Chèque réussite de 200 euros pour les parents d’élèves de 6ième en Seine-Saint-Denis

Publié le 19 Septembre 2015

Chèque réussite de 200 euros pour les parents d’élèves de 6ième en Seine-Saint-Denis

La justice a tranché hier : le chèque réussite de 200 €, destiné aux 18 000 collégiens du public entrant en 6e en Seine-Saint-Denis, est légal. Hervé Chevreau, conseiller départemental et maire (DVD) d'Epinay, avait attaqué la délibération votée en mai, considérant qu'en excluant les élèves du privé — 2 000 élèves —, la majorité PS du conseil départemental pratiquait une discrimination.

Cet été, le tribunal administratif, saisi en urgence, avait suspendu la délibération, d'un coût de 3,5 M€, en attendant une analyse de fond.

Résultat, ce chèque destiné à aider les collégiens à s'équiper en matériel n'a pas pu être distribué à la rentrée. Le sera-t-il maintenant ? Pour la majorité, la réponse ne fait aucun doute. « D'ici un mois, ils auront accès à ce chèque », assure Stéphane Troussel, président du conseil départemental.

Un coup de pouce trop tardif ?

Concrètement, toutes les familles concernées recevront un courrier qui leur expliquera comment s'inscrire sur une plate-forme Internet dédiée. Elles recevront un chéquier composé de dix coupons de 20 € à dépenser dans des magasins du département où ils pourront acheter livres, fournitures scolaires et équipement numérique. Le tribunal s'appuie sur deux arguments principaux : d'une part, il s'agit d'une aide que toutes les familles de l'école publique peuvent obtenir sans conditions de ressources et d'autre part, puisqu'il s'agit d'une compétence non obligatoire, les règles de stricte égalité ne s'appliquent. pas entre le public et le privé.

Mais la droite n'a pas dit son dernier mot. « Je suis surpris que le même tribunal, en quelques mois, change radicalement d'avis, s'étonne Hervé Chevreau qui a décidé de faire appel. Je maintiens qu'il y a une rupture d'égalité entre les enfants. » Une attitude qui désole Rodriguo Arena, le président de la FCPE 93. « Ces élus devraient défendre l'école de la République au lieu de l'enfoncer », s'énerve-t-il. Reste qu'en octobre, un chèque rentrée a-t-il encore un sens ? « Un chèque, et non un bon, aurait sans doute été plus efficace sachant que les enfants sont déjà équipés », regrette-t-il.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Education

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