Pour le bailleur Emmaüs habitat pas de report de loyers automatique cité de l’Europe à Aulnay-sous-Bois

Publié le 27 Avril 2020

« Dans mon placard, j'ai une boîte de spaghetti. Dans mon frigo… rien. Vous ne sauriez pas où l'on peut trouver une aide alimentaire ? » Au bout du fil, « madame Tandian », une mère de famille habitant la cité de l'Europe d'Aulnay-sous-Bois, appelle à l'aide. Dignement.

Pour le bailleur Emmaüs habitat pas de report de loyers automatique cité de l’Europe à Aulnay-sous-Bois

« On est le 23 du mois, et je n'ai absolument rien pour acheter à manger », se désole son mari. Avec leurs deux enfants , ils font partie de ces familles de Seine-Saint-Denis durement touchées par la crise sanitaire et économique, délestées d'une partie de leurs revenus déjà modestes.

Emmaüs-Habitat, le bailleur de cette cité de 800 logements du nord de la ville, met sur la table une série de propositions, dont le report de loyers « dans certains cas ». « Pas suffisant », pour l'amicale des locataires.

« Je suis à découvert. Quand ils voudront prélever mon loyer, la banque ne passera pas le paiement. »

« Je suis femme de ménage. Habituellement, je gagne environ 900 € par mois. Avec le confinement, je ne peux plus travailler, donc je n'ai aucun revenu depuis plusieurs semaines », explique la mère de famille. Son époux, lui, est au chômage partiel. « J'ai perdu 263 € sur ma paie de 1 500 €. Il me reste donc moins de 1 250 € pour payer un loyer de presque 700€, sans compter l'électricité, le gaz, le téléphone, et évidemment, l'alimentation », détaille-t-il.

Avec ses deux enfants qui ne bénéficient plus de la cantine, la facture alimentaire a grimpé. Mais ce qui le hante le plus, c'est qu'il ne peut plus envoyer d'argent - environ 150 € chaque mois - à sa mère de 85 ans restée en Afrique. « Là-bas, elle n'a rien elle non plus, il n'y a pas d'aide, elle n'a même plus un sac de riz », se désole-t-il.

Pour autant, la famille Tandian « refuse » de faire l'aumône. « Supprimer le loyer, si ce n'est pas possible… je peux le comprendre. Mais il faut absolument créer des facilités de paiement durant la crise. De toute façon, je suis à découvert. Quand ils voudront prélever mon loyer, la banque ne passera pas le paiement. »

Article complet du journal Le Parisien à lire en cliquant : ici

Source article : journal Le Parisien / Source photo : Aulnaylibre.com

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #A vos quartiers !

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