglomération de Plaine Commune. Par exemple, la société To Do Today, qui assure la conciergerie de SFR, s'est engagée à avoir recours en priorité à des prestataires et commerçants locaux. Il s'agit d'emplois pas forcément qualifiés qui correspondent au bassin d'activité du territoire. »

Des résultats concrets dans deux ou trois ans

Mais le développement de ces emplois prend un certain temps. « Les commerçants attendent d'être sûrs de l'équilibre financier avant d'ouvrir. Au Stade de France, il y a maintenant tout ce qu'il faut mais cela a été long », reconnaît Patrick Braouzec. « La dynamique de création d'emploi local prend du temps, confirme-t-on chez SFR. L'entreprise sort d'un plan de départs volontaires, les accords se mettent progressivement en place avec les collectivités pour recruter sur le territoire. On ne pourra évaluer les résultats concrets que dans deux ou trois ans ».

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #93 Infos

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