Après les attentats de Charlie Hebdo place à la campagne des élections départementales de mars 2015 en Seine-Saint-Denis

Publié le 13 Janvier 2015

LIGNE350.gifPassé la belle image d'unité nationale des partis politiques défilant côte à côte, dimanche à Paris, se pose maintenant une simple question : et après ? Car il ne faut pas oublier que dans un peu plus de deux mois se dérouleront les élections départementales.

« Alors que la France est en plein recueillement, le PS local, sans aucune pudeur, distribue des tracts à Rosny-sous-Bois. » Ce tweet, daté d'hier après-midi, émane de Claude Capillon, maire (UMP) de Rosny et candidat à sa propre succession. Il résume à lui seul tout le paradoxe auquel doivent faire face l'ensemble des partis : ne pas faire campagne au risque de faire le jeu des terroristes ou la faire au risque de passer pour un cynique. L'attentat à « Charlie Hebdo » a-t-il changé la donne ? Faut-il ou non évoquer ce drame durant la campagne ? Voici les points de vue des différents responsables de partis.

Frédéric Molossi, candidat PS sur le canton de Rosny et Montreuil, a répondu à Claude Capillon afin de justifier la reprise de sa campagne. « C'est une nécessité pour démontrer que la peur n'a pas envahi nos esprits, démontrer que le débat démocratique existe toujours », écrit-il sur Facebook. Au PS, aucune consigne particulière n'a été donnée. « Une profession de foi vient du cœur, donc chacun choisira de parler de cet événement ou pas, souligne Philippe Guglielmi, patron de la fédération 93. Mais il me paraît difficile de faire comme s'il ne s'était rien passé. » Et c'est bien là que se trouve la ligne jaune. « Bien sûr, on va en dire quelques mots, mais il ne faut surtout pas que l'on puisse nous accuser de faire de la récupération politique », observe Aurélien Berthou, secrétaire départemental EELV et candidat sur Gagny. Au PCF, on ne change pas le programme, on l'adapte. « On profitera des vœux pour essayer de réunir le plus de gens possibles autour de valeurs communes », promet Nathalie Simonnet, secrétaire départementale.

A droite, on cherche à passer à autre chose. « Le meilleur moyen de ne pas donner prise à ces barbares, c'est de ne rien changer à nos habitudes, insiste Stéphane Salini, patron du groupe UDI au conseil général. Il faut parler des enjeux des élections départementales car c'est bien dans ce cadre que les citoyens vont voter en mars. » Une réunion, hier soir, devait d'ailleurs finaliser les candidatures communes UMP-UDI sur les 21 nouveaux cantons. Une occasion aussi pour tenter d'avancer. « Une parenthèse s'est ouverte qu'il faudrait maintenant refermer, souligne Philippe Dallier, responsable de l'UMP 93. Les élections sont dans deux mois et il faut bien démarrer la campagne. » Au Front national enfin, des consignes ont été données pour ne pas tracter le week-end dernier. « On voulait éviter toute tension mais, en principe, le week-end prochain, les militants repartent sur le terrain, assure Jordan Bardella, le n° 1 du parti dans le département. En tout cas, si la sécurité n'est pas du ressort du conseil général, la culture oui. Nous insisterons donc sur le principe de laïcité. » Autre question : la mobilisation de dimanche va-t-elle provoquer un sursaut de citoyenneté fin mars pour une élection traditionnellement peu suivie ? Beaucoup de politiques veulent y croire. « Mais, en deux mois, les gens ont le temps de passer à autre chose », souffle un candidat.

Source article : Le Parisien / Source image : http://www.monaulnay.com/

  

 

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #En route vers 2015 !

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