Un tiers des décès des nouveaux nés en Seine-Saint-Denis pourrait être évité

Publié le 21 Octobre 2015

Un tiers des décès des nouveaux nés en Seine-Saint-Denis pourrait être évité

Un tiers des décès de nouveau-nés pourraient être évités en Seine-Saint-Denis. C’est l’une des conclusions des rapports de recherche remis ce mardi à l’Agence régionale de santé (ARS). Celle-ci a lancé en 2012 un projet régional visant à comprendre les causes de la surmortalité infantile et les moyens d’y remédier.

Avec 4,8 décès pour 1 000 naissances, le 93 — champion de la natalité en France mais aussi de la précarité — détient le triste record de la mortalité infantile (décès avant l’âge d’un an). La moyenne nationale est de 3,2 pour 1 000 naissances.

L’obésité, principal facteur de risque observé

L’étude menée pour l’ARS a porté sur les 249 enfants mort-nés ou morts en période néonatale (avant un mois) sur l’année 2014 en Seine-Saint-Denis — année où 29 471 naissances ont été enregistrées dans le département. Les causes de ces décès ont été expertisées, et 75 entretiens ont été menés avec des mamans endeuillées. Il apparaît que les femmes concernées présentaient des facteurs de risque, et notamment le surpoids ou l’obésité pour la moitié d’entre elles.

Par ailleurs, pour les trois-quarts des décès, on a noté des écarts aux bonnes pratiques dans la prise en charge des femmes enceintes : un parcours de soin inadapté aux facteurs de risque (notamment dans les cas des diabètes), une orientation vers une structure hospitalière inadaptée ou encore un manque d’informations disponibles dans les dossiers médicaux. C’est l’ensemble de ces observations qui a permis aux spécialistes de conclure que 33 % des décès auraient probablement pu être évités. Un taux conforme à ceux d’autres audits français et européens sur la mortalité infantile.

Des ateliers vont être menés jusqu’en mars

Comment améliorer la situation ? L’ARS préconise une meilleure prévention des risques liés à l’obésité, au surpoids et aux difficultés sociales des femmes enceintes, une meilleure information des femmes sur la gestion de leur grossesse, grâce à de l’éducation à la santé, un repérage et une orientation précoce des femmes présentant des facteurs de risque ainsi qu’une amélioration du partage d’informations entre médecins de ville et hôpital.

Des ateliers vont être lancés de novembre à mars 2016 avec des professionnels de Seine-Saint-Denis sur le parcours de santé, la prise en charge globale de la femme enceinte et l’organisation des soins autour des situations les plus complexes. Ils doivent permettre de définir des mesures concrètes au printemps prochain.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Santé

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